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L'avenir de l'industrie canadienne de l'auto se joue à Ottawa

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Stéphane Quesnel
Le gouvernement doit-il toujours ramener l'auto au centre du débat ?
Le gouvernement doit-il toujours ramener l'auto au centre du débat ?

À l'heure des grandes décisions sur l'avenir de notre planète et de l'industrie de l'automobile au pays, le gouvernement fédéral doit jouer de finesse pour ne pas brusquer les écologistes radicaux d'une part, et ne pas porter un dur coup, si ce n'est un coup fatal, à l'une des plus importantes industries en termes de retombées économiques au pays, d'autre part. Ce sont 800 000 emplois qui y sont directement liés.

Les 4 et 5 octobre derniers, on a convoqué tous les principaux intervenants de l'industrie pour discuter environnement avec le gouvernement fédéral. Ils étaient là pour représenter l'industrie qui ne cesse d'améliorer la technique appliquée à l'automobile d'aujourd'hui pour qu'elle consomme moins et mieux et brûle les gaz de façon plus efficace. Ils avaient d'ailleurs un message à passer à Ottawa. D'un ton beaucoup
John Clark IV, propriétaire de la concession Chevrolet éponyme, Clark, de Fredericton, et président du conseil de la Corporation des associations de détaillants automobiles (CADA), s'est dit confiant à la suite des pourparlers avec le gouvernement Harper durant 48 heures sur la colline parlementaire.
plus feutré que celui de Buzz Hargrove, président du Syndicat des travailleurs canadiens, ils ont également demandé au gouvernement de chercher les vrais problèmes ailleurs et d'aller cogner à la porte des autres industries qui polluent davantage d'année en année.

John Clark IV, président du Conseil de la CADA, a été intimement lié aux pourparlers au sommet, lors des Journées de l'auto 2006. « Nous avons fait valoir notre point de vue et nous leur avons fait comprendre les répercussions entraînées par les décisions. Nous leur avons montré tout ce que notre industrie de l'automobile a fait ces dernières années sur le plan environnemental. Il est important qu'ils comprennent bien tous les enjeux avant d'adopter des normes d'émissions de CO2 comme celles que propose la Californie et qui causeraient un grand tort à l'économie ! », de dire M. Clark. « Selon l'industrie de l'automobile, la solution se trouve avant tout dans le renouvellement du parc de véhicules au Canada. Les voitures construites avant 1987 représentent le noeud du problème. À titre d'exemple, on dit qu'une voiture de 1970 pollue 100 fois plus qu'une voiture de l'année !

La mise en oeuvre au Canada des règles proposées par la Californie sur les émissions de CO2 pourrait nuire à notre économie. À titre d'exemple, 87 % des véhicules construits au Canada ne pourraient plus y être commercialisés. Voilà un scénario particulièrement alarmant !

Quand on parle de l'industrie de l'automobile au Canada, on peut d'abord penser aux 29 véhicules qu'on y construit. Dans l'éventualité d'une prise de décision restrictive face aux constructeurs, notre économie liée à ce marché s'effondrerait et, au bout du compte, ne contribuerait aux bienfaits écologiques que pour des peccadilles. Les véhicules construits chez nous sont les suivants, dans l'ordre alphabétique : Acura CSX, Acura MDX, Buick Allure, Chevrolet Equinox, Chevrolet Impala, Chevrolet Monte Carlo, Chevrolet Silverado, Chrysler 300/300C, Chrysler Pacifica, Chrysler Town & Country, Dodge Charger, Dodge Grand Caravan, Dodge Magnum, Ford Crown Victoria, Ford Edge, Ford Freestar, GMC Sierra, Honda Civic coupé, Honda Civic berline, Honda Pilot, Honda Ridgeline, Lexus RX 350, Lincoln MKX, Mercury Grand Marquis, Pontiac Grand Prix, Pontiac Torrent, Suzuki XL-7, Toyota Matrix et Toyota Corolla.
Stéphane Quesnel
Stéphane Quesnel
Expert automobile
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