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Le Diesel n'est pas mort, martèle Mazda

| Photo : Mazda
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Daniel Rufiange
La version diesel du CX-5 se fait toujours attendre, par contre

Avant septembre 2015, le moteur Diesel avait la cote en bien des endroits sur la planète. C'était le cas en Europe, notamment, mais aussi dans certains coins de l'Amérique du Nord ou d'irréductibles consommateurs n'en avaient que pour lui. Il faut l'avouer, lorsqu'on tenait compte de la simple consommation d'essence, les arguments en sa faveur étaient nombreux.

Puis est survenu le scandale des moteurs diesel de Volkswagen.

La descente aux enfers de cette mécanique se poursuit depuis, mais dans certaines sphères, cette dernière continue de rayonner. C'est le cas en ce qui concerne la machinerie lourde et l'univers des camionnettes. Dans le cas des voitures, l'offre a fondu comme neige au soleil, disons ça comme ça.

Chez Mazda, on promettait une approche Diesel révolutionnaire au tournant de la présence décennie. Celle-ci, issue de la technologie Skyactiv, devait faire des miracles. L'auteur de ces lignes s'était même rendu à Vancouver en 2010 pour mettre à l'essai des Mazda6 à conduite à droite expédiée directement du Japon pour l'occasion. Le moteur était efficace, nul doute là.

Mais huit ans plus tard, on l'attend toujours du côté de Mazda. C'est un peu comme le premier joueur de centre tant recherché chez les Canadiens de Montréal; on en parle, mais il ne se pointe jamais.

Mazda CX-5 2018
Mazda CX-5 2018 | Photo : Mazda

Dans le cas du Diesel de Mazda, on y croit de moins en moins. Le CX-5 devait le recevoir l'an dernier ; on patiente encore. Le problème, ce sont les normes environnementales qui ne cessent d'être plus strictes. Chez Mazda, on travaille d'arrache-pied pour s'y conformer.

Hier, l'entreprise a réitéré sa croyance envers ce type de motorisation. En fait, elle a espoir que de nouvelles méthodes de mesures des émissions (Real Driving Emissions), plus semblables à celles utilisées pour les moteurs à essence, soient plus clémentes à l’endroit des mécaniques diesel. Selon Jeff Guyton, le président et chef de la direction de la division européenne de Mazda, l'opinion publique va alors changer.

La compagnie croit également à ce type de mode de propulsion pour l'Amérique du Nord. Sur le site américain de l'entreprise, la version diesel du CX-5 est toujours présente dans la section véhicules à venir.

Mazda travaille aussi en collaboration avec deux universités japonaises sur une essence biologique qui serait créée à partir d'algues. Pour l'instant, la solution s'avère coûteuse.

Selon Jeff Guyton, si une fraction de l'argent qui est investi sur l'électrification était dédiée au développement de carburant bio, le constructeur pourrait avoir un impact encore plus positif sur l'environnement.

Cette déclaration n'est pas surprenante lorsqu'on considère que la compagnie ne propose aucun véhicule électrique. En revanche, Mazda présentera son premier produit du genre l'an prochain.

Deux éléments ressortent de tout cela. D'abord, Mazda a consacrée des sommes colossales dans la recherche et la conception de ses mécaniques Diesel ; elle n’abandonnera pas de sitôt. Puis, en voyant l'incroyable variété de modes de propulsion qui sont développés à gauche et à droite, il apparaît de plus en plus évident que l'avenir ne passera pas par une seule approche magique, mais bien via une mosaïque de technologies.

Cet avenir s'annonce des plus palpitants.

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque