Conduite de kart
La vraie personnalité d’une voiture, c’est au volant qu’on la ressent. Et de ce point de vue, malgré quelques lacunes évidentes, et la consommation d’essence n’est pas la moindre, la RX-8 se défend avec grâce.
En fait, peu importe les conditions, la RX-8 se comporte littéralement comme une voiture montée sur des rails. Même testée sur la piste, elle entame les virages un à un avec une précision chirurgicale, et a un comportement tellement prévisible que même des pilotes moins expérimentés peuvent en tirer le maximum.
Cette aisance de maniabilité s’explique notamment par la présence d’un moteur rotatif placé bas sous le capot, abaissant du même coup le centre de gravité. Et cela réussit, sauf en virages serrés successifs. La voiture, avec un empattement relativement long puisque ses roues sont aux quatre coins, enfile les longues courbes sans coup férir; une série de changements brusques de cap la rend toutefois plus maladroite.
Normal me direz-vous, son nez plonge déjà dans le second virage alors que l’arrière n’a pas fini de négocier le premier. On le ressent donc en situation extrême, comme un slalom serré, rarement ailleurs.
Mais, car il y aussi un mais, le moteur rotatif n’a pas que des qualités. En matière de puissance, ses 232 chevaux pourraient fort bien faire l’affaire compte tenu du poids de la voiture. Certes le moteur rotatif a une forte propension à ne livrer que peu de couple à bas régime, voire pas du tout.
Un tour de piste par exemple, devient un exercice de grand contrôle puisque si la RX-8 se pointe première en virage, conserve sa trajectoire à merveille, elle se fait dépasser chaque fois en réaccélération par des moteurs plus agressifs.
Heureusement, sur la version R3, les suspensions plus rigides installées en option favorisent encore plus de contrôle en virage en limitant le roulis, donnant un petit répit au redémarrage. Un compromis qui se ressent cependant sur la route.
Tout cela, en commandant littéralement une abondance de carburant, affichant une moyenne de 17,3 L /100 km lors de nos essais, à peine moins que deux gros V8 américains, et beaucoup plus que ses rivales asiatiques.
Mais quelle bagnole
C’est vrai, j’ai pu, au cours des dernières lignes, sembler un peu négatif à l’égard de la Mazda RX-8. Ce qui n’est pas faux, surtout dans une dispendieuse version R3. Néanmoins, soyons tout de même honnêtes : malgré un tempérament un peu vieillissant, et quelques défauts techniques, elle demeure une des voitures les plus excitantes de sa catégorie, et certainement, celle qui donne la meilleure précision de conduite. Avouons-le, le cas échéant, je me laisserais facilement tenter…
photo:Philippe Champoux, Matthieu Lambert
La vraie personnalité d’une voiture, c’est au volant qu’on la ressent. Et de ce point de vue, malgré quelques lacunes évidentes, et la consommation d’essence n’est pas la moindre, la RX-8 se défend avec grâce.
En fait, peu importe les conditions, la RX-8 se comporte littéralement comme une voiture montée sur des rails. Même testée sur la piste, elle entame les virages un à un avec une précision chirurgicale, et a un comportement tellement prévisible que même des pilotes moins expérimentés peuvent en tirer le maximum.
Cette aisance de maniabilité s’explique notamment par la présence d’un moteur rotatif placé bas sous le capot, abaissant du même coup le centre de gravité. Et cela réussit, sauf en virages serrés successifs. La voiture, avec un empattement relativement long puisque ses roues sont aux quatre coins, enfile les longues courbes sans coup férir; une série de changements brusques de cap la rend toutefois plus maladroite.
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| En matière de puissance, ses 232 chevaux pourraient fort bien faire l’affaire compte tenu du poids de la voiture. |
Normal me direz-vous, son nez plonge déjà dans le second virage alors que l’arrière n’a pas fini de négocier le premier. On le ressent donc en situation extrême, comme un slalom serré, rarement ailleurs.
Mais, car il y aussi un mais, le moteur rotatif n’a pas que des qualités. En matière de puissance, ses 232 chevaux pourraient fort bien faire l’affaire compte tenu du poids de la voiture. Certes le moteur rotatif a une forte propension à ne livrer que peu de couple à bas régime, voire pas du tout.
Un tour de piste par exemple, devient un exercice de grand contrôle puisque si la RX-8 se pointe première en virage, conserve sa trajectoire à merveille, elle se fait dépasser chaque fois en réaccélération par des moteurs plus agressifs.
Heureusement, sur la version R3, les suspensions plus rigides installées en option favorisent encore plus de contrôle en virage en limitant le roulis, donnant un petit répit au redémarrage. Un compromis qui se ressent cependant sur la route.
Tout cela, en commandant littéralement une abondance de carburant, affichant une moyenne de 17,3 L /100 km lors de nos essais, à peine moins que deux gros V8 américains, et beaucoup plus que ses rivales asiatiques.
Mais quelle bagnole
C’est vrai, j’ai pu, au cours des dernières lignes, sembler un peu négatif à l’égard de la Mazda RX-8. Ce qui n’est pas faux, surtout dans une dispendieuse version R3. Néanmoins, soyons tout de même honnêtes : malgré un tempérament un peu vieillissant, et quelques défauts techniques, elle demeure une des voitures les plus excitantes de sa catégorie, et certainement, celle qui donne la meilleure précision de conduite. Avouons-le, le cas échéant, je me laisserais facilement tenter…
photo:Philippe Champoux, Matthieu Lambert
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