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Mazdaspeed3 2011 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Pour les mordus
On parle donc d’une rangée avant enveloppante rappelant un cockpit et d’une banquette arrière acceptable pouvant accueillir deux autres adultes. Tout au long de la semaine d’essai, j’ai trimbalé ma famille ici et là (quelqu’un avait toujours des problèmes avec sa voiture) et, à quelques reprises, j’ai entassé trois personnes en arrière. Pas de problème pour un court trajet, mais il ne faut pas aller trop loin…

Le gros bémol? La suspension. Il s’agit après tout d’une Speed3, et elle nécessite une suspension sport. Je suis allé faire un tour à la piste une couple de fois avec la Speed3, et son comportement m’a toujours paru idéal pour ce genre d’activité. Or, contrairement à une Civic Si ou GTI, dès qu’on quitte la piste on se fait bardasser.

Le gros bémol? La suspension. Contrairement à une Civic Si ou GTI, dès qu’on quitte la piste on se fait bardasser. (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)

Mes passagers arrière se sont plaints d’une expérience brusque et déplaisante. J’avoue que s’il avait fallu passer du temps assis en arrière, j’aurais abondé en ce sens. Mais il n’y a pas de rose sans épines, comme on dit, et il s’agit là du seul désavantage de la Speed3 en tant que véhicule familial.

Elle vous donnera votre dose quotidienne de plaisir… si vous êtes capable de le supporter. Le quatre-cylindres turbo MZR de 2,3 litres rappelle en effet un petit monstre, agressif et débordant d’énergie. Et quand je dis débordant! Le moteur largue 263 ch et 280 pi-lb de couple. Gérée ou manipulée par une boîte manuelle à six vitesses rapprochées, la Speed3 exige toute la concentration et la présence d’esprit du conducteur.

Non seulement la voiture tire-t-elle beaucoup, du devant comme des côtés, malgré la présence d’un différentiel à glissement limité conique avec capteurs de couple, mais afin d’exploiter le plein potentiel du moteur, il faut jouer avec la boîte de vitesses aussi. La partie vraiment juteuse de la plage de puissance se situe entre 4 000 et 6 000 tours, et elle passe en un clin d’œil. La ligne rouge est fixée à 6 700 r/min. Et ce n’est pas la peine de maintenir un rapport jusqu’au bout, on ne fait que gaspiller de l’essence.

Une fois que vous arrivez à gérer le gaz et l’embrayage, vous serez heureux d’apprendre que les disques de freins avant surdimensionnés (des disques partout, soit dit en passant) et la direction électrohydraulique travaillent pour vous. Les deux fonctionnent bien et vous permettent de lâcher votre fou un peu. Et laissez-moi vous dire que vous le lâcherez à la première occasion! Le ronron du moteur et la poussée du turbo créent une réelle dépendance.

Le quatre-cylindres turbo MZR de 2,3 litres rappelle en effet un petit monstre, agressif et débordant d’énergie. (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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