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Nissan 370Z Roadster 2010 : essai routier

Le meilleur taux d'intérêt
Bertrand Godin
Le Japon contre-attaque!
Qui dit roadster sport dit nécessairement sièges fusionnels avec le conducteur. Offrant une position de conduite sans reproche, on retrouve l’effet recherché avec une ceinture de caisse haute, assises basses, on se sent proche de la voiture. Le soutien des sièges galbés à souhait nous maintient solidement en place avec leurs nombreux ajustements. Si jamais le soleil devient trop chaud, on peut se rafraîchir le fessier avec la climatisation des sièges. Les moteurs alimentant cette climatisation font un bruit intrusif même avec la capote levée, mais c’est un petit bémol que l’on oublie les cheveux dans le vent.

Pour rapprocher la conduite de la Z à celle de Porsche, l’empattement est raccourci de 10 cm. (Photo: Nissan)

Une machine de guerre!
Bien que la 370Z soit une évolution de la 350Z, à savoir la même plateforme, on parle d’importantes variations sur le thème. Pour rapprocher la conduite de la Z à celle de Porsche, l’empattement est raccourci de 10 cm, la voie avant élargie de 1,5 cm alors qu’à l’arrière, grâce aux jantes on gagne 5,5 cm. Les modifications aux entretoises entraînent une augmentation de la rigidité de l’ordre 30%. L’équilibre des masses s’en tire, puisqu’il maintient le même ratio que le coupé avec 54% du poids sur l’essieu avant contre 46% à l’arrière.

Le gros canon de Nissan pour cette Z se retrouve sous le capot. Intégrant 35% de nouvelles pièces, l’excellent moteur VQ de 3,7 litres concentre ses efforts sur les performances. Cependant, nouvelles lois du marché obligeant, il mise aussi sur la douceur et la sobriété. En effet, il consomme environ 11% de moins que le 3,5 litres avec une moyenne de 10,5 litres en conduite combinée, toutefois la sonorité demeure musicale. La puissance se voit majorée de 306 chevaux à 332 ch. La ligne rouge passe à 7 500tr/min et permet une plage plus grande pour le couple de 270lb/pi. Les modifications font que le projectile de Nissan est plus rapide que l’équivalent chez Porsche, 5.8 secondes vs 5.9 pour le 0-100km/h pour la Boxster S (sans PDK).

L’armée secrète!
La révolution sur la Z ne passe pas nécessairement par le moteur, mais bien par la complexité de la transmission. L’arbre de transmission en fibre de carbone pousse la puissance vers l’essieu arrière via les six rapports manuels. Plus courts, ils augmentent l’agrément de conduite, alors que la lubrification en diminue les bruits. En cochant l’option Sport, une petite merveille nous tombe entre les mains : Synchro Rev Matching. Finies les techniques difficiles de pilotage de course comme le talon-pointe, Nissan s’en charge pour vous. Évitant ainsi le frein moteur qui peut vous faire bloquer les roues arrière et vous faire perdre le contrôle quand vous n’avez pas assez ralenti votre voiture et que vous avez quand même enclenché le rapport inférieur. Lors des rétrogradations en mode manuel, c’est le système Synchro Rev Matching qui stimule le régime moteur, facilitant aussi les changements de rapports.

Intégrant 35% de nouvelles pièces, l’excellent moteur VQ de 3,7 litres concentre ses efforts sur les performances. (Photo: Nissan)
Bertrand Godin
Bertrand Godin
Expert automobile
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