Montréal, Québec — Nissan repense complètement son modèle LEAF pour 2026, et si vous avez suivi l’actualité automobile ces derniers mois, vous savez que ce véhicule passe du format d’une voiture pour emprunter celui d’un VUS.
On comprend la décision. Les utilitaires, c’est ce qui cartonne.
Nous sommes récemment passés dans les bureaux montréalais de Nissan pour examiner le modèle d’un peu plus près. Sa conduite, c’est pour plus tard, mais cette rencontre nous a quand même donné une idée de ce qui nous attend. Examinons le tout.
Nissan LEAF 2026 : quoi de neuf ?
Nissan a fait table rase avec son modèle. Pionnière de l’électrification, la LEAF s’est pointée pour l’année 2011 et elle est devenue la première voiture électrique de masse abordable à être commercialisée, ne l’oublions pas. Avant qu’elle ne soit devancée par la Tesla Model 3 en 2020, c’est elle qui a détenu le titre de la voiture électrique la plus vendue sur la planète.
Il faut rendre à César ce qui lui appartient.
Pour la deuxième génération, qui a fait ses débuts pour 2018, on a eu droit à une belle progression et à une voiture fort agréable à conduire. Un produit réussi. Cependant, avec la concurrence de plus en plus forte dans le segment des véhicules électriques, une simple présence ne suffisait plus ; il faut plaire, séduire, répondre aux besoins.
Voilà pourquoi la LEAF change de poil, de format, de style, etc. Tout est nouveau.
Design du Nissan LEAF 2026
Parfois, certains designs font l’unanimité. Soit ils sont encensés en raison de leur beauté, soit ils sont vilipendés en raison d’une laideur qui est impossible à cacher, à ignorer. Le nouveau Nissan LEAF (il faut désormais parler de lui au masculin, car il s’agit d’UN véhicule utilitaire) se situe quelque part entre les deux. Certains vont adorer, d’autres vont tourner les talons en jetant un coup d’œil à sa mine.
L’avant demeure quelconque, il faut l’avouer. Le profil nous montre un produit aux lignes ramassées, avec une belle coupe qui mène vers un popotin distinct, bien fait. Nissan classe son modèle comme un véhicule compact, mais en vérité, le LEAF va œuvrer dans le segment des VUS sous-compact.
Ce qui est peut-être le plus remarquable à propos du design, c’est qu’on retrouve deux ports de recharge, sur chaque flanc avant du modèle. Du côté conducteur, une prise conventionnelle, de l’autre, le port NACS (North American Charging Standard) popularisé par Tesla. Voilà un geste brillant de Nissan, car en attendant la transition vers cette nouvelle norme, la compagnie offre aux acheteurs la possibilité d’y aller avec l’un ou l’autre, ce qui sera utile pour ceux déjà pourvus d’un chargeur CCS (Combined Charging Standard) à la maison.
Et sur une note plus technique, malgré le format qui croît, le coefficient de traînée du véhicule passe de 0,29 à 0,26, ce qui signifie qu’il va fendre l’air plus facilement que jamais. L’autonomie, d’ailleurs, est estimée à 488 km (version S+).
Intérieur
À bord, notre temps a été court, mais nous avons remarqué la présence de sièges avant confortables et une excellente sensation de dégagement, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. À l’avant, la console centrale est plus épurée que jamais, en raison du déplacement du sélecteur de rapports au tableau de bord, sous forme de boutons-poussoirs.
Ledit tableau de bord accueille deux écrans de 12,3 pouces avec les versions S et SV, alors qu’avec les livrées SV+ et Platinum+, ce sont deux surfaces regroupées de 14,3 pouces, sous forme rectangulaire, qui vous attendent. Les systèmes intégrés de Google sont livrables en option. Avec les versions de base, les applications Apple CarPlay et Android Auto sont de série, avec une connexion sans fil.
Avec les variantes S et S+, on trouve deux ports USB de type C devant, alors qu’avec les livrées SV+ et Platinum +, deux sont ajoutés à l’arrière, dont un pour la recharge de cellulaires.
Le LEAF va même proposer un toit panoramique électrochromique qui peut voir sa surface passer de transparente à opaque à la simple pression d’un bouton, ce qui permet de contrôler la quantité de lumière qui entre, ou qui n’entre pas.
Quant au volume de chargement derrière la première rangée, Nissan l’annonce à 1572 litres, le genre d’espace que l’on retrouve avec les VUS sous-compacts.
Motorisation du Nissan LEAF 2026
Le Nissan LEAF profite d’une nouvelle batterie de 75 kWh, mais en entrée de gamme, le modèle sera livrable avec une pile de 52 kWh (disponibilité ultérieure). Cela va permettre à la compagnie d’offrir une version d’appel à prix plus alléchant. La puissance motrice sera de 174 chevaux dans ce cas, alors qu’elle sera de 214 chevaux avec la plus grosse batterie.
Nissan annonce une capacité de 150 kW pour la recharge, ce qui va permettre aux gens de reprendre rapidement la route. On estime que faire passer l’énergie de 10 % à 80 % va prendre 35 minutes.
Et, fait important, le VUS sera livré avec une pompe à chaleur, ce qui permet de faire chauffer l’habitacle avant de débrancher du courant de la maison, ce qui favoriser une plus grande autonomie par temps froid.
Nissan nous expliquait même que c’est dans le nord du Québec que se font les tests hivernaux avec ce modèle et que les essais ont été rigoureux.

Le mot de la fin
En rependant le style et la vocation de son modèle LEAF, Nissan montre qu’elle est vraiment engagée à faire de ce produit un « nouveau » fer de lance de ses ventes électriques.
Nous avons hâte d’en prendre le volant afin de pouvoir nous en faire une meilleure idée.
Et le prix, qui nous sera communiqué plus tard, nous en dira beaucoup aussi sur ses chances de succès. Il faut s’attendre à ce que Nissan soit agressive à ce chapitre.





