Nissan Xterra 2005 (Extrait vidéo)

Côté équipement, le Xterra propose tout ce qui se doit d'être retrouvé dans un véhicule vendu entre 33 000 et 39 000 $. Les versions plus onéreuses (Off Road / SE) reçoivent en addition une puissance chaîne audio Rockford Fostgate, des feux antibrouillards, des compartiments de rangement supplémentaires et quelques autres gadgets. Il faut cependant savoir que ce « quatre/quatre » n'est pas un véhicule de luxe. Vous ne trouverez donc aucune sellerie de cuir, pas de sièges chauffants, pas de climatisation automatique et surtout pas de toit ouvrant, même sur la version haut de gamme.

Groupe motopropulseur

Photo - Antoine Joubert

L'an dernier, le Xterra utilisait un vétuste V6 de 3,3 litres offrant 170 chevaux de puissance, ce qui était nettement insuffisant pour trimbaler convenablement les 1900 kilos du véhicule. Ceux qui souhaitaient débourser un peu plus pouvaient cependant opter pour la version à moteur suralimenté, dont les 210 chevaux faisant mieux. Cependant, la consommation d'essence était comparable à celle d'un Ford Explorer, ce qui n'était évidemment pas tolérable. Cette année, on utilise heureusement un tout nouveau V6 de 4,0 litres, presque aussi glouton que le précédent moteur, mais dont la puissance et le rendement sont aux antipodes de ce dernier. Dérivé du sensationnel V6 de 3,5 litres VQ35DE, il propose un impressionnant 265 chevaux et 284 lb-pi de couple. Même s'il se fait joliment entendre, le rendement est exceptionnel, au même titre que les accélérations.

Les versions S et Off Road reçoivent une boîte manuelle à 6 rapports, bien étagée. Bien sûr, cette dernière peut être remplacée par une automatique à 5 rapports, qui se voit livrée de série sur le modèle SE. Efficace et tout aussi bien étagée, elle génère cependant de passages de vitesse relativement saccadés, qui nuisent quelque peu au confort général. Tous les Xterra reçoivent un boîtier de transfert à 2 rapports, avec différentiels à glissement limité. Notre modèle d'essai, le Off Road, est cependant le seul à bénéficier de plaques protectrices sous le châssis.

Comportement routier et éléments mécaniques

Photo - Antoine Joubert

Un Xterra, ça brasse ! Contrairement aux sages et élégants petits V.U.S. citadins, ce « truck » est un utilitaire sportif au sens propre du terme. Il est conçu dans l'unique but de satisfaire une clientèle ayant soif d'aventure, qui affronte régulièrement des chemins et sentiers accidentés, et parfois même quelque chose qui ne ressemble tout simplement pas à une route. Donc, si madame désire simplement se rendre chez l'esthéticienne, au centre de conditionnement physique et au théâtre, peut-être devrait-elle regarder ailleurs. Le comportement routier du Xterra, caractérisé par un train arrière parfois instable, est typique d'un véhicule monté sur un châssis autonome. Très sensible aux vents latéraux, il propose en revanche une direction à crémaillère précise, qui permet de conserver facilement sa trajectoire. En virage, la faible prise de roulis étonne. Il faut cependant mentionner que notre véhicule d'essai était pourvu d'une suspension à haut rendement, munie d'amortisseurs Bilstein. Cette dernière favorise évidemment la conduite hors route, tout comme les pneus Rugged Trail de BF Goodrich et l'immense garde au sol de 242 mm.

Ayant expérimenté le véhicule sur des sols meubles, je peux vous affirmer qu'il s'agit certainement de l'un des meilleurs 4x4 actuellement offerts. Grâce aux grands angles d'approche, le véhicule affronte facilement des pentes très abruptes, et se moque des obstacles comme les bios de bois ou les roches. Seul point négatif, les pare-chocs conçus en plastique dit ultra-résistant, se grafignent malheureusement très facilement.