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Normes de pollution

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Le meilleur taux d'intérêt
Amyot Bachand

On attend quoi ? Le vent ?

C'est en organisant et en formant ses techniciens que l'industrie des services automobiles a démontré son sérieux à l'endroit de l'implantation du programme d'inspection obligatoire et d'entretien du parc d'automobiles du Québec. Malgré les engagements des diverses parties intéressées au cours des dernières années, le gouvernement du Québec n'a pas promulgué le règlement relatif à l'inspection obligatoire des véhicules. En dépit de tous les arguments liés aux effets de la pollution et des discours de nos élus, le gouvernement ne s'est engagé qu'à faire l'essai des tests d'évaluation sur son parc de véhicules.

Entretien régulier ou coûts élevés ?

Certes, l'instauration de la mesure obligera les propriétaires de véhicules à faire vérifier et corriger, au besoin, le système antipollution de leur véhicule, faute de l'avoir entretenu correctement. Cela risque d'entraîner des dépenses onéreuses ou d'obliger certains propriétaires à mettre au rancart jeunes et vieilles " minounes ". Mais en même temps, cela rappellera aux propriétaires et aux acheteurs de véhicules de veiller à leur entretien. Car on oublie trop souvent que, pour fournir un rendement optimal, une voiture ou un camion nécessite un suivi régulier. Par ailleurs, cette mesure devra inciter les revendeurs de véhicules d'occasion et les concessionnaires à effectuer des entretiens de qualité. Autrement, c'est le consommateur qui rendra l'industrie des services automobiles responsable de l'entretien inapproprié de son véhicule.

Comme l'explique Carole Larose, directrice générale du Comité sectoriel de la maind'oeuvre de l'industrie des services automobiles, "plus la promulgation du règlement tarde, moins la technologie recommandée est appropriée dans l'approche prévue. On devra revoir les paramètres qui encadraient ces inspections et, évidemment, la formation prévue et donnée à ce jour. Plus on tarde, plus le parc d'automobiles change. "

Une question politique

Croit-on pouvoir éviter le problème en retardant la promulgation de la mesure? Le Canada a signé l'accord de Kyoto. Et, qu'on le veuille ou non, nous devrons y faire face. Plus on tarde, plus l'industrie des services automobiles devra revoir ses programmes de formation et rajuster sa stratégie pour répondre aux nouvelles normes sur les émissions polluantes.Verra-t-on un nouveau cabinet soucieux de l'environnement prendre les vraies décisions et les assumer ? N'est-ce pas dans l'intérêt de tous de mieux respirer?

Amyot Bachand
Amyot Bachand
Expert automobile
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