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PHEV'09 : Les VÉ et hybrides, c'est encore un Far West!

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Luc Gagné
Le problème : les émissions polluantes!
Au-delà de la consommation de carburant, il demeure que le problème qui a vu renaître la voiture électrique est le problème d’émissions de particules d’oxydes de carbone (CO2) inhérentes au moteur à combustion interne. Or, là-dessus, le directeur de la Planification de produits de Nissan North America, Mark Perry, avait préparé une affirmation-choc propre à susciter les applaudissements de certains observateurs dans la salle : « Chez Nissan, nous croyons que la meilleure façon de réduire les émissions de CO2, c’est de n’en produire aucune! »

La Nissan Leaf dispose de deux modes de recharge : le mode rapide permet une recharge à 80 % en moins de 30 minutes, alors qu’une recharge à 100% au moyen d'une prise de 200 volts, à la maison, prendrait environ huit heures.

Fort simple, en effet. M. Perry faisait ainsi référence à l’arrivée prochaine de la première voiture électrique « pure » de grande série : la Nissan Leaf, une berline compacte à hayon, dont l’architecture s’apparente à celle d’une Nissan Versa.

M. Perry affirme que la Leaf, qu’on destine au « vrai monde », aura une autonomie de 160 kilomètres. « Si un automobiliste moyen parcourt une trentaine de kilomètres par jour, signale M. Perry, il n’aura pas besoin de la recharger quotidiennement. »

Le 1er octobre, Nissan North America annonçait qu’au cours du printemps 2010, elle commencera à « faire des réservations » pour les consommateurs désireux d’acquérir une Leaf, dont les premiers exemplaires seront livrés aux États-Unis à la fin de 2010. Au Canada, les premières Leaf arriveraient environ six mois plus tard, nous a dit M. Perry.

De l’échappement à la cheminée?
Visiblement un bon vivant, Mark Perry a signalé à l’auditoire qu’il aimait particulièrement l’arrière de la Nissan Leaf, « parce qu’elle n’a pas de tuyau d’échappement! »

Mais à quoi bon produire des VÉ ou des hybrides rechargeables si la pollution provient plutôt de centrales électriques alimentées au charbon, au mazout ou à l’énergie nucléaire?

Une pensée que résume bien ce commentaire de Stephen Beatty : « La réduction des émissions polluantes doit s’appliquer à l’ensemble de la chaîne énergétique. Après tout, remplacer des moteurs à combustion interne par des centrales électriques, ça ne fait que déplacer les émissions de CO2 du tuyau d’échappement d’une auto à une cheminée d’usine! »

Dans ce Far West automobile, une chose reste sûre : la décennie qui s’amorce verra se multiplier les véhicules animés par des propulseurs électriques, hybrides ou « purs », et nombre d’entre nous en ferons l’expérience en les conduisant. Pour décrire le tissu social du Canada, Marshall McLuhan avait comparé notre pays à une mosaïque culturelle. Pour le paraphraser, cette diversification des modes de propulsion nous amènera à bientôt découvrir une nouvelle mosaïque automobile!

En juin dernier, Hydro-Québec a annoncé sa participation au programme nord-américain d’essai et d’évaluation de véhicules hybrides rechargeables de Ford. Cet utilitaire Escape hybride rechargeable fait partie du test.



photo:Universal Pictures, Luc Gagné, Nissan Motor, Ford
Luc Gagné
Luc Gagné
Expert automobile
  • Plus de 30 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 59 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque