Montréal – Que comprennent les consommateurs des nouvelles technologies utilisées par les voitures électriques et hybrides? Les organisateurs de la conférence PHEV’09, organisée à Montréal cette semaine, ont soulevé cette question avec des représentants de l’industrie et de groupes de pression environnementalistes.
Il s’agit là d’un sujet approprié, alors que Toyota prépare l’arrivée prochaine au Canada de quelques prototypes de la Prius enfichable (« Plug-in » disent les anglophones); une variante de la Prius 2010 équipée d’une pile offrant une autonomie accrue, qui pourra être rechargée lorsque le véhicule sera à l’arrêt.
Certains tenants du mouvement « vert » clament que les fabricants tardent à commercialiser à grande échelle ce type de véhicules, nonobstant les délais qu’impliquent leur développement et celui d’un réseau de recharge d’une ampleur satisfaisante. Mais il y a un autre obstacle à surmonter : l’attitude des consommateurs. En effet, rien ne force un citoyen à acheter une Toyota Prius plutôt qu’une Corolla.
Un commentaire formulé par Stephen Beatty, directeur général de Toyota Canada, à l’occasion du dévoilement de la Prius Plug-in plus tôt ce mois-ci, au Salon de l’auto de Francfort, illustre bien la pensée du fabricant : « Nous ne souhaitons pas être les premiers à offrir cette technologie sur le marché. Nous souhaitons plutôt offrir une technologie qui conviendra à notre clientèle. Notre programme d’essais doit justement nous aider à mettre au point un véhicule adapté aux besoins de vrais utilisateurs. »
Sur la voie des électriques
La traction électrique va devenir de plus en plus présente dans notre monde automobile, c’est clair. Les conférenciers qui ont participé à PHEV’09 sont unanimes là-dessus, naturellement. Cependant, les fabricants gardent une attitude plus conservatrice. Ils redoutent l’échec que pourrait entraîner l’introduction hâtive d’une technologie mal adaptée. « Chez Toyota, on estime qu’il faut trouver l’équilibre entre enthousiasme et réalité », précise M. Beatty.
L’exemple de la commercialisation des véhicules hybrides de marque Toyota et Lexus au Canada illustre bien cette attitude. En dix ans, Toyota n’en a vendu qu’un peu plus de 42 000. « Mais ce sont 42 000 véhicules qui n’ont imposé aucun changement dans les habitudes de leurs utilisateurs », explique Stephen Beatty.
Pour arriver à rassurer ces acheteurs de la première heure, le constructeur japonais a dû démystifier ce nouveau type de véhicule. « Les automobilistes s’interrogeaient sur la vie utile de la batterie, le côté sécuritaire de ces voitures, la disponibilité des pièces de rechange, la fiabilité d’un hybride, etc. Par des présences dans les salons de l’auto, les conférences sur l’environnement et divers événements, nous avons tenté d’éliminer ces inquiétudes, sources de mythes », explique-t-il.
Une démarche qu’il estime bien simple, par rapport aux efforts qu’il croit nécessaires afin de commercialiser avec succès des véhicules 100% électriques.
Un cri du coeur!
Un cri du coeur lancé par un observateur, au terme de l’allocution de M. Beatty, explique cette inquiétude. Cet observateur, visiblement soucieux de la dégradation de l’environnement, a lancé sur un ton convaincu et inquiet : « La réduction des émissions polluantes : voilà le vrai problème! Mais personne n’en parle; personne ne fait d’efforts pour le mettre en valeur. »
Il s’agit là d’un sujet approprié, alors que Toyota prépare l’arrivée prochaine au Canada de quelques prototypes de la Prius enfichable (« Plug-in » disent les anglophones); une variante de la Prius 2010 équipée d’une pile offrant une autonomie accrue, qui pourra être rechargée lorsque le véhicule sera à l’arrêt.
Certains tenants du mouvement « vert » clament que les fabricants tardent à commercialiser à grande échelle ce type de véhicules, nonobstant les délais qu’impliquent leur développement et celui d’un réseau de recharge d’une ampleur satisfaisante. Mais il y a un autre obstacle à surmonter : l’attitude des consommateurs. En effet, rien ne force un citoyen à acheter une Toyota Prius plutôt qu’une Corolla.
Un commentaire formulé par Stephen Beatty, directeur général de Toyota Canada, à l’occasion du dévoilement de la Prius Plug-in plus tôt ce mois-ci, au Salon de l’auto de Francfort, illustre bien la pensée du fabricant : « Nous ne souhaitons pas être les premiers à offrir cette technologie sur le marché. Nous souhaitons plutôt offrir une technologie qui conviendra à notre clientèle. Notre programme d’essais doit justement nous aider à mettre au point un véhicule adapté aux besoins de vrais utilisateurs. »
Stephen Beatty, directeur général de Toyota Canada. |
Sur la voie des électriques
La traction électrique va devenir de plus en plus présente dans notre monde automobile, c’est clair. Les conférenciers qui ont participé à PHEV’09 sont unanimes là-dessus, naturellement. Cependant, les fabricants gardent une attitude plus conservatrice. Ils redoutent l’échec que pourrait entraîner l’introduction hâtive d’une technologie mal adaptée. « Chez Toyota, on estime qu’il faut trouver l’équilibre entre enthousiasme et réalité », précise M. Beatty.
L’exemple de la commercialisation des véhicules hybrides de marque Toyota et Lexus au Canada illustre bien cette attitude. En dix ans, Toyota n’en a vendu qu’un peu plus de 42 000. « Mais ce sont 42 000 véhicules qui n’ont imposé aucun changement dans les habitudes de leurs utilisateurs », explique Stephen Beatty.
Pour arriver à rassurer ces acheteurs de la première heure, le constructeur japonais a dû démystifier ce nouveau type de véhicule. « Les automobilistes s’interrogeaient sur la vie utile de la batterie, le côté sécuritaire de ces voitures, la disponibilité des pièces de rechange, la fiabilité d’un hybride, etc. Par des présences dans les salons de l’auto, les conférences sur l’environnement et divers événements, nous avons tenté d’éliminer ces inquiétudes, sources de mythes », explique-t-il.
Une démarche qu’il estime bien simple, par rapport aux efforts qu’il croit nécessaires afin de commercialiser avec succès des véhicules 100% électriques.
Un cri du coeur!
Un cri du coeur lancé par un observateur, au terme de l’allocution de M. Beatty, explique cette inquiétude. Cet observateur, visiblement soucieux de la dégradation de l’environnement, a lancé sur un ton convaincu et inquiet : « La réduction des émissions polluantes : voilà le vrai problème! Mais personne n’en parle; personne ne fait d’efforts pour le mettre en valeur. »