Évidemment, modifier incontinent les paramètres qui font qu'un véhicule automobile peut rouler requiert un minimum de connaissances mécaniques. Si vous êtes l'heureux propriétaire d'un véhicule de marque Volkswagen, Porsche ou Audi, par exemple, vous pouvez plus simplement mettre la main sur une puce préprogrammée de marque APR et ne plus vous casser la tête. En modifiant l'apport du turbo et en optimisant le calage, une puce APR peut facilement permettre à un moteur 1.8T de passer du 180 chevaux d'usine à un rutilant 215 chevaux pour la modique somme de 500 dollars US.
Pour les propriétaires de véhicules Honda et Acura, la donne est un peu plus complexe. Ou, devrait-on dire, onéreuse. Car il est possible de s'équiper d'un système de marque Mügen, Spoon ou Skunk pour une somme stratosphérique, ou de faire affaires avec des boutiques de performance qui vous vendront un système réusiné avec des chiffres revus à la hausse.
Par exemple, les nombreux propriétaires d'Acura Integra peuvent facilement donner des airs de jeunesse à leur voiture en changeant la puce qui équipe leur coupé pour une puce qui élimine la limite de révolution et qui resynchronise les cames pour maximiser l'apport de la technologie VTEC de Honda. Comme on sait, la technologie électronique de calage variable qu'est le VTEC permet d'aller chercher une puissance additionnelle du moteur dans les régimes plus élevés, soit vers les 5 000 tours/min. Une puce reprogrammée peut abaisser ce seuil à 3 000 tr/min, disons, et permettre de gagner quelques chevaux à bas régime.
Yanick Bardieux, pilote en Série Grand Am, est propriétaire d'une Acura Type R, une version de l'Integra munie d'un moteur originaire du marché japonais (JDM). Selon les circonstances, il utilise trois puces différentes. Une qui lance le VTEC très tôt, une qui pourrait être qualifiée de "normale" et une troisième qui élimine la limite de régime.
Quand on vous dit qu'il y en a pour tous les goûts...