• Selon le grand patron de Stellantis au Canada, il ne faut pas s’attendre à voir débarquer des marques européennes du groupe sur notre continent.
Depuis le départ de Carlos Tavares, qui a mené la destinée du groupe Stellantis lors de la fusion entre Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et PSA (Peugeot Société Anonyme) en 2021, ça bouge au sein de l’entreprise, alors qu’on sent un changement de philosophie concernant la vision pour le marché nord-américain.
Une des questions qui a été soulevée sur l’avenir des marques de l’entreprise concerne la possibilité que des modèles proposés en Europe traversent l’Atlantique. Que ceux qui espéraient un développement de ce côté oublient ça. En effet, selon Jeff Hines, le grand patron de Stellantis au Canada, aucune des marques européennes du groupe ne débarquera chez nous.
À la question posée concernant cette éventualité, il a répondu ceci au magazine Automotive News : « Non, je ne pense pas. Je ne pense pas que nous aurons Opel ou Peugeot ou toute autre marque européenne ici. Si nous pensons qu’il y a des produits qui fonctionnent en Europe, ce sont certains des produits que nous étudions aujourd’hui et qui pourraient convenir ici. »
On se souviendra qu’en 2019, on avait chez FCA annoncé le retour du Peugeot en Amérique du Nord en 2026. Le projet avait été abandonné deux ans plus tard.
Pas de marques, mais des modèles ?
On voit toutefois qu’il laisse la porte ouverte pour certains modèles qui pourraient faire le saut chez nous. C’est le cas du Jeep Avenger, un VUS tout électrique qui a été lancé en Europe, mais qui à l’origine n’était pas prévu pour notre marché. On le jugeait tout simplement trop petit.
Jeff Hines a déclaré que l’Avenger serait un « produit fantastique » qui répondrait aux besoins dans le segment des VUS sous-compacts électriques. Il permettrait aussi à la marque d’offrir un véhicule plus abordable, une chose qui manque à travers l’industrie.
Et considérant le prix de base élevé de la plupart des produits de la marque, un produit plus accessible serait le bienvenu.
Ce qui est certain, c’est que l’équipe responsable de l’Amérique du Nord chez Stellantis, notamment composée d’Antonio Filosa, directeur des opérations de Stellantis, ainsi que de John Elkann, le président du conseil d’administration de Stellantis, comprend mieux le marché que Carlos Tavares, qui avait une vision plus controversée de ce qui doit se faire sur notre continent.
« Par exemple, Antonio Filosa vit dans l’agglomération de Détroit. John Elkann est ici tout le temps. Le groupe Stellantis se concentre donc à 100 % sur l’Amérique du Nord. Lorsque vous vivez ici au quotidien, votre capacité à comprendre le consommateur est décuplée. J’ai donc toute confiance en Antonio pour que nous apportions les bons produits, au bon moment et au bon prix, qui conviennent à nos distributeurs et à nos clients », a déclaré Jeff Hines.
Il y a donc lieu de voir les choses positivement quant à l’avenir de Stellantis chez nous, à condition que les bonnes décisions soient prises.