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Subaru Outback 2020 essai routier : Des changements plus ressentis que vus

Subaru Outback 2020 | Photo : D.Boshouwers
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Khatir Soltani
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Auto123 fait l’essai du Subaru Outback 2020

À première vue, le Subaru Outback 2020 n’a pas beaucoup changé. À part quelques éléments esthétiques, la version 2020 ressemble très étroitement à celle qui l’a précédée. Mais si les changements que le manufacturier japonais a apportés à son modèle sont cachés, ils se font néanmoins sentir à l’usage. Autant la conduite de l’édition 2019 nous laissait indifférents, autant on voit qu’avec la nouvelle, il y a eu des changements et des bons. D’amorphe, on passe à quelque chose de plus animé.

Les conducteurs — on devrait plutôt les qualifier de passionnés — de Subaru savent qu’ils conduisent un véhicule fiable, à toute épreuve et qui perdure. Subaru ne souhaite donc pas les déstabiliser. C’est pour cela que les changements esthétiques sont mineurs et que la transformation s’est effectuée sur le fond. On parle ici d’améliorations en matière de confort, des dimensions globales du véhicule et de la sécurité.

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| Photo : D.Boshouwers

À l’extérieur, différencie le nouvel Outback de l’ancien grâce à des phares à DEL ainsi que des phares antibrouillards placés de manière verticale. À l’arrière on retrouve également des feux à DEL.

Si les changements visibles sont relativement minimes, la nouvelle plateforme améliore considérablement la conduite de la voiture. L’Outback est plus large et sa structure est plus solide que dans la version précédente. Du côté de la suspension, il y a également eu des mises à jour avec pour résultat un produit beaucoup plus équilibré. La garde au sol est maintenant de 220 mm, ce qui s’avère utile en conduite hivernale ou en situation hors route.

| Photo : D.Boshouwers

L’intérieur
La nouvelle plateforme a également permis à Subaru d’offrir aux occupants de l’Outback plus d’espace à bord. On le ressent aisément aux places avant et encore plus à l’arrière. Parallèlement, on voulait aussi améliorer l’assise et le résultat est plus que concluant. C’est LE point qui nous a vraiment marqués avec ce nouvel Outback. Le confort des sièges a été grandement amélioré et n’a vraiment rien à envier à certains modèles qui se classent plus dans le luxe.

Lors d’un trajet Montréal-Québec, d’une durée de cinq heures pour l’aller-retour, tous les occupants s’entendaient pour dire que l’assise à bord était exceptionnelle.

| Photo : D.Boshouwers

Et qui dit un long trajet avec des passagers à bord dit un enjeu avec l’espace de chargement. Encore, grâce à cette nouvelle plateforme, l’espace dans le coffre est remarquable. En plus d’offrir un plancher totalement plat, il peut passer de 920 à 2144 litres une fois les sièges de deuxième rangée (60/40) rabattus. On s’entend pour dire que les adeptes de plein air seront ravis de pouvoir y mettre tout leur stock. Si jamais il manque de place à l’intérieur, on peut compter sur les longerons de toit avec barres transversales articulées qui sont de série sur toutes les versions pour y installer un coffre de toit.

Parmi les autres changements majeurs à l’intérieur, on compte le système d’infodivertissement. La version de base offre deux écrans tactiles de 7 pouces et l’on retrouve l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto. À partir de la version Touring, on retrouve un écran tactile de 11,6 pouces qui regroupe l’ensemble des fonctions utiles comme le chauffage, la radio et la navigation, entre autres. Cette interface s’utilise un peu comme une grosse tablette.

| Photo : D.Boshouwers

Encore une fois, comme dans tous les autres véhicules qui utilisent ce système, on quitte souvent la route des yeux pour rechercher des fonctions. Heureusement dans l’Outback on a inclus des boutons pour les fonctions chauffage, du moins pour régler la température. C’est de même pour la radio où un bouton est situé à côté du conducteur. Les applications Apple CarPlay et Android Auto sont intégrées dans cette interface de 11,6 po, mais s’affichent sur un tiers de l’espace total. L’avantage est qu’on a accès aux autres options de la « tablette ». Cependant, l’affichage des deux applications est quand même petit et aucune autre option ne s’offre à nous.

Néanmoins, après une semaine d’essai on s’est bien habitué à l’utilisation de cette grosse interface centrale. À noter si vous êtes frileux, le chauffage dans cette voiture est vraiment puissant et se pointe rapidement pour l’obtention d’un climat tempéré à travers l’habitacle. Point très positif connaissant notre climat…

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La mécanique
La version Premier que nous avons conduite est alimentée par un moteur 4-cylindres de 2,5 litres. Bien que Subaru dise qu’il soit nouveau, la puissance est quasi similaire à celle de l’ancien 4-cylindres. Avec une augmentation de sept chevaux et seulement deux livres-pieds, la différence ne saute pas aux yeux, disons.  

Au total, c’est 182 chevaux et 176 livres-pieds de couple qu’on retrouve sous le capot. On ne s’attend pas à se faire plaquer au siège à chaque accélération. Cependant, après une semaine d’essai et près de 800 km parcourus, on finit par apprécier ce bloc. Il fait le boulot, mais il ne faut pas trop le bousculer si l’on ne veut pas l’entendre se plaindre, ce qu’il fera immédiatement.

Par contre, on croit bien que les conducteurs qui voudront miser sur l’économie d’essence en seront plus que satisfait. Notre moyenne sur la semaine s’est terminée avec une consommation de 9,3 litres aux 100 km.

| Photo : D.Boshouwers

Si l’on veut plus de moutarde sur le hot dog, un 4-cylindres turbo de 2,4 litres figure aussi au menu en remplacement du V6 qui servait le modèle d’ancienne génération. Le fabricant a préféré se tourner vers ce moulin qui développe 260 chevaux et 277 livres-pieds de couple et qui est plus animé et inspirant que le 2,5 litres.

Ces deux moteurs travaillent de concert avec une nouvelle transmission à variation continue (CVT), qui est, il est vrai, plus fluide ; elle imite 8 vitesses et on ressent moins le côté élastique de la CVT, sauf si on donne un gros coup d’accélérateur ; alors là on se bouche les oreilles.

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La sécurité
On peut vous le confirmer, il y en a de la sécurité dans ce Subaru Outback Premier 2,5. Il est vrai que la marque se targue de produire des véhicules fiables et sécuritaires, et c’est incontestable. Subaru semble ne rien avoir oublié dans cette version.

Commençons par l’ensemble de systèmes d’aides à la conduite EyeSight, livré avec toutes les versions. Deux caméras sont utilisées pour surveiller la route et le dispositif est vraiment efficace. EyeSight comprend l’assistance au maintien de voie, le régulateur adaptatif et le freinage précollision, entre autres.

Dans cette version Outback Premier, on retrouve également un nouveau système de sécurité qui finit quand même par taper sur les nerfs, soit celui de la surveillance de l’attention du conducteur. Il est agaçant ! Une caméra orientée vers le pilote surveille les signes de fatigues et d’inattention de ce dernier. L’idée est bien entendu honorable, mais dans la réalité, chaque fois que notre regard se dirige vers la droite ou la gauche pendant plus de deux ou trois 2 ou 3 secondes, le système nous demande de regarder la route. Si on tarde à obéir, il produit un bip constant et dérangeant.
 
On pourrait croire que lorsqu’on roule sur autoroute en utilisant le régulateur adaptatif et la fonction d’aide au maintien de la voie, on pourrait relâcher l’attention pendant quelques secondes… et bien non. On peut bien entendu le désactiver, mais à ce moment-là on perd tout bénéfice de ce type de sécurité active.

| Photo : D.Boshouwers

Malgré ces petits irritants, notre semaine au volant s’est avérée une expérience très positive. C’est une voiture agréable à conduire, économe et très spacieuse. Elle offre de plus un niveau de confort digne d’une voiture luxueuse. La version de base Convenience est offerte à 32 808 $ et l’échelle monte jusqu’à 45 908 $ pour la version Premier XT. Entre les deux il y a les versions Touring, Limited et Premier avec le moteur 2,5, ainsi que les nouvelles variantes Outdoor XT et la Limited XT qui fonctionnent avec le moteur turbo de 2,4 litres.

On aime

Espace intérieur
Confort des sièges
Interface de divertissement innovante
Chauffage efficace

On aime moins

Manque de rangement intérieur
Bruit de vent sur autoroute
Les boutons pour l’interface d’infodivertissement sont petits

| Photo : D.Boshouwers
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Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada