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Suzuki Kizashi 2010 : premières impressions

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Le meilleur taux d'intérêt
Justin Pritchard
On n'a pas de manuel encore, mais la Suzuki Kizashi est aussi tranchante qu'un shuriken
Voici maintenant la grosse question : comment est-ce qu’une berline sport à transmission intégrale développant 180 ch sans vitesses peut être qualifiée de « sportive »? Selon les ingénieurs de la Kizashi, la réponse se trouve sous la voiture. Ils ont pris Volkswagen et Alfa Romeo comme points de repère en matière de stabilité et de tenue de route et se sont lancés dans la création du meilleur châssis de la catégorie. L’objectif était simplement d’offrir au conducteur une expérience plus divertissante et engageante que tout autre modèle.

Après quelques instants derrière le volant sur une route sinueuse, il devient évident qu’ils ont gagné leur pari. La direction, coquinement légère et enthousiaste, transmet un sentiment de solidité. On réussit de grandes manœuvres directionnelles avec très peu d’effort, et tout semble naturel pour le poids et la taille de la voiture.

La carrosserie de la Kizashi demeure relativement stable aussi, même lors de brusques manœuvres d’urgence à haute vitesse. De plus, elle tourne très bien en survirage lorsqu’on pousse intentionnellement la voiture au décollage.

Des pneus Dunlop SP Sport à haut rendement s’agrippent gentiment au bitume, même lorsqu’on fait fi de la vitesse recommandée en virage. La suspension est rigide et brusque sur certaines surfaces, mais le compromis ne dérangera pas ceux qui apprécient une belle route sinueuse.

Le volant gainé de cuir piqué logeait les commandes de la chaîne audio, du régulateur automatique de vitesse et de l’ordinateur de route.

Et lorsque nous avons opposé la Kizashi à ses grandes rivales dans une série d’essais mettant la tenue de route à l’épreuve, elle était tout à fait dans son élément. Les Mazda6 et Subaru Legacy représentent la plus grande menace en termes de dynamique de conduite. Cependant, comparer la tenue de route de la Kizashi à celle d’une Accord ou Camry s’apparente à comparer les prouesses acrobatiques d’un assassin ninja à celles d’un golfeur.

La Suzuki est immédiatement plus agile et vive. Et le fait qu’elle soit la plus petite du groupe n’y est pas pour rien non plus.

Ajoutez à cela la réponse rapide et principalement agréable du mode manuel avec palettes au volant de la transmission à variation continue, et la Kizashi devrait piquer l’intérêt des amateurs de sensations fortes plus efficacement que certains gâteaux éponges fades de la catégorie.

Même son look évoque le plaisir de conduite. Elle présente un air éveillé, un maintien bien planté et de superbes embouts d’échappement qui ne détonneraient pas sur la dernière supervoiture.

À l’intérieur, mon modèle d’essai avait hérité d’un climatiseur automatique, de sièges en cuir électriques chauffants, d’un radar de stationnement et de tous les accessoires auxquels on s’attend. Les vitres avant et arrière sont actionnées à l’aide d’un bouton, et la Kizashi cligne trois fois chaque fois qu’on appuie sur le levier des clignotants, à l’image des voitures allemandes huppées.

Les garnitures étaient d’excellente qualité, surtout les poignées de portières cernées de chrome et le similicuir ornant celles-ci, à la Chrysler 300. Le volant gainé de cuir piqué logeait les commandes de la chaîne audio, du régulateur automatique de vitesse et de l’ordinateur de route.

La qualité d’assemblage tombait dans la moyenne pour le segment; par contre, mon modèle était une version américaine de pré-production qui sera peut-être améliorée davantage.

Alors, quand est-ce qu’elle arrive?

Les porte-parole de Suzuki précisent que la Kizashi sera lancée bientôt, toute équipée, pour moins de 30 000 $.



photo:Justin Pritchard
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Justin Pritchard
Justin Pritchard
Expert automobile
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