Un moteur à la voix de fausset
Les deux versions de la Suzuki Verona reçoivent le même groupe motopropulseur alliant un six cylindres en ligne implanté transversalement (comme sur les Volvo S80) et une boîte automatique à quatre rapports. Le moteur de facture moderne se coiffe d'une culasse à DACT et 24 soupapes et possède une capacité de 2,5 litres. Cependant, sa puissance demeure modeste (155 chevaux) et son couple de 177 lb-pi arrive assez tardivement dans les tours. J'ai pu faire récemment et brièvement l'essai d'une GL à Victoria en Colombie-Britannique, et je dois dire que les performances apparaissent de prime abord assez timides, mais s'avèrent par ailleurs suffisantes avec trois occupants à bord si on considère la vocation première de la Verona. Le moteur demeure très doux, mais grogne assez énergiquement sous l'effort, ou lorsqu'il approche de la zone rouge du tachymètre. Dans la même veine, le comportement routier et le freinage semblent très satisfaisants, même s'il demeure difficile de conclure après un parcours de seulement 300 kilomètres.
En somme, les ténors de la catégorie (Honda Accord, Toyota Camry, Mazda 6 et Nissan Altima) ne devraient pas s'inquiéter outre mesure, mais les autres membres de cette belle chorale internationale (américaines et coréennes surtout) devront pousser la note encore plus haut et fort pour attirer l'attention du public. Surtout qu'à 22 995 $, le prix d'admission pour entendre le chant de la Verona risque d'en séduire plus d'un.