Heureusement pour tout le monde, deux neutralisations sont venues sauver l'équipe Player's et les efforts d'Alexandre Tagliani qui a piloté de façon brillante. Il devait attaquer très fort aux freinages et dans les virages et en même temps être très doux sur l'accélérateur pour réduire au maximum sa consommation. Il faut savoir que du cockpit, on peut ajuster le mélange air/carburant. Plus on appauvrit le mélange, plus on économise le carburant. Par contre, la performance du moteur est inférieure, ce qui fait qu'on doit prendre plus de risques, côté pilotage, à cause de la réduction de puissance.
Alexandre ne pouvait même pas, avant les relances, faire patiner ses roues arrières afin de nettoyer ses pneus des débris de gomme accumulés lorsqu'on roule au ralenti. Cela l'a d'ailleurs empêché de porter une attaque sur Andretti qui a remporté une incroyable septième victoire à Toronto. L'Américain a réussi un exploit identique à son coéquipier chez Green, Dario Franchitti, alors qu'il est remonté de la dernière place pour signer une 41e victoire en carrière. C'était la première pour lui cette année, et la première avec sa nouvelle équipe.
Derrière Tagliani, on retrouvait le Mexicain Adrian Fernandez qui montait sur le podium pour une troisième fois à Toronto. Lui aussi a fait une très belle course devant une foule record. Lors des cérémonies de podium, Patrick Carpentier est venu féliciter son coéquipier, lui qui a commis une petite faute de pilotage fort coûteuse au 51e tour, alors qu'il occupait la cinquième place. Lors de la relance, il s'est amené au virage avec un peu trop de vitesse, voulant tenter un dépassement sur Dixon. L'arrière de sa Reynard s'est dérobée, et il est parti en tête à queue.