Si les réserves de pétrole s'épuisaient du jour au lendemain, comment ferait-on pour se déplacer? Le plaisir de conduire serait-il toujours au rendez-vous?
Dieu merci, il y a les voitures électriques. Et puisqu'il existe de nombreuses façons de produire et d'emmagasiner de l'électricité, elles pourraient fort bien s'avérer la meilleure réponse à ces questions. Reste à voir si les amateurs de voitures à essence du monde entier y trouveront leur compte.
Tesla Motors croit que oui. Ce fabricant californien est sorti de nulle part il y a quelques années grâce à l'homme qui a inventé le service PayPal : Elon Musk. Son premier modèle, la Tesla Roadster, s'inspirait grandement de la Lotus Elise. Si le design a plu, quelques problèmes ont fait surface, notamment en ce qui concerne le prix et l'aspect pratique.
Pour l'avoir essayée, je peux vous dire que j'ai adoré ses accélérations immédiates et son autonomie généreuse, mais beaucoup moins son accès étriqué et son roulement dur. Je ne vous parle même pas de son prix de base de 125 000 $.
La production de la Tesla Roadster a aujourd'hui cessé. Sa remplaçante prend la forme d'une grande berline appelée Model S. Cette fois-ci, il s'agit d'une voiture de conception unique qui repose sur son propre châssis. Elle a été développée par Hubert Mees, un des principaux créateurs de la Ford GT. Quant à la carrosserie, elle se veut le fruit de Franz Von Holzhausen, ancien styliste chez Mazda.
J'ai eu la chance de la découvrir en personne lors d'un récent événement médiatique organisé par la compagnie. Le design extérieur, je dois l'avouer, rappelle une Jaguar XF sous certains angles - mais en mieux. Puis, pour accéder à l'habitacle, on doit appuyer sur les poignées de portes affleurantes afin de les faire surgir. J'aime bien cette petite touche innovatrice, mais attendons l'hiver et la neige pour porter un jugement définitif.
La Tesla Model S 2013 s'avère très spacieuse (elle peut loger jusqu'à cinq ou sept passagers selon la configuration), bien assemblée et remplie de technologies dernier cri. Tout commence par l'écran tactile de 17 pouces au centre du tableau de bord. On peut non seulement s'en servir pour régler le climatiseur, la chaîne audio et le système de navigation, mais aussi pour surfer sur Internet et déverrouiller le capot, le coffre ainsi que le volet de la prise de recharge.
Qu'en est-il de la conduite? J'ai pu tester brièvement la Model S, et ce, autant en ville que sur l'autoroute. Premier constat : elle se déplace dans un silence déconcertant. À ses côtés, une bibliothèque donnerait l'impression d'assister à un concert rock. Même les vitesses élevées n'affectent pas cette tranquillité exceptionnelle. Un gros bravo aux gens de l'insonorisation!
Par ailleurs, le rendement dépend de la version choisie. La Tesla Model S 2013 propose trois batteries différentes : 40, 60 et 85 kilowatts/heure. Leur autonomie (avec une pleine charge) se chiffre respectivement à 260, 370 et 480 kilomètres environ - très impressionnant. Une recharge complète via une prise de 240 volts nécessite de quatre à cinq heures.
Puisqu'il s'agit d'une voiture exotique, Tesla a concocté un ensemble de performance utilisant la batterie de 85 kWh. Ainsi équipée, la Model S génère une puissance de 416 chevaux et un couple de 443 livres-pied, ce qui autorise des sprints de 0 à 60 mi/h (96 km/h) en seulement 4,4 secondes de même qu'une vitesse de pointe limitée électroniquement à 210 km/h. Une boîte à un seul rapport se charge de transmettre l'énergie aux roues arrière.
L'exemplaire que j'ai conduit profitait de la plus grosse batterie, mais pas de l'ensemble de performance. Je devais donc me « contenter » de 362 chevaux et de 325 livres-pied, traduits par des accélérations en 5,6 secondes et une vélocité maximale de 201 km/h.
Croyez-moi, la voiture est bien assez rapide comme ça. Je me suis régalé de son couple instantané et de la magnifique sensation de sa direction, qui offre trois niveaux de résistance (à régler par l'entremise de l'écran tactile, bien sûr).
La Tesla Model S 2013 arrivera sur le marché canadien cet automne, plus précisément en octobre. La version à 40 kWh sera offerte à partir de 64 500 $, alors que les versions à 60 kWh et 85 kWh se détailleront à partir de 75 200 $ et 85 900 $, respectivement. Ces tarifs n'incluent pas les incitatifs gouvernementaux pour les véhicules verts, selon la province.
Je doute qu'elle puisse satisfaire tout le monde, surtout à court terme. Nos villes et nos infrastructures ne sont tout simplement pas encore prêtes à accommoder les voitures électriques. Quant à la fiabilité, l'avenir nous en dira plus long. La bonne nouvelle, c'est que Tesla couvre la batterie pendant huit ans. La garantie générale s'étire sur quatre ans ou 80 000 kilomètres.
En somme, la Tesla Model S ne répondra pas parfaitement aux besoins de l'ensemble des automobilistes. Cela dit, elle incarne parfaitement la conduite du futur - un futur qui semble très prometteur. Cette berline familiale électrique procure un réel plaisir, autant à son conducteur qu'à Dame Nature.
Dieu merci, il y a les voitures électriques. Et puisqu'il existe de nombreuses façons de produire et d'emmagasiner de l'électricité, elles pourraient fort bien s'avérer la meilleure réponse à ces questions. Reste à voir si les amateurs de voitures à essence du monde entier y trouveront leur compte.
Tesla Motors croit que oui. Ce fabricant californien est sorti de nulle part il y a quelques années grâce à l'homme qui a inventé le service PayPal : Elon Musk. Son premier modèle, la Tesla Roadster, s'inspirait grandement de la Lotus Elise. Si le design a plu, quelques problèmes ont fait surface, notamment en ce qui concerne le prix et l'aspect pratique.
Pour l'avoir essayée, je peux vous dire que j'ai adoré ses accélérations immédiates et son autonomie généreuse, mais beaucoup moins son accès étriqué et son roulement dur. Je ne vous parle même pas de son prix de base de 125 000 $.
La production de la Tesla Roadster a aujourd'hui cessé. Sa remplaçante prend la forme d'une grande berline appelée Model S. Cette fois-ci, il s'agit d'une voiture de conception unique qui repose sur son propre châssis. Elle a été développée par Hubert Mees, un des principaux créateurs de la Ford GT. Quant à la carrosserie, elle se veut le fruit de Franz Von Holzhausen, ancien styliste chez Mazda.
J'ai eu la chance de la découvrir en personne lors d'un récent événement médiatique organisé par la compagnie. Le design extérieur, je dois l'avouer, rappelle une Jaguar XF sous certains angles - mais en mieux. Puis, pour accéder à l'habitacle, on doit appuyer sur les poignées de portes affleurantes afin de les faire surgir. J'aime bien cette petite touche innovatrice, mais attendons l'hiver et la neige pour porter un jugement définitif.
La Tesla Model S 2013 s'avère très spacieuse (elle peut loger jusqu'à cinq ou sept passagers selon la configuration), bien assemblée et remplie de technologies dernier cri. Tout commence par l'écran tactile de 17 pouces au centre du tableau de bord. On peut non seulement s'en servir pour régler le climatiseur, la chaîne audio et le système de navigation, mais aussi pour surfer sur Internet et déverrouiller le capot, le coffre ainsi que le volet de la prise de recharge.
Qu'en est-il de la conduite? J'ai pu tester brièvement la Model S, et ce, autant en ville que sur l'autoroute. Premier constat : elle se déplace dans un silence déconcertant. À ses côtés, une bibliothèque donnerait l'impression d'assister à un concert rock. Même les vitesses élevées n'affectent pas cette tranquillité exceptionnelle. Un gros bravo aux gens de l'insonorisation!
Par ailleurs, le rendement dépend de la version choisie. La Tesla Model S 2013 propose trois batteries différentes : 40, 60 et 85 kilowatts/heure. Leur autonomie (avec une pleine charge) se chiffre respectivement à 260, 370 et 480 kilomètres environ - très impressionnant. Une recharge complète via une prise de 240 volts nécessite de quatre à cinq heures.
Puisqu'il s'agit d'une voiture exotique, Tesla a concocté un ensemble de performance utilisant la batterie de 85 kWh. Ainsi équipée, la Model S génère une puissance de 416 chevaux et un couple de 443 livres-pied, ce qui autorise des sprints de 0 à 60 mi/h (96 km/h) en seulement 4,4 secondes de même qu'une vitesse de pointe limitée électroniquement à 210 km/h. Une boîte à un seul rapport se charge de transmettre l'énergie aux roues arrière.
L'exemplaire que j'ai conduit profitait de la plus grosse batterie, mais pas de l'ensemble de performance. Je devais donc me « contenter » de 362 chevaux et de 325 livres-pied, traduits par des accélérations en 5,6 secondes et une vélocité maximale de 201 km/h.
Croyez-moi, la voiture est bien assez rapide comme ça. Je me suis régalé de son couple instantané et de la magnifique sensation de sa direction, qui offre trois niveaux de résistance (à régler par l'entremise de l'écran tactile, bien sûr).
La Tesla Model S 2013 arrivera sur le marché canadien cet automne, plus précisément en octobre. La version à 40 kWh sera offerte à partir de 64 500 $, alors que les versions à 60 kWh et 85 kWh se détailleront à partir de 75 200 $ et 85 900 $, respectivement. Ces tarifs n'incluent pas les incitatifs gouvernementaux pour les véhicules verts, selon la province.
Je doute qu'elle puisse satisfaire tout le monde, surtout à court terme. Nos villes et nos infrastructures ne sont tout simplement pas encore prêtes à accommoder les voitures électriques. Quant à la fiabilité, l'avenir nous en dira plus long. La bonne nouvelle, c'est que Tesla couvre la batterie pendant huit ans. La garantie générale s'étire sur quatre ans ou 80 000 kilomètres.
En somme, la Tesla Model S ne répondra pas parfaitement aux besoins de l'ensemble des automobilistes. Cela dit, elle incarne parfaitement la conduite du futur - un futur qui semble très prometteur. Cette berline familiale électrique procure un réel plaisir, autant à son conducteur qu'à Dame Nature.
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