Si plusieurs constructeurs ont embrassé la cause électrique, d’autres se montrent plus réticents à y aller à fond la caisse. En fait, ces entreprises croient que plusieurs solutions font partie de la « solution ».
C’est le cas de Toyota qui ne fait pas que développer des véhicules électriques, elle qui travaille aussi sur l’hydrogène. À cet effet, on apprend cette semaine que l’entreprise, en compagnie de la firme Yamaha, développe un moteur V8 fonctionnant à l’hydrogène, le tout dans le but de démontrer que les moteurs à combustion peuvent survivre dans un monde où l’électrique est appelé à dominer la scène.
Toutefois, il y a quelque chose de très intéressant à l’approche étudiée. En effet, plutôt que de voir l’hydrogène être utilisé pour produire de l’électricité pour propulser la voiture, comme c’est le cas avec le modèle Mirai, elle est simplement utilisée à la place de l’essence, laissant des vapeurs d’eau être les seules émissions.
La mécanique qui sert de cobaye est le V8 de 5 litres que l’on retrouve entre autres sous le capot de la Lexus RC F. La version à hydrogène développe 449 chevaux et 398 livres-pieds de couple, selon Yamaha. On n’est pas très loin des 472 chevaux et 395 livres-pieds de couple de la variante à essence.
Fait intéressant, ce projet de moteur à hydrogène fait suite à un accord conjoint né entre Toyota, Yamaha, Subaru, Mazda et Kawasaki. Ce dernier vise à étendre l’utilisation de technologies de carburants autres. Les partenaires prévoient d’expérimenter le biodiesel, les carburants synthétiques, ainsi que l’hydrogène.
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L’année dernière, Yamaha s’était aussi associé à Toyota pour le développement d’un moteur à hydrogène utilisé dans une Corolla Sport 5-portes participant à la série japonaise Super Taikyu. La relation entre les deux entreprises remonte encore plus loin. Rappelons que c’est Yamaha qui avait développé le moteur V10 de 4,8 litres qui servait la super voiture LFA.
Quant au moteur à hydrogène, certains se souviendront que BMW avait travaillé la chose avec une Série 7 au début des années 2000. Le temps n’était pas propice comme il l’est aujourd’hui, cependant. Le constructeur chinois GAC a également annoncé à la fin de l’année dernière qu’il testait un moteur à combustion à hydrogène.
Toyota espère que l’hydrogène pourra contribuer à réduire l’impact des moteurs à combustion sur le climat tout en permettant aux amateurs de conduite de continuer à en profiter, d’autant plus que les anciens moteurs à combustion peuvent être convertis pour fonctionner à l’hydrogène. Cependant, tout n’est pas parfait avec l’hydrogène qui fait face à des défis d’infrastructure, ainsi que d’émissions liées à la production et à la distribution.
L’hydrogène, l’électricité, l’hybridité, et quantité d’autres. Il apparaît clair que l’avenir sera fait de plusieurs solutions. Est-ce qu’une seule s’imposera, comme ce fut le cas au siècle dernier avec l’essence ?