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Audi S5 2008 : essai routier

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Marc Bouchard
Mon père, j'ai péché... Et pas qu'une fois. Chaque fois que j'ai mis les mains sur le volant du coupé sport Audi S5, j'ai péché. Il faut dire que la chair est faible, surtout quand le bolide essayé a autant de qualités et de sex-appeal.

Bref, en quelques heures à peine (car je n'ai eu la S5 que trois malheureuses et trop courtes journées), j'ai commis à plusieurs reprises des péchés d'envie, d'ambition et de paresse.

Racée et puissante, la S5 a de quoi faire tourner les têtes.

Péché d'envie

Toutes les fois qu'on pose les yeux sur l'Audi S5, on ne peut s'empêcher d'envier ceux qui pourront s'en procurer une. La silhouette de la S5 (la déclinaison sportive de l'A5 qui utilise elle-même la nouvelle plateforme de l'A4) est sans conteste l'une des plus spectaculaires silhouettes sportives sur la route.

Non, elle n'a pas l'allure unique et ultra sportive de la R8, mais elle en conserve suffisamment d'éléments pour être aussi attirante. Du nombre, la calandre surdimensionnée qui affirme la personnalité Audi, et qui s'associe au SpaceFrame du constructeur allemand.

Autre détail qui attire l'oeil, la présence d'une bande de petites diodes électroluminescentes immédiatement sous le phare et qui sert de phare de jour. Sur la silhouette allongée du coupé S5, ces diodes agissent presque comme un sourcil qui prononce le regard de la bête.

Et pour compléter l'allure, l'Audi S5 profite d'un intérieur raffiné qui vient confirmer la vocation de coupé de luxe de la voiture. Les matériaux sont nobles, agréables au toucher et, surtout, agencés de façon à conférer une allure moderne mais efficace.

En revanche, j'ai beau essayé, je suis totalement incapable de me faire au système MMI (l'interface multimédia de Audi). Calqué quasi entièrement sur le désastreux I-Drive de BMW, le système propose une qualité sonore sans équivoque, mais une complexité d'utilisation susceptible de faire rager n'importe quel conducteur. Présence d'un passager obligatoire pour une manipulation sûre.

Péché d'ambition
L'ambition, c'est la volonté de faire plus, de toujours en vouloir davantage. Et c'est exactement la sensation qu'on ressent quand on se glisse derrière le volant de la S5. Il faut dire que, sous le capot, se cache le même moteur qui équipe la S4, soit un V8 de 4,2 litres développant 354 chevaux. Ce moteur hérite de l'injection directe de carburant. Une simple pression sur l'accélérateur, et déjà le moteur rugit, prêt à bondir. Tout cela, avec une sonorité quasi musicale.

Les 354 chevaux sont transmis aux roues par l'entremise d'une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports.
Marc Bouchard
Marc Bouchard
Expert automobile
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