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Chevrolet Corvette Cabriolet 2006

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Khatir Soltani
La bête de la marque au noeud papillon prend des manières
La bête de la marque au noeud papillon prend des manières

Lorsque j'étais un adolescent, à la fin des années '70, j'aurais littéralement préféré mourir que de me retrouver dans une Corvette.
La crise pétrolière s'étant imposé sur toutes les choses amusantes de l'époque, la 'Vette, qui fut jadis une voiture de course, a reçu un style moins flamboyant et un moteur V8 plus anémique sous le capot, faisant de celle-ci une voiture sport beaucoup moins crédible. (Photo: General Motors of Canada)
Comprenez-moi bien, j'ai beaucoup aimé les modèles ornés de chrome des années '50, les ravissantes Stingray des années '60, et même les Stingray au style Mako Shark de la fin des années '60 et du début des années '70, qui étaient vraiment superbes lors de leur sortie, mais avec la crise pétrolière qui s'est imposé sur toutes les choses amusantes de l'époque, la 'Vette, qui fut jadis une voiture de course, a reçu un style moins flamboyant et un moteur V8 plus anémique sous le capot, faisant de celle-ci une voiture sport beaucoup moins crédible.

Puis est arrivé le "beau prétendant" avec sa chemise en polyester multicolore, ses pantalons blancs Britannia à pattes d'éléphant, serrés dans l'entrejambe au point de mettre en danger sa future paternité, si je peux me permettre l'expression, sa chaîne à gros médaillon dansant dans la toison de sa poitrine, et les sinistres blagues qui ont tôt fait de suivre, du genre "Grosse Corvette, petite...", vous m'avez compris.

La Corvette 1984 allait tout changer, d'autant plus que la mode des
Certains croyaient que la C5 était trop arrondie des coins, qu'elle tenait plus d'une Acura NSX que d'une supervoiture américaine. (Photo: General Motors of Canada)
vêtements moulants avait heureusement disparu. Comme la mode des années '80, de laquelle survécut bien peu de choses, la Corvette fut beaucoup plus adoucie. Elle a aussi ramené la crédibilité à la marque, à titre de véritable voiture sport, restaurant le respect envers Détroit. Elle s'est améliorée au fil des ans, évoluant à la fin des années '90 pour éventuellement devenir la C5, le cinq représentant ici la cinquième génération.

Certains croyaient que la C5 était trop arrondie des coins, qu'elle tenait plus d'une Acura NSX que d'une supervoiture américaine. Tout de même, il ne faisait aucun doute qu'elle était devenue une belle voiture à voir, et de ce fait, les ventes ont décollé. Grâce aussi à ses performances améliorées, son accélération étant plus rapide que celle de plusieurs européennes, elle sortait des salles de montre rapidement, aussi.

Quand j'ai vu la nouvelle C6 pour la première fois, lors de son introduction au salon de Détroit, il y a deux ans, je ne fus pas aussi enthousiaste que
Les blocs de phares, semblables à ceux de la Ferrari 575-M, furent le changement le plus radical, marquant la sortie des phares escamotables. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
je n'aurais espéré l'être. Peut-être m'attendais-je à trop; possiblement une interprétation moderne de la fameuse lunette arrière divisée de 1963, ou quelque chose d'aussi frappant. Au lieu de cela, les traditionnels phares escamotables ont fait place à des blocs de phares du genre de ceux de la nouvelle Ferrari 575-M. Ce fut là le changement le plus radical, alors que les formes globales ne semblaient pas très différentes de celles de la C5.

Ayant conduit autant le coupé que la décapotable, je me suis maintenant fait au look. Oui, son design avant est un peu conservateur, mais ses porte-à-faux courts, grâce aux cinq pouces retirés de ses extrémités, et ses ailes aux courbes douces quoique
Chevrolet s'est arrangé pour conserver la traditionnelle configuration à quatre feux arrière, mais les a incorporé dans un nouveau design plus avancé, qui est à des années-lumière de l'ancienne Corvette. (Photo: Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)
effilées (presque ressemblantes au style Mako Shark, comparées à celles de la C5) sont agressivement modernes, alors que le style de sa partie arrière est absolument splendide. Chevrolet s'est arrangé pour conserver la traditionnelle configuration à quatre feux arrière, mais les a incorporé dans un nouveau design plus avancé, qui est à des années-lumière de l'ancienne Corvette. Son diffuseur arrière lui donne une apparence du genre "J'ai décroché la première, la deuxième et la troisième place à Sebring", celui-ci étant complété par une valence qui apparaît ultimement aérodynamique.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada