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Essai : BMW 335i Coupé 2007

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Deux turbos parfaits

Alors que je rentrais du travail au volant de la BMW 335i, je me suis retrouvé aux côtés de son ancêtre, une 325is 1987. J'ai réalisé à ce moment que 20 ans se sont écoulés depuis le lancement de ce qui était, à l'époque, la voiture de Série 3 ultime (avant l'arrivée de la
BMW 335i Coupé 2007 (Photo: Philippe Champoux, Auto123.com)
M3). C'est également dans cette voiture -- en fait celle de mon père -- que j'ai connu mes premières balades excitantes. Elle était rapide et dangereuse, surtout pour un jeune gamin de 11 ans mordu d'autos et facile à impressionner.


Dans ce temps-là, 168 chevaux provenant d'un moteur de 2,5 litres était quelque chose de remarquable, surtout pour une voiture pesant 1250 kilos. Or, le poids était parfaitement réparti et la suspension était sportive, ce qui allouait une maniabilité inégalée. Les freins étaient puissants, tandis que l'intérieur luxueux était assemblé à la perfection.

Déjà excellente, elle est encore meilleure aujourd'hui
Vingt ans plus tard, la Série 3 continue de s'améliorer. Le seul point négatif est que la voiture est plus lourde. Toutefois, BMW a fait en sorte que la performance ne soit affectée d'aucune façon. Malgré une augmentation de poids de 25 % par rapport à la 325is 1987, la 335i 2007 est presque deux fois plus puissante. Développant 300 chevaux grâce à son moteur biturbo à six cylindres en ligne de 3,0 litres, le nouveau coupé se montre sans pitié envers tous ceux qui veulent le
BMW 335i Coupé 2007 (Photo: Philippe Champoux, Auto123.com)
défier à un feu rouge. Selon BMW, la 335i atteint 100 km/h en 5,6 secondes, mais je suis sûr qu'elle peut faire mieux. La pluie qui a mouillé les routes pendant mes journées d'essai m'a empêché de m'en assurer.


Ce bolide du tonnerre donne tellement l'impression d'exploser vers l'avant qu'il me semble en mesure d'atteindre les 100 km/h en une demi-seconde de moins. Le moteur de la 335i, comme tous les moteurs de BMW, produit une mélodie envoûtante. Normalement, des turbocompresseurs affectent le son d'échappement, mais BMW a réussi à modifier le tout pour créer un cri plus soutenu et sérieux. Le moteur de 3,0 litres ne ronronne plus; il rugit. La turbocompression est appliquée de manière impeccable. L'énorme couple de 300 lb-pi est transféré aux roues arrière à très bas régime. Au fur et à mesure que le régime augmente, jusqu'à la zone rouge (redline), les 300 chevaux déploient toute leur force. Je crois que je n'ai jamais vu une puissance aussi bien équilibrée que celle-ci.

La puissance... avec le contrôle
BMW 335i Coupé 2007 (Photo: Philippe Champoux, Auto123.com)
La 335i ne manque certainement pas de contrôle. Toutes les composantes mécaniques fonctionnent de façon optimale, ce qui procure à la voiture les réflexes d'un chat et la stabilité d'un wagon sur rails. En outre, le freinage est digne d'un bolide de drag qui déploie son parachute. Les réactions sont phénoménales : une fraction de seconde seulement s'écoule entre le moment où l'on pense à virer et celui où la direction applique la commande transmise par notre main au volant. De même, les freins répondent à merveille à toutes les intentions du conducteur.


Cette Série 3 est la première que je vois dont le roulement est dur. Toutes les autres BMW offrent un judicieux équilibre entre tenue de route et confort de roulement. La 335i Coupé souffre à ce niveau en raison de ses roues en alliage de 19 pouces (optionnelles). Les rues de Montréal ne sont pas vraiment indulgentes envers des roues de 19 pouces et des pneus à profil 30. Il est vrai que ces jantes sont absolument superbes, mais les roues standards de 17 pouces ou encore celles de 18 pouces en option aideraient sûrement à adoucir le roulement.
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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