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Essai: Toyota FJ Cruiser 2007

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Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Qui fabrique le meilleur Camion?

Comme vous l'avez remarqué, le sous-titre réfère au camion avec un «C» majuscule. Essentiellement, un Camion est censé être un outil, un moyen d'atteindre une destination donnée peu importe les conditions - ou presque. Plusieurs savent que le Jeep Willis a fondé cette catégorie de véhicules il y a plus de 60 ans. Au fil des décennies, GM, Ford et Chrysler ont tous eu leur propre version d'un Camion (camionnette ou autre). D'autres compagnies comme International ont également offert des modèles «tout-aller» aux consommateurs. Pendant ce temps, ailleurs dans le monde, des manufacturiers tels que Suzuki, Land Rover et Toyota faisaient la même chose; les deux derniers en fabriquaient même pour l'armée de leur pays respectif.

Le FJ Cruiser s'inspire de l'une des versions les plus acclamées du
légendaire Land Cruiser: le FJ40 1960. Bien qu'il partage sa plate-forme et sa motorisation avec le 4Runner, le FJ Cruiser 2007 emprunte vraiment son design à son ancêtre. La combinaison des phares et de la calandre crée instantanément un lien entre le passé et le présent. Ce genre de pratique stylistique est plutôt commun dans ce segment de véhicules; pensons simplement à la calandre à sept fentes de Jeep et de Hummer.

Est-ce un Hummer?
Voilà la question à laquelle j'ai dû répondre au moins 13 fois lors de ma semaine d'essai. La réponse «c'est un Toyota» a toujours surpris la personne qui m'interrogeait. De plus, à chaque fois, la discussion se terminait par «beau camion!» et un pouce en l'air. Or, j'ai commencé à me poser moi-même des questions. Finalement, je me suis dit que si le FJ Cruiser est confondu sans arrêt avec un Hummer, c'est parce que les Hummer passent la quasi-totalité de leur temps sur les sentiers battus. Malheureusement, personne à qui j'ai parlé ne reconnaissait l'héritage du Land Cruiser dans le nouveau FJ. Est-ce parce que les rares exemplaires qui existent encore aujourd'hui circulent seulement dans la brousse, à l'abri des regards? Une chose a cependant fait l'unanimité: le FJ Cruiser a de la gueule.

Trop bon?
Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de mettre le FJ Cruiser à rude épreuve. Je le regrette, surtout la partie de moi qui se rappelle vivement les amusantes escapades tout-terrain en Suzuki Samurai avec mes amis. Le FJ n'a certes pas besoin de refaire ses preuves, lui qui nous a démontré lors de son lancement inaugural qu'il pouvait passer avec succès tous les tests imaginables.

Sur la route, toutefois, ce VUS défie toute logique. Malgré ses angles d'approche et de départ de 34 et 31 degrés, respectivement, ses énormes pneus P265/70R17 et sa garde au sol de 9,6 pouces, il est presque aussi docile qu'un bébé qui roupille. La suspension est principalement conçue pour gravir des escarpements rocheux, mais le FJ n'en donne pas l'impression tellement il est stable et très confortable à haute vitesse. Ceci dit, une série de bosses dans la chaussée perturbera le calme du camion et de ses occupants. La direction est précise malgré le très grand diamètre de braquage. Par ailleurs, le V6 de 4,0 litres est une bête de travail; il n'écrase pas la route autant que le moteur de 4,0 litres de Nissan, mais il traîne les 1948 kilos du FJ Cruiser
avec aisance. Qu'y a-t-il de mieux qu'un solide moteur? Des freins tout aussi performants! La réponse de la pédale de frein est instantanée et, contrairement à celle d'autres modèles Toyota, elle est ferme et facile à moduler. Le FJ Cruiser est un 4x4 qui ne fait pas dans les demi-mesures et il se conduit aussi bien que plusieurs VUS «légers». Son plus grand défaut est sa consommation d'essence élevée. J'ai obtenu une moyenne de 18 litres aux 100 km durant ma semaine d'essai (plus de 650 km).
Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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