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Essai de la Volkswagen Beetle décapotable 2018

Volkswagen Beetle décapotable 2018 | Photo : D.Boshouwers
Le meilleur taux d'intérêt
Derek Boshouwers
Pour des moments agréables…
Volkswagen Beetle décapotable 2018, sans toit
Volkswagen Beetle décapotable 2018, sans toit | Photo : D.Boshouwers

Avant d’aborder l’allure du modèle, son niveau de performance, son côté pratique, ou autre, réglons une chose de suite. Et cette chose, elle représente un des plus importants arguments de vente du produit. Si vous êtes à la recherche d’une décapotable abordable, la Beetle a peu de concurrence sur notre marché. Vous pourriez regarder du côté de la MINI, peut-être de la Fiat 500C, mais c’est à peu près tout, du moins en ce qui concerne des propositions qui ne vous laisseront pas sans le sou. 

Voilà qui ajoute à ses nombreuses qualités. Pour un prix de départ raisonnable qui se situe à 25 895 $, vous obtenez une voiture qui propose un comportement routier dynamique typiquement Volkswagen, un habitacle relativement spacieux (du moins pour ceux qui occupent les places avant) et un style rétro de la présentation intérieure, qui est tout de même dotée des plus récentes avancées technologiques. 

Et puisqu’il y a de fortes chances que cette voiture soit votre deuxième véhicule, en raison de notre climat nordique, ce prix accessible est tout à fait le bienvenu. La Beetle décapotable ne peut peut-être pas répondre à vos besoins quotidiens en matière de mobilité – j’en explique les raisons plus loin —, elle s’avère néanmoins une compagne agréable à piloter la capote relevée lorsque la température le permet. 

La génération actuelle de la Beetle est en fait la dernière qui sera produite avant que Volkswagen y mette fin. La compagnie a confirmé en mars qu’elle ne procéderait pas au renouvellement de la plus récente mouture de ce modèle iconique qui a vu ses ventes chuter drastiquement au cours des dernières années. Cette nouvelle pourrait vous dissuader d’acheter un exemplaire, mais pourrait avoir l’effet contraire, soit vous inviter à le faire avant qu’il ne soit trop tard. Bien entendu, considérant la nature de Volkswagen et sachant que le nom Beetle a déjà été ramené au catalogue après un hiatus, il ne serait pas surprenant d’apprendre à l’avenir que le modèle effectue un retour, et ce, avant même que l’encre ne soit séchée sur son certificat de décès. Nous verrons bien.

L’édition 2018 de la Beetle peut être livrée selon trois habillages : Regulier, Coast et Dune. Cette dernière propose une garde au sol plus élevée en raison d’une suspension rehaussée, de même que des logos uniques sur les flancs. Le modèle régulier peut être servi en configuration S ou SE, alors que la version Coast, nouvelle pour cette année, adopte l’angle rétro et le repousse un peu plus loin. Elle est immédiatement reconnaissable à ces enjoliveurs de roue vieillots, notamment. C’est cette dernière qui était à ma disposition pour mon essai.

Toutes les déclinaisons profitent du même moteur, soit un 4-cylindres de 2 litres. Celui-ci remplace le bloc de 1,8 litre qui servait le modèle l’an dernier. La puissance de 177 chevaux et 184 livres-pieds est légèrement supérieure à ce qu’elle était, mais on ne perd rien au change au chapitre de la consommation. À titre comparatif, la MINI décapotable propose une cavalerie de 134 chevaux alors que la Fiat 500C en offre au maximum 101. La puissance de la Beetle est donc intéressante en regard du prix demandé. Quant à la transmission, les acheteurs n’ont qu’un seul choix, soit l’automatique à six rapports. 

Avec et sans toit
J’ai d’abord fait l’essai du modèle avec le toit relevé seulement pour constater que le dégagement pour la tête était suffisant à l’avant. La visibilité arrière, en revanche, n’est pas terrible en raison de la taille de la lunette, à peine plus importante que celle d’un timbre-poste. Une fois sur la route, et particulièrement sur l’autoroute, j’ai été surpris du niveau d’insonorisation de la cabine. Je m’attendais à une cacophonie de hurlements, ou du moins à un silement constant qui aurait rendu inutile l’utilisation de la radio, mais c’était aussi silencieux qu’à bord d’une Beetle à toit fixe. C’est typique de la construction solide avancée par Volkswagen.

Évidemment, le plaisir commence lorsqu’on enfonce le bouton qui permet d’abaisser le toit, une opération qui se réalise en sept secondes. Ce détail n’a fait qu’ajouter à mon plaisir… mais pas autant que de sentir le soleil sur ma peau. Les températures n’étaient pas encore celles que l’on retrouve l’été lorsque j’ai mis à l’essai le modèle, mais un petit manteau s’est avéré suffisant pour me permettre de rouler sans toit pendant la majeure partie du temps. 

Le modèle que j’avais entre les mains était aussi doté d’un équipement qui vaut le détour, soit le déflecteur. Ce dernier, qui trouve refuge dans le coffre, peut être fixé dans les trous qui sont situés de chaque côté de la voiture, derrière les places arrière. Il suffit ensuite de relever la partie qui va servir d’écran vertical nous afin de couper du vent qui a tendance à tourbillonner à cet endroit, ce qui se veut désagréable pour le conducteur. Ça fonctionne plutôt bien, mais ce qui demeure le plus efficace est de relever les vitres latérales à vitesse d’autoroute. 

Une quatre place, techniquement
Même si la Beetle s’annonce comme une voiture à quatre places, deux de ces dernières se veulent plus minuscules et généreront des plaintes de ceux qui y seront invités pendant plus de 15 minutes. Le problème n’est pas tant l’espace réservé aux jambes, mais plutôt que le dossier penche légèrement vers l’avant plutôt que de reposer à la verticale. Pire, il ne peut être ajusté lorsque la capote est abaissée et si vous souhaitez installer le déflecteur, les places en question ne peuvent être utilisées. 

Quant au moteur, ne le cherchez pas à l’arrière, comme c’était le cas avec les Beetle à l’époque. À cet endroit, le volume de chargement proposé est modeste. Je n’ai pu faire l’essai de la bonne vieille poche de hockey, mais l’exercice aurait certainement nécessité quelques tours de magie pour son insertion. Notez qu’on retrouve une petite ouverture qui donne accès à l’habitacle, ce qui permet d’y glisser des objets plus longs. 

La technologie
Volkswagen a réussi à trouver un compromis acceptable qui fait qu’on retrouve une bonne quantité de technologies à bord, sans que cela ait été fait au détriment de l’aspect rétro et nostalgique de la présentation. En conséquence, le design et l’habillage de la planche de bord sont plutôt simples, mais toutes les nécessités que l’on s’attend d’une nouvelle voiture en 2018 y sont. La variante Coast essayée était porteuse de la chaîne audio haut de gamme de marque Fender. Cette dernière a rendu justice à la musique des Beach Boys que j’ai écoutée en me rendant à la plage avec ma planche de surf insérée aux places arrière et dont une des extrémités pointait vers le ciel. Bon, je n’ai pas vraiment fait ça, mais vous voyez dans quel état d’esprit cette voiture peut nous mener… 

Le modèle profite également de la caméra de recul, de radars pour le stationnement (avant et arrière), d’un écran de 6.3 pouces offrant une bonne résolution ainsi que de la compatibilité avec les applications Apple CarPlay et Android Auto. Ma voiture était aussi dotée des systèmes d’alerte des angles morts et de circulation transversale arrière. En revanche, comme toutes les autres variantes du modèle, elle ne jouissait pas de l’avertisseur de collision avant avec freinage d’urgence, ni de l’assistance au maintien de voie ou l’affichage tête-haute, par exemple. 

La conduite
La taille plus imposante de la Beetle par rapport à ses concurrentes fait que la sensation générale ressentie en est une de plus grande robustesse. La tenue de route est excellente, et sans être aussi précise que celle de la Golf, est suffisamment bonne pour rendre très agréable les balades en ville. On ressent un certain délai à l’accélération et à chaque départ dans la circulation lourde, mais ce n’est rien de dramatique. L’accélération est décente, sans plus, mais il est important de se rappeler la vocation de cette voiture, soit d’offrir une expérience de conduite agréable plutôt qu’une axée sur la performance. Si on la compare à la Golf à ce chapitre, la Beetle ne fait pas le poids. 

Mais qu’importe, avec le toit abaissé lors d’une belle journée ensoleillée, la Beetle, même si ses jours sont comptés, continue de procurer du plaisir à ceux qui l’utilisent. Et rappelez-vous que dans le segment des décapotables abordables, elle est pratiquement seule. 

Points forts
Belle sensation rétro
Habitacle étonnement silencieux avec le toit relevé
Du plaisir, sans étonnement, avec le toit abaissé
Tenue de route agile
Intérieur de qualité (présentation et finition)
Fourchette de prix raisonnable
Profitez-en pendant qu’il est encore temps

Points faibles
Pas aussi agile sur la route que la Golf
Places arrière peu pratiques
Petit coffre à l’accès inhabituel
Visibilité arrière limitée avec la capote relevée
Liste d’aides à la conduite un peu mince
Espaces de rangement limités à la console centrale

 

Volkswagen Beetle décapotable 2018
Volkswagen Beetle décapotable 2018 | Photo : D.Boshouwers
Volkswagen Beetle décapotable 2018
Volkswagen Beetle décapotable 2018 | Photo : D.Boshouwers
Volkswagen Beetle décapotable 2018
Volkswagen Beetle décapotable 2018 | Photo : D.Boshouwers
Volkswagen Beetle décapotable 2018
Volkswagen Beetle décapotable 2018 | Photo : D.Boshouwers
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Derek Boshouwers
Derek Boshouwers
Expert automobile
  • Plus de 5 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 30 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque