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Infiniti G25x à TI 2011 : essai routier

Le meilleur taux d'intérêt
Bertrand Godin
Abordable... peut-être un peu trop
Tout le monde a encensé la Infiniti G37 (en fait, la G35 à sa sortie). Tous les amateurs la voyaient comme la voiture de l’année, comme celle que l’on souhaitait conduire. Et avec raison il faut l’admettre, puisque sa conduite est dynamique, agréable et confortable.

La berline G reste la plus populaire des Infiniti. (Photo: Nissan)

On a donc voulu construire sur cette recette chez Infiniti, mais l’élargir à un plus vaste public. Il en résulte une Infiniti G avec un moteur moins puissant, et passablement moins de personnalité. Car n’en déplaise aux puristes, si on achète une voiture sport, on s’attend à ressentir quelques émotions et un peu de vibration, ce dont la G25 nous prive.

Style sans histoire

La berline G reste la plus populaire des Infiniti, cela s’explique d’ailleurs. Même si je la préfère en coupé, elle dévoile tout de même une silhouette remarquable, et un style moins anonyme que la majorité de ses rivales japonaises.

L’habitacle ne se montre toutefois pas exactement à la hauteur. Le tableau de bord, que l’on croirait fait de matériaux de faible qualité, regorge de boutons dont les fonctions demandent pas mal d’étude avant d’être assimilées. Et pas question de manipuler le tout sans quitter la route des yeux; l’ergonomie ne constitue donc pas le point fort de la G25.

Quant aux sièges, ils sont enveloppants et procurent une bonne position de conduite... une fois que l’on réussit à glisser sa main dans le petit espace latéral, entre la portière et l’assise, pour avoir accès aux commandes électriques. Un conseil : une fois le siège en place, mémorisez-en la position, ce qui vous évitera quelques jurons.

Enfin, comme dans sa sœur plus puissante, l’espace arrière n’offre guère que la limite du confort pour les adultes de taille moyenne. L’accès est simplifié par une bonne ouverture de porte, mais se gâche rapidement quand on s’assoit dans le siège, trop bas et manquant cruellement de dégagement dans toutes les directions.

Le tableau de bord, que l’on croirait fait de matériaux de faible qualité, regorge de boutons dont les fonctions demandent pas mal d’étude avant d’être assimilées. (Photo: Nissan)

Sous le capot

La véritable nature de la G25 se retrouve toutefois sous le capot. Car pour faire économiser quelques milliers de dollars aux amateurs de Infiniti qui le souhaitent, la compagnie propose cette version avec un moteur V6 de 2,5 litres (d’où la subtile appellation G25) développant timidement 217 chevaux.

Je sais que bon nombre de lecteurs me croient passionné de vitesse, même sur la route, et incapable d’apprécier une conduite normale. À ces gens, sachez que je conduis quotidiennement une minifourgonnette qui répond tout à fait à mes attentes. Mais dans le cas de la G25, je n’ai pu faire autrement que d’être déçu.

Le moteur manque de puissance, et donne l’impression de souffler comme un asthmatique après un escalier de 3 étages dès qu’on le sollicite un peu trop. Et attention, pas question ici de faire la course, mais simplement de s’assurer une entrée sécuritaire sur l’autoroute, ou un dépassement sans anicroche.
Bertrand Godin
Bertrand Godin
Expert automobile
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