Auto123 fait l’essai à long-terme de l’Infiniti QX50 2020. Aujourd’hui, le quatrième volet.
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Depuis que je conduis cet Infiniti QX50 2020, nous avons examiné ensemble son moteur VC-Turbo, sa transmission CVT, leurs performances combinées, la consommation, le confort, le luxe et l’instrumentation de l’habitacle, l’espace de chargement et le comportement routier. Avant d’y aller avec une conclusion, il nous reste à détailler son esthétisme et, disons, son capital de sympathie.
Des arguments gagnants
Si j’aborde le look du QX50, je sais qu’il s’agit d’un terrain miné puisque les goûts, dit-on, se discutent mal. Mais pas toujours, avouons-le. Quand une actrice d’Hollywood gravit les marches pour récolter son Oscar vêtue d’une tenue qui écorche notre sens de la vue, nous sommes plusieurs à penser qu’elle n’aurait pas dû s’habiller avec un rideau de douche.
Remarquez qu’il y a des gens qui adorent les rideaux de douche. Pour eux, c’est le summum de l’élégance. Mais pas pour nous, la majorité plus ou moins silencieuse (en cette ère de réseaux sociaux, plus personne n’est vraiment silencieux, surtout pas les minorités).
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Bref, il arrive des moments où la majorité des ours se tiennent devant quelque chose et peuvent déclarer à l’unanimité que cette chose est vraiment belle ou franchement laide. Or, j’ose croire que ce genre de consensus existe en ce qui concerne le QX50 : il est beau.
Ça tient à un heureux mélange d’audace et d’harmonie. La première se retrouve, par exemple, dans la ligne brisée de la fenestration arrière et dans le métal savamment bombé. La deuxième est exprimée par les bonnes proportions des « 3 C » (capot, cabine et coffre) qui, campés sur des roues à la fois sportives et élégantes, communiquent un dynamisme de bon aloi.
Sans nous faire croire qu’il va collectionner les contraventions à tous les coins de rue, ce QX50 nous laisse comprendre qu’il a assimilé les concepts de vitesse et finesse avant d’immortaliser sa silhouette.
Plus précisément, l’inspiration pour la refonte majeure de sa coque, en l’honneur de l’année-modèle 2019, est venue de deux prototypes : QX50 Concept et QX Sport Inspiration. Aux designers, je dis bravo ! Je vais m’ennuyer de ce capot musclé, de ce pavillon qui file sans bouger et de ce hayon qui dissimule beaucoup d’espace.
Une question d’image
Parlons maintenant du capital de sympathie.
Je veux dire par là que nous achetons très souvent une marque parce que nous aimons ce qu’elle dit de nous. Son image convient à la nôtre. La réputation associée à son nom enrichit notre propre pedigree.
Des exemples ? Dites Lexus (quel nom génial !) et je suis sûr que vous pensez à la fiabilité Toyota enrobée de luxe. Vous associez Mercedes-Benz à une expertise automobile centenaire. BMW, autrefois la voiture de ceux qu’on appelait les « yuppies », a su conserver une réputation où brille un comportement routier à la saveur particulière.
D’autres marques travaillent constamment à refaire leur image. À la remodeler. Parfois, elles sont aux prises avec un prestigieux héritage, comme Cadillac et Lincoln, mais qui pèse lourd. Les dirigeants ont alors la tâche ardue de moderniser le legs sans bafouer la tradition.
Et Infiniti dans tout cela ? Quand je vous dis Infiniti, vous pensez à quoi ? Difficile à dire, n’est-ce pas. Parce que je travaille dans le milieu depuis longtemps, j’ai suivi avec intérêt la progression des trois divisions de luxe créées par le trio nippon : d’abord Acura en 1986 puis Lexus et Infiniti en 1989.
Une trentaine d’année plus tard, Lexus, avec plus de 10 millions de véhicules vendus, a distancé ses rivaux, pendant qu’Acura et Infiniti tentent régulièrement de redéfinir leur image afin que le client sache exactement ce qu’il achète. Mais plusieurs fois sur le métier ces deux marques remettent leur ouvrage… En 2019, Infiniti s’est même retirée d’Europe pour mieux se concentrer sur l’Amérique du Nord et la Chine.
Malgré d’étonnantes automobiles, il reste à Infiniti un gros travail de séduction et d’éducation à accomplir. À preuve : il n’y a pas si longtemps, Didier Marsaud, le directeur des relations publiques de Nissan Canada, m’a confié qu’il y a encore certains de mes collègues qui écrivent Infinity…