Le prochain tour de magie de Kia est la refonte du multisegment Sorento. Pas moins de 11 versions, 3 moteurs et 2 configurations de sièges sont disponibles pour 2016, les prix variant de 27 495 $ à 46 695 $. Chaque famille peut donc y trouver son compte.
Ne laissant rien au hasard, le nouveau Kia Sorento 2016 s’attaque de plein fouet à ses adversaires. Son moteur turbo à 4 cylindres de 2,0 litres avec injection directe est la preuve que les familles canadiennes ne veulent pas moins de puissance, seulement moins d’arrêts à la station-service.
Dans une catégorie qui regroupe le Ford Explorer, le Nissan Pathfinder, le Hyundai Santa Fe XL, le Chevrolet Traverse, le Honda Pilot et le Toyota Highlander, il est difficile de se démarquer et de se hisser au sommet, encore plus d’y rester. Le nouveau Sorento semble être le roi en ce moment (n’est-il pas finaliste pour le titre d’Utilitaire canadien de l’année 2016 de l’AJAC?), mais le futur Mazda CX-9 pourrait bien le détrôner.
Un look adouci
Le design du Kia Sorento 2016 est moderne et élégant tout en s’apparentant au reste de la gamme, comme en témoigne la calandre. Ses lignes sont maintenant plus arrondies et se rapprochent un peu plus de la minifourgonnette Sedona. Malgré cela, le Sorento demeure attrayant, surtout en version SX grâce à des roues de 19 pouces, à des phares au xénon et à des antibrouillards à 4 ampoules à DEL.
Bien que l’intérieur ait changé, une constante demeure : on en a beaucoup pour notre argent. En effet, pour à peine plus de 42 000 $, le Kia Sorento SX Turbo comprend des sièges avant chauffants et ventilés, des sièges arrière chauffants, un volant chauffant, un système de navigation, un hayon à commande assistée, une chaîne sonore Infinity, une sellerie de cuir et un toit ouvrant panoramique.
L’ergonomie et la finition sont sans reproche. De plus, contrairement à certains véhicules qui nous obligent à attendre après le système d’infodivertissement, le Sorento présente une rangée de boutons sous les commandes de chauffage et de climatisation pour activer les sièges et le volant chauffants. Le seul bogue est que les modes de chauffage/climatisation et la vitesse du ventilateur n’apparaissent qu’à l’écran; on peut donc changer les réglages avant même de savoir lequel est en fonction.
Les sièges du Kia Sorento 2016 sont confortables, tant à l’avant qu’à l’arrière. Je ne me suis pas servi de la 3e rangée, préférant replier la banquette pour transporter mon magasinage d’IKEA dans un coffre de 1 077 litres. Je tiens par ailleurs à ajouter que l’habitacle se veut assez silencieux pour relaxer et entretenir une conversation sur l’autoroute.
Puissance et détermination
Sous le capot, le Sorento a également beaucoup évolué, plus particulièrement avec ledit moteur turbo à 4 cylindres de 2,0 litres. Dérivé de l’Optima et adapté à un utilitaire, il développe 240 chevaux et 260 livres-pied de couple — 50 chevaux de moins que le V6 de 3,3 litres, mais 8 livres-pied de plus.
À part le fait qu’il soit un peu plus doux et capable de tirer des charges plus lourdes, le V6 ne donne plus aucune raison de l’acheter. Le 4-cylindres turbocompressé et la boîte automatique à 6 rapports travaillent à l’unisson, maximisant la puissance pour les accélérations et les dépassements. Jamais je n’en ai souhaité davantage, d’autant plus que la totalité du couple est à notre disposition de 1 450 à 3 500 tours/minute.
La boîte automatique fonctionne bien en général, sauf qu’elle a cette fâcheuse manie de rétrograder en 1re à la toute dernière seconde, ce qui se traduit par des reprises très saccadées suivant un arrêt presque complet. La consommation d’essence est raisonnable (11,5 L/100 km) et 10 % inférieure à celle du V6.
Toutes les versions du Kia Sorento 2016 peuvent bénéficier de la transmission intégrale, mais seules les EX et SX l’ont de série. Un mode de verrouillage du différentiel central est disponible pour se sortir de situations plus délicates. Le système Dynamax entièrement automatique répartit la puissance aux roues motrices qui ont le plus d’adhérence, et ce, dans la plus grande fluidité possible. Pour affronter des routes enneigées ou encore le sentier menant au chalet, il ne vous laissera jamais tomber.
Le roulement du Sorento est excellent; le véhicule paraît solide sur ses pattes et raffiné dans ses mouvements. La suspension trouve un juste équilibre entre confort et agilité, ce qui donne une conduite sûre et stimulante.
Oui, la direction peut se montrer lourde à basse vitesse, mais on s’y habitue rapidement. Le sélecteur de mode de conduite optimise l’expérience au volant, bien qu’il ne soit pas réellement nécessaire dans un utilitaire de la sorte. Si le mode Sport aiguise les réflexes de l’accélérateur, de la boîte de vitesses et de la direction, le mode Normal est probablement le plus judicieux. Quant au mode Eco, il ne fait à peu près aucune différence au niveau de la consommation.
Le facteur coréen
Le Kia Sorento 2016 fait une première impression spectaculaire. Silencieux, bien assemblé et transpirant la qualité de partout, il a beaucoup de cachet et de charme. Pas surprenant que J.D. Power l’ait classé au premier rang des VUS intermédiaires pour la qualité initiale. La question : cette impression durera-t-elle?
Je suis sceptique étant donné mes expériences avec quelques produits coréens au cours des 3 ou 4 dernières années. Chose certaine, vous repartirez du concessionnaire avec un utilitaire familial turbocompressé et civilisé qui vous en donnera beaucoup pour votre argent.
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