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Mercedes-Benz E550 Cabriolet 2011 : essai routier

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Michel Deslauriers
Docile ou féroce... comme vous voulez
La Classe E porte depuis longtemps le titre d’ambassadrice de Mercedes. C’est alors sans surprise que la firme allemande veut profiter au maximum de la réputation de sa voiture intermédiaire, et par conséquent, les coupés et cabriolet CLK disparaissent en faveur d’une prolifération de la Classe E.

Visuellement, la E550 est plus élégante que sportive. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Vous pouvez dorénavant vous procurer une E en format berline, familiale, coupé et cabriolet. Cette dernière est disponible en versions E350 et E550, qui sont évidemment équipées de moteurs V6 et V8, respectivement.

Visuellement, la E550 a l’air plus élégante que sportive, malgré les passages de roues arrière gonflés, maintenant devenus une touche stylistique Benz pour les années à venir. La forme angulaire et les panneaux de carrosserie plissés confèrent à la voiture des airs de chevalier en armure, et on accumule sans cesse des commentaires positifs de la part des gens qui croisent notre chemin à la station-service et au centre commercial.

Cependant, notons l’absence d’une version AMG des coupés et cabriolets de Classe E en Amérique du Nord, bizarre puisqu’une CLK63 AMG Cabriolet était proposée jusqu’à l’an dernier.

Quand même, cette voiture se déplace assez rapidement, merci. Elle est pourvue d’un V8 de 5,5 litres développant 382 chevaux et un couple de 391 livres-pied, assisté d’une boîte automatique à 7 rapports avec mode manuel. Après avoir activé le mode Sport, la voiture se propulse à 100 km/h en 5,3 secondes et signe le quart de mille en 13,4 secondes à 170 km/h.

Et ce qui s’avère essentiellement un moteur musclé bien que docile dans la Classe S peut devenir plutôt menaçant dans la E550. Bon, sa trame sonore n’est pas aussi enragée que celle d’un V8 AMG de 6,2 litres. Une Audi S5 honore notre stationnement en même temps que cette Benz, et curieusement, la E550 semble plus méchante : à notre humble avis, ça devrait être l’inverse. Peut-être qu’une version AMG n’est pas nécessaire après tout.

Toutefois durant la conduite plus relaxe, le V8 se montre tranquille et doux comme de la soie, tandis que la boîte de vitesses effectue ses changements de rapport avec une fluidité presque imperceptible. À 100 km/h, le moteur tourne à seulement 1 600 tr/min, et nous aide à maintenir une moyenne de consommation de 12,2 L/100 km, ce qui n’est pas mal du tout.

On peut aussi bien utiliser le terme fluide pour décrire la qualité de roulement de la voiture. La E550 ne semble jamais à bout de souffle, nerveuse ou indécise. La direction à assistance variable demeure toujours communicative, que ce soit à basse ou à haute vitesse.

Le V8 de 5,5 litres développe 382 chevaux et un couple de 391 livres-pied. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Pourquoi ne pas avoir opté pour un toit rigide rétractable sur la Classe E Cabriolet? Eh bien, en a-t-elle vraiment besoin? L’emballage en tissu épais de notre voiture d’essai paraît robuste et fait un bon travail afin d’isoler la cabine de bruits de vent et de la route.

En parlant de la cabine, le style angulaire de la carrosserie fait également figure à l’intérieur, et c’est probablement le point le plus négatif, quoiqu’il s’agisse ici d’une opinion personnelle. Comme dans tous les récents produits Mercedes, le décor semble un peu fade et déprimant : un peu trop, disons, corporatif. Un design plus aventureux de la cabine ne ferait pas mal ou ne dérangerait personne, il faut pourtant dire que cette plainte n’a rien à voir avec la qualité des matériaux ni de l’assemblage, qui restent sans reproche.


Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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