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Mitsubishi Mirage G4 2017 : essai routier

Mitsubishi Mirage G4 2017 | Photo : Mitsubishi
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
À n’y rien comprendre

Les nouveautés se font rares par les temps qui courent au sein du constructeur aux 3 diamants. Au Salon de l’Auto de Montréal en janvier 2016, l’aile canadienne annonçait justement des modifications à la Lancer et au RVR, mais il s’agissait de quelques détails ici et là, rien pour écrire à sa mère donc. Heureusement, Mitsubishi avait au moins une nouveauté à montrer au public canadien : la Mitsubishi Mirage G4 2017. 

Comme son nom l’indique, la Mirage G4 est une nouvelle variante de la Mirage commercialisée chez nous depuis 2014. D’ailleurs, sachez que les exclusivités qu’apporte cette berline s’appliquent également à la Mirage à hayon, renouvelée pour l’année qui vient. Le constructeur a cru bon d’ajouter une berline à la gamme de sa diminutive voiture, et ce, malgré la tendance canadienne d’opter majoritairement pour les carrosseries bicorps. Au mois de juillet, Mitsubishi Canada a écoulé 184 Mirage au pays, dont 31 berlines, ce qui représente un pourcentage de 16,8 % pour la version à 4 portières. 

Les stratèges de Mitsubishi Canada ont-ils bien fait d’ajouter cette citadine à l’alignement local? La question mérite évidemment d’être posée, d’autant plus que la Mirage, telle qu’on la connaît, n’est pas exactement une histoire à succès chez nous. Face aux sous-compactes et autres microvoitures établies, la Mirage souffre d’un complexe d’infériorité, ne serait-ce qu’au niveau de la qualité d’exécution. Et dans ce créneau, la concurrence est féroce, les modèles commercialisés depuis bon nombre d’années ayant fait leurs preuves auprès des habitués.

Une ligne particulière
Comme c’est souvent le cas avec ces berlines basées sur des plateformes de sous-compactes, les proportions de la voiture se font plus verticales qu’à l’habitude. La Mirage G4 n’échappe pas à cette règle. Évidemment, l’affiliation avec l’autre variante saute aux yeux, même si le faciès diffère d’une version à l’autre. Mitsubishi offre 2 choix aux consommateurs intéressés : la livrée ES ou la plus cossue SEL reconnaissable par ses jantes de 15 pouces et les feux antibrouillard à l’avant. Quant à la silhouette de cette Mirage G4, libre à vous de déterminer si vous aimez ou non. D’un point de vue personnel, mon vote va à la Mirage à hayon, malgré l’espace supplémentaire ajouté dans cette G4. 

Plus de pep sous le pied droit
Le statu quo mécanique aurait été acceptable dans ce cas-ci, mais Mitsubishi a tenu à bonifier son offre un tantinet et le mot n’est pas trop fort ici. Les ingénieurs ont ajouté le dispositif MIVEC, un contrôle électronique du réglage de distribution qui améliore l’efficacité énergétique de la voiture. De plus, un nouvel arbre à cames à rouleau ajoute 9 % de puissance au petit 3-cylindres de 1,2-litre, passant de 74 à 78 chevaux-vapeur! Le couple, quant à lui, demeure identique au modèle sortant à 74 lb-pi. Le modèle SEL est obligatoirement équipé d’une boîte de transmission CVT, l’unité manuelle étant réservée à la Mirage G4 ES.

Les ingénieurs ont aussi travaillé à raffermir la suspension de la voiture, tandis que les disques plus volumineux à l’avant contribueraient à un freinage plus mordant… en théorie du moins!

Le caractère économique, à l’extérieur comme à l’intérieur
Au bas de l’échelle automobile, il est tout à fait normal que les véhicules n’aient pas autant de prestance que les berlines luxueuses réservées aux clientèles en moyen. Il n’y a d’ailleurs rien de mal là-dedans, d’autant plus que ces citadines sont magasinées pour leur économie d’essence et leurs dimensions réduites. 

Cette réalité est également observée à l’intérieur de la Mirage G4, la planche de bord ayant été élaborée pour sa fonctionnalité avant tout. Disons seulement qu’elle ne remportera pas de prix de design pour son tableau de bord celle-là. La bonne nouvelle, c’est que ces commandes simplistes sont faciles à utiliser au quotidien. Au-delà de cet univers en plastique de qualité moindre, c’est l’ajout des systèmes Apple Car Play et Android Auto qui retient surtout l’attention. Les plus technos d’entre nous seront heureux de l’introduction de cette technologie qui, je dois l’admettre, fonctionne très bien. 

Malheureusement, la sellerie est celle d’une voiture bon marché. Le support est inexistant, la qualité du tissu est décevante et l’assise est trop courte. Le même constat s’applique à la banquette arrière qui, contrairement à la majorité des voitures sur la route, ne peut même pas s’abaisser vers l’avant pour laisser entrer des objets plus longs dans le coffre. 

Au volant
Il reste maintenant à déterminer si cette puce assemblée en Thaïlande tient la route face aux autres représentantes de la catégorie. Malheureusement, la réponse est non. Si la sonorité unique du moteur 3-cylindres vous séduit, il existe une alternative plus agile chez Ford, la Fiesta étant disponible avec une mécanique du même type. Malgré le freinage et la suspension améliorés, la berline n’a pas beaucoup changé. Le roulis est encore prononcé dans les courbes, les accélérations sont, soyons francs, d’une longueur peu commune et l’insonorisation est déficiente. 

Heureusement, les manœuvres de stationnement sont faciles à réaliser, tandis que la consommation de carburant est minime et je n’ai même pas encore parlé de cette garantie de 10 ans unique à l’industrie. Ce qui m’amène à vous poser cette question : seriez-vous prêts à conduire cette voiture pendant une décennie? 

J’exagère à peine en affirmant que la Mirage G4 a la tenue de route d’une voiture des années 80, voire peut-être de la décennie suivante. Pour effectuer un dépassement, il faut être alerte, les reprises étant laborieuses avec si peu de couple et une transmission qui semble étrangler le petit moteur chaque fois que le pied droit en redemande.

Je dois me confier, j’ai un penchant pour les voitures du siècle dernier. Pouvoir conduire une voiture d’une autre époque à l’occasion change de la routine et me permet de constater à quel point l’automobile a évolué au fil des années. La Mirage G4 est une voiture neuve, pas de doute là-dessus, mais son comportement général me fait beaucoup penser à certaines voitures du passé. C’est peut-être ce qui m’a fait sourire le plus pendant ce bref essai de la Mirage G4, mais en réalité, ce constat n’a rien d’amusant si on compare avec la concurrence du moment.

Ma recommandation
À un prix de 18 498 $ (avant les frais de livraison de 1200 $), cette Mirage SEL n’est tout simplement pas dans le coup. Pour une somme équivalente, une berline Lancer ES (ce n’est même pas le modèle d’entrée de gamme) constitue selon un moi un choix plus éclairé. Et malgré son âge avancé, la Lancer se comporte comme une voiture de son temps avec une garantie aussi alléchante.

 

Essais routiers et évaluations

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Photos :Mitsubishi
Photos de la Mitsubishi Mirage G4 2017
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque