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Essai de la Nissan GT-R 50e anniversaire 2020 : la longue naissance d’une légende

Nissan GT-R 50e anniversaire 2020 | Photo : D.Heyman
Le meilleur taux d'intérêt
Dan Heyman
La légende de Tochigi est bien vivante

Auto123 met à l’essai la Nissan GT-R 50e anniversaire 2020, une édition qui célèbre la première apparition des lettres GT-R sur une voiture de la compagnie

Si l’on vous parle de quelque chose de légendaire, qu’est-ce qui vous vient en tête ? En ce qui me concerne, bien que cela implique un accomplissement quelconque, une certaine notoriété, etc., ça inclut aussi un petit quelque chose de mystérieux. Après tout, il est difficile d’identifier facilement ce qu’est une légende.

Prenez la Nissan Skyline GT-R par exemple. Si le modèle existe depuis des décennies, tout ce que les consommateurs nord-américains savaient d’elle était ce qu’ils avaient pu découvrir dans les pages de magazines européens et japonais. Plus tard, de populaires simulateurs de courses comme Gran Turismo et Need for Speed ont aidé à faire connaître le modèle. Mais même dans ce dernier cas, il a fallu attendre la version de 2003 avant de le voir apparaître.

| Photo : D.Heyman

Pourtant, la fierté de Tochigi roule sa bosse depuis longtemps, et ce, sous plusieurs formes. Pendant des années, on a vu des coupés de performance, des berlines, et même des familiales Skyline voir le jour. Toutes ces variantes ont connu du succès, tant sur la route que sur la piste, mais longtemps, Nissan n’a simplement pas vu de potentiel pour cette voiture chez nous.

Tout cela a changé en 2008 alors qu’on a eu droit à la GT-R, comme d’autres marchés à travers le monde. Notez qu’à l’époque, le nom Skyline a été laissé au marché japonais, même qu’il a été déplacé sur la version japonaise de l’Infiniti G35.

Tout cela nous mène au moment présent où nous avons droit, quelques décennies plus tard, à la version 50e anniversaire de la GT-R.

La forme a changé depuis. La boîte carrée de 1969 a laissé sa place à un coupé au museau allongé. À bien y penser, ce type de design plaît davantage aux acheteurs nord-américains, habitués aux Toyota Supra, Porsche 911 et Chevrolet Corvette ; les premières Skyline n’auraient peut-être pas été populaires ici.

| Photo : D.Heyman

Édition spéciale
L’édition 50e anniversaire ajoute au modèle des roues bicolores, des logos spécifiques au modèle, de même qu’une peinture unique. Ajoutez 1000 $ à l’équation et vous aurez droit à un bleu encore plus éclatant. Outre le bleu de notre modèle, offert pour la première fois avec l’actuelle génération, il est possible d’opter pour le blanc ou l’argent.

À bord, les logos anniversaires apparaissent ici et là. On retrouve aussi un volant distinct, une voûte en Alcantara montrant des motifs de diamants, des couleurs exclusives pour les sièges, de même que des broderies à ces derniers.

Ces éléments sont intéressants, certes, mais le fait saillant demeure pour moi le bloc d’instruments. Le fini en fibre de carbone qui le décore est un beau clin d’œil au passé (la GT-R R33 de 1995). J’aime bien aussi les commutateurs faits à la main, accolés aux sièges, un détail qui nous démontre qu’on est à bord d’un véhicule particulier.

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Le caractère spécial de la chose se poursuit lorsqu’on prend place dans les baquets, parfaitement sculptés, et qu’on appuie sur le bouton de démarrage. Ce geste active aussi le système multimédia qu’il est nécessaire d’analyser en deux temps avec cette version, comme Dr Jekyll et M. Hyde. Un système de navigation vieillissant, puis un sous-système qui est accessible via un bouton (function) qui se trouve à droite de l’écran. Ce dernier nous amène à une série d’écrans qui nous fournissent de l’information sur 18 paramètres comme les forces G en virage ou la pression d’huile, ou encore celle du turbo. Il est même possible de personnaliser les informations à travers cinq menus. C’est old school comme approche, mais on aime ça.

Ce qu’on perçoit moins au démarrage, c’est la sonorité des organes. Les quatre embouts d’échappement ont du style, mais de l’intérieur, le son qu’ils produisent n’a rien à avoir avec ce qu’on goûte avec la Ford Mustang, la Dodge Challenger ou même la Fiat 500 Abarth. Cependant, on réalise vite que parfois, on n’a pas besoin de tout ce flafla.

Une super voiture… pour tous les jours
En plus des sièges confortables, du coffre profond et de l’habitacle convivial, le silence du moteur et de l’échappement fait qu’au quotidien, on découvre une voiture exotique conviviale. Et c’est sans compter sur les commandes situées au bas de la console centrale. Ces dernières permettent de modifier les paramètres du moteur, de la suspension et de l’adhérence.

| Photo : D.Heyman

Il est rare de ressentir une si grande différence entre les modes de conduite, mais c’est le cas avec les réglages de cette GT-R.

Et, ne l’oublions pas, il s’agit d’une voiture exotique. La puissance provient d’un moteur V8 biturbo de 3,8 litres. Ses 565 chevaux et ses 467 livres-pieds de couple sont relayés à une boîte de vitesses automatique à double embrayage qui envoie la puissance aux quatre roues. Le résultat ? Un temps de 3 secondes au 0-100 km/h. Oui, 3 secondes ! Les rapports de la boîte peuvent être changés via des palettes au volant et au passage de chaque rapport, on sent un petit à-coup satisfaisant. Comme une voiture de course. Est-ce qu’une boîte manuelle serait de mise ? Peut-être, mais on y perdrait la convivialité au quotidien et même si j’aime jouer du levier, je sais que la voiture serait moins rapide.

Et cette différence est amplifiée avec une bête comme la GT-R, car tout semble instantané avec elle. Elle a beau être grosse et large, elle est nerveuse et elle peut être mesurée aux Porsche 911 et McLaren 570 de ce monde en matière de rigidité de châssis.

| Photo : D.Heyman

Avis public : soyez responsables
Vous le savez maintenant, la GT-R est une machine rapide. Elle est aussi bien insonorisée, si bien que vous allez rapidement filer à des vitesses illégales sans vous en rendre compte si vous ne portez pas attention.

Heureusement, les freins massifs, composés de disques de 15,35 pouces à l’avant, 15 pouces à l’arrière, sont conçus pour ralentir la voiture de façon efficace. En fait, la seule autre chose aussi impressionnante que l’accélération avec cette chose, c’est sa capacité à s’arrêter, et ce, sans effet de plongement.

N’empêche, avec un volume réduit, une tenue de route solide, de la puissance à revendre, on se retrouve dans une autre dimension, une qui requiert toute notre attention. Il est tellement facile de rouler vite à bord de ce coupé qu’on ne s’en rend tout simplement pas contre.

Et lorsqu’on y pense, cette réalité a toujours été une grande partie du charme de la Skyline/GT-R. C’était d’autant plus le cas à l’époque du design carré. Mais même aujourd’hui, avec tout le flafla de cette édition 50e anniversaire, la GT-R demeure une des voitures rapides les plus accessibles sur le marché, à condition d’avoir 140 000 $ à sa disposition. En tout point, elle est digne de son sobriquet de légende.

 

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Dan Heyman
Dan Heyman
Expert automobile
  • Plus de 12 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 70 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque