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Nissan LEAF 2011 : premières impressions

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Le meilleur taux d'intérêt
Lesley Wimbush
Une révolution extraordinairement ordinaire
NASHVILLE, Tennessee – M’arrêtant dans un silence absolu, je ne peux faire autrement que remarquer le conducteur d’une Camry Hybride rouge cerise à côté de moi, qui m’envoie frénétiquement la main, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

La LEAF sera lancée aux États-Unis en décembre, alors que nous devrons attendre l’automne 2011 avant d’y mettre la main. (Photo: Lesley Wimbush/Auto123.com)

Ayant connu la fraternité de marque équivalente à la poignée de main secrète lors d’essais routiers antérieurs (le signe masculin de la main du gars en Jeep, le hochement de tête à contrecoeur du conducteur de berline allemande haute performance ou le sympathique coup de klaxon du propriétaire de Mini), j’ai présumé qu’il était simplement heureux de nous signaler sa reconnaissance de la Nissan LEAF électrique, dont j’étais aux commandes.

Mais après qu’il se soit rangé derrière moi et m’ait suivi jusqu’à ce que je m’immobilise tranquillement, il s’est fièrement présenté comme un « hyperkilométreur », membre d’une communauté de conducteurs passionnément engagés à consommer le moins d’essence possible, et enregistrant triomphalement des cotes aussi basses que 1,10 L/100 km (Honda Insight).

Ce n’était pas la peine de lui présenter ma LEAF, il la connaissait déjà de long en large! Le marketing préparatif exécuté à l’aide de divers médias sociaux et traditionnels a généré un véritable engouement qui est en train d’établir la LEAF comme un des véhicules les plus révolutionnaires de l’époque. Nissan a produit un lot initial de 20 000 véhicules, qui se sont tous envolés aux mains d’acheteurs américains préinscrits.

Comment cette petite compacte à hayon, pas tout à fait mignonne mais pas hideuse non plus, a-t-elle réussi à faire de telles vagues?

Eh bien, outre la logistique entourant sa technologie et ses répercussions sociales, en toute candeur, la qualité la plus importante de la LEAF est sa banalité. En tant que premier VE entièrement électrique de masse au monde dépourvu de toute excentricité repoussante, son caractère familier met la technologie électrique à portée du grand public.

En faisant le tour de notre modèle bleu poudre, la seule caractéristique immédiatement distinctive (outre les décalques) est l’absence d’embout d’échappement. En effet, la LEAF n’a pas de système d’échappement, n’utilise pas d’essence et ne produit pas d’émissions. On n’y trouve pas de moteur à essence servant à augmenter l’autonomie : elle est 100 % électrique. Plutôt haute sur pattes, elle revêt une ligne de caisse élevée et de grandes vitres. L’aileron de toit contient un petit panneau solaire qui recharge la batterie de douze volts alimentant les accessoires électriques.
Les gros phares bulbeux à décharge à haute intensité, brevetés, détournent l’air, génératrice de résistance et de bruit, et l’éloignent des rétroviseurs.

L’emblème avant dissimule deux prises, l’une universelle de 110 et 220 V et l’autre une prise de « Niveau 3 » de 600 V qui sera capable de recharger la voiture en 30 minutes une fois la technologie répandue.

L’emblème avant dissimule deux prises, l’une universelle de 110 et 220 V et l’autre une prise de « Niveau 3 » de 600 V. (Photo: Nissan)
Lesley Wimbush
Lesley Wimbush
Expert automobile
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