Elle est très agréable à conduire, sublime à regarder et remplie de gadgets et de technologies, mais pourquoi ne se vend-elle pas? Pourquoi est-ce que Nissan…
Non, désolé, je ne vais pas recommencer cet exercice. Au lieu, je vais évaluer la nouvelle Nissan Maxima 2016 comme ce qu’elle devrait être à mon avis : la prochaine Nissan Altima.
Redéfinir la berline intermédiaire de Nissan
Dans la catégorie des berlines intermédiaires, se démarquer des autres et convaincre les acheteurs est tout un défi. Hyundai Sonata, Toyota Camry, Ford Fusion, Honda Accord… ce sont toutes de bonnes voitures, des gagnantes. Idem pour l’Altima.
Bien que cette dernière ne soit pas la plus populaire, elle figure souvent dans le top 5 grâce à son habitacle spacieux et à son bon rapport qualité/prix. Elle n’est pas moins jolie qu’une Camry, mais ce n’est pas tout. Imaginez une Nissan Maxima moins équipée, avec des matériaux un peu moins raffinés, un moteur de base à 4 cylindres de 2,5 litres et un prix qui débute à environ 25 000 $. Vous auriez là la berline intermédiaire la plus sexy et pas mal la plus désirable sur le marché.
Pas la bonne cible
Dans sa forme actuelle, la Nissan Maxima 2016 ne cible qu’une mince fraction de la clientèle qui doit faire le choix entre une Infiniti/BMW/Acura et une Maxima SR à traction et à boîte CVT. Bref, elle n’est pas dans la bonne fourchette de prix ni dans la bonne catégorie. Elle mérite une meilleure chance de se faire valoir, car croyez-moi, c’est une voiture formidable.
Vous savez quoi? Une Altima de 40 000 $ aurait plus de chances de séduire les acheteurs de berlines intermédiaires que la Maxima actuelle. Je suis sûr qu’elle se vendrait davantage. Ford propose bien une Fusion Titanium à transmission intégrale pour 38 000 $, alors pourquoi pas Nissan?
La plus luxueuse des Maxima
La fourchette de prix de la Maximaltima s’étendrait de 25 000 $ à 43 300 $, là où se situe la version Platinum. Les gens aiment la variété, je vous le dis. Un autre exemple : le Ford Explorer 2016 se vend à partir de 31 000 $, mais nombreux sont ceux qui optent pour un exemplaire avoisinant les 50 000 $.
La Nissan Maxima Platinum 2016 arrive tout équipée, mais ce n’est pas tant l’abondance de commodités qui impressionne que la présentation du décor. Les sièges rehaussés de cuir Ascot haut de gamme avec garnitures en Alcantara matelassé à motif diamant sont époustouflants. Ils procurent aussi un confort suprême. Question de donner un look et un cachet véritablement luxueux, le tableau de bord est recouvert de cuir et de faux bois d’acajou. Soulignons également la colonne de direction inclinable et télescopique à réglage électrique ainsi que le système de mémorisation pour le siège du conducteur, le volant et les rétroviseurs extérieurs.
La beauté se trouve à l’intérieur
L’habitacle de la Nissan Maxima 2016 est incomparable dans ce créneau en termes de classe, de style et d’élégance. La position de conduite s’avère idéale, grâce entre autres à la disposition des commandes et boutons qui avantage le conducteur. Parlant des commandes, elles sont ergonomiques et intuitives, incluant la molette redondante et l’écran tactile.
Il y a amplement d’espace pour 4 adultes et on peut insérer une 5e personne au milieu de la banquette arrière. Contrairement à quelques-unes des berlines mentionnées plus haut, la Nissan Maxima ne donne vraiment pas l’impression d’être une voiture de location.
Des courbes sensuelles
Attirer l’attention demande de gros efforts. Cela dit, il faut plus qu’un beau design pour convaincre les consommateurs – parlez-en à Mazda. Nissan a l’avantage d’être une marque bien établie et d’avoir l’une des voitures les plus racées et sensuelles sous les 75 000 $.
Plus on scrute la nouvelle Maxima, plus ses lignes nous apparaissent complexes. En fait, le seul élément simple dans le design extérieur se veut le toit flottant, mais il a quand même nécessité beaucoup de travail en soi. Jamais la Maxima ne se fondra dans la mer d’Accord, de 200 et de Passat. D’un autre côté, il faut reconnaître que la majorité des berlines intermédiaires d’entrée de gamme n’ont jamais eu autant fière allure.
La Maxima ne se conduit comme aucune autre
Il n’y a pas de voitures particulièrement excitantes à conduire dans cette catégorie. Oui, c’est vrai, il y a la Mazda6. La Fusion n’est pas si mal non plus. L’Accord, elle, a perdu son charme d’antan.
La Nissan Maxima 2016 offre un bon roulement et une maniabilité appréciable en vertu d’un châssis solide et d’une suspension entièrement indépendante. Elle assure notre confort sur la route et demeure stable sans risquer de nous endormir – une qualité très prisée.
Son plus grand atout est un V6 de 3,5 litres qui déchaîne 300 fougueux chevaux et 261 livres-pied de couple. Rapide à s’élancer, la Maxima met à profit une agréable boîte à variation continue (sans blague!) qui achemine bien la puissance aux roues avant. Bizarrement, des sélecteurs manuels au volant n’apparaissent nulle part sur le menu, même en version haut de gamme Platinum. Je comprends que la plupart des conducteurs ne s’en servent jamais, mais Nissan devrait quand même les offrir en option.
Enfin, la direction à assistance électrohydraulique démontre une belle précision et le volant à base plate qui la contrôle se veut aussi agréable en main qu’à l’œil.
Maximaltima?
La Nissan Maxima 2016 est une très bonne voiture avec énormément de potentiel. Ça me tue de voir la compagnie s’entêter à la positionner comme elle le fait, car la Maxima mérite beaucoup mieux. En voyant la mise à jour apportée à l’Altima 2016, qui ressemble de plus en plus à sa grande sœur, je continue de rester perplexe.
Essais routiers et évaluations
Sommaire de l'évaluation
