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Porsche Cayenne 2019 : un premier contact mi-figue mi-raisin

Porsche Cayenne 2019 | Photo : V.Aubé
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Un Cayenne à court de piquant?

Toronto, ON – Le nouveau Porsche Cayenne 2019 vient d’atterrir au pays, le VUS intermédiaire reprenant là où a laissé la deuxième génération apparue en 2011. Il faut le rappeler, le Cayenne précédent a séduit un plus vaste auditoire à cause notamment d’une silhouette plus réussie, mais également par un éventail impressionnant de moteurs.

Je suis allé voir de quel bois se chauffe le nouveau Cayenne 2019 – en livrée de base dans ce cas-ci – au nord de la Ville reine. L’aile canadienne a d’ailleurs confirmé l’importance de ce modèle auprès du public d’ici puisque plus de 50 % des ventes enregistrées chez nous portent ce niveau de finition de base.

Supérieur à tous les points de vue
Le Porsche Cayenne 3.0 fait table rase par rapport au modèle introduit en 2011. Par exemple, la plateforme MLB du groupe Volkswagen est toute nouvelle, celle-ci étant plus rigide et plus moderne. Le nouveau véhicule utilitaire est plus long, plus large, moins haut et doté d’un empattement de même longueur que le modèle 2018.

Ça se reflète quelque peu à l’extérieur même si, en termes de design, la silhouette du nouveau Cayenne n’en met pas autant la vue qu’il y a huit ans alors que le constructeur avait suscité un intérêt renouvelé pour le modèle. On se rappellera que le premier Cayenne avait été mal accueilli à cause de son curieux design.

| Photo : V.Aubé

Néanmoins, le museau du Cayenne est nouveau avec ces grillages plus imposants que jamais, tout comme les blocs optiques de nouvelle facture. L’allure du Cayenne 2019 ressemble encore plus au modèle précédent lorsqu’on admire son profil. Seul le découpage aminci de son feu de position vend la mèche sur l’année de conception du véhicule. Une fois à l’arrière, on comprend d’ailleurs un peu mieux le nouveau design des récents modèles Porsche. Cette large bande illuminée est vraiment superbe!

Plus subtils comme changement, les pneumatiques ne sont plus de la même taille entre les deux essieux. En effet, les ingénieurs ont préféré élargir encore plus le train arrière pour bonifier l’agilité dans les virages.

Plus léger grâce notamment à une carrosserie réalisée entièrement en aluminium, le Cayenne 2019 est également doté d’un tout nouveau moteur V6 de base de 3,0-litres, mais cette année, ce dernier est secondé par un turbocompresseur, ce qui fait osciller la puissance totale à 335 chevaux-vapeur et le couple, lui aussi plus important, à 332 lb-pi.

La boîte de vitesses automatique compte elle aussi huit rapports comme par le passé, mais dans ce cas-ci, le constructeur a changé de fournisseur, l‘unité Aisin étant délaissée au profit d’une provenant du catalogue de ZF. Le rouage intégral est encore au programme, comme en 2002 à l’arrivée du premier Cayenne, et c’est tant mieux ainsi!

| Photo : V.Aubé

Un habitacle plus raffiné
Personne n’est surpris de voir l’habitacle du Cayenne encore mieux ficelé que par le passé. Déjà, le modèle dévoilé il y a huit ans excellait à ce niveau. L’ambiance est également fort semblable à celle de l’an dernier, même si on décèle quelques différences ici et là.

La planche de bord, par exemple, est dorénavant flanquée de ce large écran tactile de 12,3 pouces, tandis que la console centrale délaisse pour de bon son armée de boutons pour une solution plus facile à nettoyer : des commandes tactiles. Tout ceci a déjà été observé à bord de la récente Panamera.

Je dois admettre que l’écran du système de divertissement est très facile d’utilisation, le temps de réaction de ce dernier étant impressionnant et même si je n’ai pas encore retenu la position des multiples commandes autour du levier de vitesses, mon premier contact s’est avéré très convaincant, notamment à cause de l’espace entre chacune d’entre elles.

Le levier de la boîte de vitesses est quant à lui exclusif au Cayenne, mais je le trouve un peu massif. Le volant est fort agréable à tenir en main. Bien entendu, le confort de la sellerie est l’un des points forts du Cayenne et la position de conduite est naturellement facile à trouver.

Le nombre de litres disponibles derrière la banquette a gagné une centaine pour un total de 770, un chiffre qui grimpe à 1710 lorsque les trois dossiers de la banquette 40/20/40 sont repliés vers l’avant.

Règle générale, la qualité des matériaux et de l’assemblage est encore très haute pour ce millésime du VUS.

| Photo : V.Aubé

Un premier essai moins convaincant
La première journée de ce contact en sol ontarien a surtout été caractérisée par de la pluie et un tracé un brin monotone. Disons que le Cayenne est capable d’en prendre, malgré la hauteur de sa caisse. Peu importe les conditions, le nouveau véhicule s’est surtout démarqué par son insonorisation, la douceur de sa mécanique et sa direction lourde à basse vitesse.

Malheureusement, la sonorité du V6 ne m’a guère impressionné, et ce, même en mode Sport, les réglages de cet ajustement électronique n’ayant rien fait pour augmenter la musicalité de l’engin. La boîte de transmission qui travaille très bien en conduite normale accuse toutefois quelques irrégularités lors des reprises et surtout lors des arrêts en ville. Comme d’autres produits Volkswagen, Audi et Porsche, il y a encore ce délai ressenti lorsqu’on appuie sur la pédale de droite. C’est agaçant à la longue, d’autant plus qu’un Cayenne peut facilement jouer le rôle de véhicule familial pour aller chercher la marmaille.
 
Malgré l’économie de poids, une mécanique plus puissante et une nouvelle transmission, le Porsche Cayenne 2019 se fait plus bourgeois que par le passé. Les accélérations ne déçoivent pas, idem pour le freinage, mordant à souhait et les éléments suspenseurs tiennent le cap, mais il manque cet agrément de conduite qui distinguait le Cayenne d’ancienne génération.

| Photo : V.Aubé

Le mot de la fin
Le nouveau Cayenne s’est grandement amélioré même si, en apparence, les changements sont discrets. Il inspire confiance, son confort est absolu et même si la mécanique n’est pas aussi explosive qu’espérée, ce gros véhicule atteint la limite imposée sur l’autoroute très rapidement. Certes, le prix de base est passé de 69 600 $ à 75 500 $, mais le constructeur justifie cette hausse par l’ajout d’équipement standard comme l’assistance au stationnement, les phares aux DEL, des jantes plus grandes, l’entrée sans clé et j’en passe.

Toutefois, ce premier essai ne m’a pas beaucoup impressionné au niveau de l’agrément. Pour les consommateurs canadiens qui sont à la recherche d’un gros VUS luxueux qui inspire confiance, le Cayenne de base est à inscrire sur votre liste. Mais, pour ceux et celles qui voudraient une étincelle supplémentaire, je jetterais un coup d’œil du côté du Cayenne S qui sera assurément plus sportif – et plus dispendieux – grâce à une mécanique V6 biturbo de 434 chevaux et des ajustements supplémentaires comme tous les modèles S de la gamme Porsche.

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Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque