ST-EUSTACHE, Québec - Le vent du changement souffle sur Toyota et croisons-nous les doigts pour que ça continue! Après la Lexus GS 2013, une berline historiquement calme qui nous a surpris par sa performance relevée, le constructeur japonais nous présente la Scion FR-S 2013, une authentique voiture sport à propulsion.
Il fut un temps où Toyota maîtrisait l'art de produire de beaux petits bolides performants comme la MR2, la Celica et la Supra. Même la Corolla, ennemie jurée des conducteurs impatients, peut se vanter d'avoir accouché de la puissante AE86.
Quelque part en cours de route, la fiabilité et la sécurité ont cependant fini par dominer toutes les autres priorités. C'est correct pour nos mères et nos anciens professeurs à la retraite, mais tout le monde s'entendra pour dire que la sportivité et la passion ont depuis longtemps été reléguées aux oubliettes chez Toyota.
Personne ne l'a réalisé autant que le chef de la direction, Akio Toyoda, un ancien coureur automobile. De même, aucune autre voiture que la Scion FR-S 2013 n'incarne aussi bien la philosophie waku doki, qui signifie « excitante montée d'adrénaline ». Tout au long de son développement, et ce, jusqu'à son lancement, cette voiture a généré des milliards de clics sur les forums de discussion à travers le monde.
La FR-S (appelée Toyota GT-86 dans les autres marchés) marque un retour aux sources pour Toyota. Il s'agit d'un bolide simple et relativement peu dispendieux qui met principalement l'accent sur la performance.
Jumelles, mais pas identiques
Toyota et Subaru (responsable du moteur et de la plupart des composantes mécaniques) ont travaillé ensemble pour concevoir deux voitures sport. Si on les qualifie de « jumelles », il faut préciser que la Subaru BRZ 2013 propose différentes versions débutant à 27 295 $, alors que la Scion FR-S 2013 se contente d'une seule. Son prix se chiffre à 25 990 $ avec la boîte manuelle à six rapports et à 27 170 $ avec l'automatique.
C'est la façon de faire de la compagnie, toutefois : offrir un modèle « de base » que les acheteurs peuvent personnaliser à leur guise.
À l'extérieur, la FR-S possède tous les attributs d'une voiture sport classique : un long museau, un court postérieur, une large voie et une posture basse. Pendant ce temps, le cockpit minimaliste et tout en noir renferme des sièges de type course aux appuis latéraux massifs et au revêtement de faux suède.
Bien qu'elle vise la performance pure, la FR-S fait un compromis en adoptant une configuration 2+2. Les places arrière sont terriblement restreintes mais, en rabattant leur dossier, on obtient assez d'espace pour charger un ensemble de pneus pour la piste, quelques outils et une paire de casques. Avouez que c'est beaucoup mieux que de remorquer tout cet attirail jusqu'au circuit!
Belle dynamique
En quittant le centre-ville de Montréal, la Scion FR-S 2013 nous a fait sentir tellement à l'aise que nous avons davantage porté attention au trafic et aux manifestations étudiantes qu'à la voiture elle-même. Sortis du chaos urbain, nous avons déniché de belles routes de banlieue peu achalandées sur lesquelles nous avons pu apprécier les judicieux réglages de la suspension, le centre de gravité extrêmement bas et la garde au sol d'à peine 460 millimètres (moins de cinq pouces) qui se traduisent par une merveilleuse tenue de route.
Pour cette partie de l'essai, nous disposions d'un exemplaire à boîte automatique - une bénédiction compte tenu du trafic infernal que nous venions de traverser. En s'occupant elle-même des changements de rapport, la FR-S file allègrement et aussi confortablement que n'importe quelle voiture du quotidien. Sa puissance modeste de 200 chevaux n'en fait pas un monstre non plus.
Or, si vous utilisez les sélecteurs de vitesses au volant pour optimiser le régime du fringant moteur à quatre cylindres à plat, vous verrez la FR-S s'animer d'une belle énergie. Ledit moteur pousse un gargouillement rauque à l'approche de son seuil de régime critique (7 300 tours/minute) et on l'entend très bien dans l'habitacle grâce à des conduits spéciaux.
Puis, nous avons essayé la boîte manuelle à course rapprochée, contrôlée par un levier assez droit et délicat. Les pédales perforées sont proches les unes des autres, ce qui facilite le talon-pointe. À cela s'ajoutent un minuscule volant et un gros tachymètre bien en vue.
Récompenser la bonne conduite
La Scion FR-S 2013 répartit magnifiquement son poids entre l'avant et l'arrière (53/47), mais elle peut surprendre un pilote amateur. Comme le dit Akio Toyoda, « cette voiture récompense les bons conducteurs », mais elle fait aussi mal paraître ceux qui commettent des erreurs.
Abusez de l'accélérateur, ratez votre jeu de pédales et vous risquez de partir en tête-à-queue, comme une poignée de journalistes l'a appris à ses dépens sur la piste de l'Autodrome St-Eustache. Faites-en bon usage, traitez-la avec douceur et elle vous fera cadeau d'une superbe maniabilité.
Voilà d'ailleurs pourquoi la FR-S plaît déjà aux adeptes de drifting. Pour nous le prouver, le champion canadien Patrick Cyr a fait une brillante démonstration, glissant d'un virage à l'autre et poussant la voiture jusqu'à ses limites d'adhérence et d'équilibre sans jamais les dépasser. Quel beau spectacle!
Bref, la Scion FR-S 2013 connaîtra beaucoup de succès auprès des mordus de conduite sportive et de tuning. Toyota renoue enfin avec ses racines en proposant une voiture sport bien concentrée sur sa mission.
Il fut un temps où Toyota maîtrisait l'art de produire de beaux petits bolides performants comme la MR2, la Celica et la Supra. Même la Corolla, ennemie jurée des conducteurs impatients, peut se vanter d'avoir accouché de la puissante AE86.
Quelque part en cours de route, la fiabilité et la sécurité ont cependant fini par dominer toutes les autres priorités. C'est correct pour nos mères et nos anciens professeurs à la retraite, mais tout le monde s'entendra pour dire que la sportivité et la passion ont depuis longtemps été reléguées aux oubliettes chez Toyota.
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Personne ne l'a réalisé autant que le chef de la direction, Akio Toyoda, un ancien coureur automobile. De même, aucune autre voiture que la Scion FR-S 2013 n'incarne aussi bien la philosophie waku doki, qui signifie « excitante montée d'adrénaline ». Tout au long de son développement, et ce, jusqu'à son lancement, cette voiture a généré des milliards de clics sur les forums de discussion à travers le monde.
La FR-S (appelée Toyota GT-86 dans les autres marchés) marque un retour aux sources pour Toyota. Il s'agit d'un bolide simple et relativement peu dispendieux qui met principalement l'accent sur la performance.
Jumelles, mais pas identiques
Toyota et Subaru (responsable du moteur et de la plupart des composantes mécaniques) ont travaillé ensemble pour concevoir deux voitures sport. Si on les qualifie de « jumelles », il faut préciser que la Subaru BRZ 2013 propose différentes versions débutant à 27 295 $, alors que la Scion FR-S 2013 se contente d'une seule. Son prix se chiffre à 25 990 $ avec la boîte manuelle à six rapports et à 27 170 $ avec l'automatique.
C'est la façon de faire de la compagnie, toutefois : offrir un modèle « de base » que les acheteurs peuvent personnaliser à leur guise.
À l'extérieur, la FR-S possède tous les attributs d'une voiture sport classique : un long museau, un court postérieur, une large voie et une posture basse. Pendant ce temps, le cockpit minimaliste et tout en noir renferme des sièges de type course aux appuis latéraux massifs et au revêtement de faux suède.
Bien qu'elle vise la performance pure, la FR-S fait un compromis en adoptant une configuration 2+2. Les places arrière sont terriblement restreintes mais, en rabattant leur dossier, on obtient assez d'espace pour charger un ensemble de pneus pour la piste, quelques outils et une paire de casques. Avouez que c'est beaucoup mieux que de remorquer tout cet attirail jusqu'au circuit!
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| La FR-S possède tous les attributs d'une voiture sport classique : un long museau, un court postérieur, une large voie et une posture basse. (Photo: Lesley Wimbush) |
Belle dynamique
En quittant le centre-ville de Montréal, la Scion FR-S 2013 nous a fait sentir tellement à l'aise que nous avons davantage porté attention au trafic et aux manifestations étudiantes qu'à la voiture elle-même. Sortis du chaos urbain, nous avons déniché de belles routes de banlieue peu achalandées sur lesquelles nous avons pu apprécier les judicieux réglages de la suspension, le centre de gravité extrêmement bas et la garde au sol d'à peine 460 millimètres (moins de cinq pouces) qui se traduisent par une merveilleuse tenue de route.
Pour cette partie de l'essai, nous disposions d'un exemplaire à boîte automatique - une bénédiction compte tenu du trafic infernal que nous venions de traverser. En s'occupant elle-même des changements de rapport, la FR-S file allègrement et aussi confortablement que n'importe quelle voiture du quotidien. Sa puissance modeste de 200 chevaux n'en fait pas un monstre non plus.
Or, si vous utilisez les sélecteurs de vitesses au volant pour optimiser le régime du fringant moteur à quatre cylindres à plat, vous verrez la FR-S s'animer d'une belle énergie. Ledit moteur pousse un gargouillement rauque à l'approche de son seuil de régime critique (7 300 tours/minute) et on l'entend très bien dans l'habitacle grâce à des conduits spéciaux.
Puis, nous avons essayé la boîte manuelle à course rapprochée, contrôlée par un levier assez droit et délicat. Les pédales perforées sont proches les unes des autres, ce qui facilite le talon-pointe. À cela s'ajoutent un minuscule volant et un gros tachymètre bien en vue.
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| Ledit moteur pousse un gargouillement rauque à l'approche de son seuil de régime critique (7 300 tours/minute). (Photo: Lesley Wimbush) |
Récompenser la bonne conduite
La Scion FR-S 2013 répartit magnifiquement son poids entre l'avant et l'arrière (53/47), mais elle peut surprendre un pilote amateur. Comme le dit Akio Toyoda, « cette voiture récompense les bons conducteurs », mais elle fait aussi mal paraître ceux qui commettent des erreurs.
Abusez de l'accélérateur, ratez votre jeu de pédales et vous risquez de partir en tête-à-queue, comme une poignée de journalistes l'a appris à ses dépens sur la piste de l'Autodrome St-Eustache. Faites-en bon usage, traitez-la avec douceur et elle vous fera cadeau d'une superbe maniabilité.
Voilà d'ailleurs pourquoi la FR-S plaît déjà aux adeptes de drifting. Pour nous le prouver, le champion canadien Patrick Cyr a fait une brillante démonstration, glissant d'un virage à l'autre et poussant la voiture jusqu'à ses limites d'adhérence et d'équilibre sans jamais les dépasser. Quel beau spectacle!
Bref, la Scion FR-S 2013 connaîtra beaucoup de succès auprès des mordus de conduite sportive et de tuning. Toyota renoue enfin avec ses racines en proposant une voiture sport bien concentrée sur sa mission.
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