Le Toyota RAV4 a fait partie de la première vague de multisegments à la fin des années 1990. Depuis son arrivée, il figure toujours parmi les modèles les plus populaires non seulement au sein de la compagnie, mais aussi auprès de l’ensemble des acheteurs de véhicules utilitaires au Canada.
Cette catégorie est l’une des plus achalandées de l’industrie et la concurrence est féroce. Comment le Toyota RAV4 parvient-il à se démarquer? Après avoir essayé une version Limited à transmission intégrale pendant une semaine, il m’apparaît clair que la qualité du produit et la réputation du constructeur japonais sont d’excellentes raisons.
Fière allure
Si vous êtes familier avec le RAV4, vous reconnaîtrez les diverses modifications apportées au modèle 2016. Pour lui donner un second souffle en milieu de génération, les designers ont retravaillé la partie avant, qui adopte un look plus agressif conformément aux dernières nouveautés de la marque. Sa silhouette plus tranchante et plus branchée fera plaisir aux jeunes conducteurs que vise en majorité Toyota.
Bien que j’aime beaucoup le derrière du Toyota RAV4, avec ses blocs optiques tridimensionnels qui ajoutent une bonne dose de caractère, je dois avouer que son museau me plait moins. Tout comme la nouvelle Yaris, on dirait qu’il veut ressembler à un personnage des Angry Birds, mais c’est moins bien réussi selon moi.
À l’intérieur, par contre, il est formidable de voir à quel point le RAV4 s’est amélioré cette année. L’habitacle charme ses occupants avec plusieurs nouveaux matériaux doux au toucher et un aménagement étagé qui contribuent ensemble à créer un décor raffiné et plein de cachet. Il y a même encore plus de rangement qu’avant.
Dans le Toyota RAV4 Limited AWD 2016, en particulier, on retrouve un affichage numérique au milieu des cadrans de même qu’un écran couleur tactile de 7 pouces sur le bloc central. Toutes les commandes sont faciles d’accès et le volant multifonction offre une prise en main très confortable. Les sièges des 2 rangées s’avèrent tout aussi douillets, la position de conduite est parfaite et la visibilité ne manque pas.
L’espace demeure une des forces du Toyota RAV4. Malgré son gabarit compact, il peut transporter tout ce qu’une famille a à lui confier. Si le coffre de 1 090 litres ne suffit pas, on peut rabattre les dossiers arrière pour profiter d’un volume de 2 080 litres. Impressionnant, n’est-ce pas?
Idéal pour la famille… enfin, presque
En tant que mère monoparentale, je me préoccupe beaucoup du chargement, de la hauteur du plancher et de l’espace au niveau de la banquette (facilité à installer un siège pour enfant, dégagement pour les jambes, etc.).
Le RAV4 m’a séduite avec son petit hamac à bagages qui empêche des objets fragiles (œufs, bouteilles de vin, artisanat, etc.) de rouler dans le coffre pendant qu’on conduit. En revanche, la ceinture diagonale aux places arrière est ancrée beaucoup trop haut dans le montant du toit, de sorte qu’elle ne passait pas bien dans l’anneau du siège d’appoint Evenflo Big Kid LX de mon garçon. C’est la première fois que j’ai rencontré ce problème en essayant un multisegment ou même une voiture.
Pour le reste, le Toyota RAV4 Limited AWD 2016 est un véhicule idéal pour la famille ou encore les célibataires et les couples qui aiment partir à l’aventure.
Au-delà du style et de l’espace
La vraie beauté de cet utilitaire, c’est qu’il est bon dans tout. En plus d’afficher un beau design à l’intérieur comme à l’extérieur et d’offrir un habitacle aussi spacieux que pratique, il se conduit très bien.
Les 6 versions au menu renferment toutes le même moteur à 4 cylindres de 2,5 litres. Celui-ci génère une puissance de 176 chevaux et un couple de 172 livres-pied via une boîte automatique à 6 rapports. La transmission intégrale est optionnelle. J’aime le fait que Toyota n’ait pas opté pour une CVT comme de plus en plus de concurrents, notamment le Nissan Rogue, le Subaru Forester et le Honda CR-V. En plus, la boîte automatique du RAV4 est très rapide à réagir, peut-être même trop. L’accélérateur ultra sensible vient nous décontenancer lorsque les conditions routières sont difficiles. Cela dit, plus on passe du temps au volant, plus on apprend à bien moduler la pression qu’on exerce sur la pédale.
Le rouage intégral du Toyota RAV4 m’a impressionnée, le véhicule se montrant solide et stable sur des chaussées pas mal glissantes. Le système de répartition active du couple fait équipe avec l’antidérapage et l’antipatinage pour maintenir le RAV4 sur le droit chemin… même quand on ne voit plus le chemin en raison de la neige.
La direction lourde aide à mieux sentir la route et à avancer d’un pas plus déterminé. Bien sûr, il ne faut pas oublier Safety Sense, une série de technologies qu’on retrouve exclusivement dans le RAV4 Limited AWD. Au programme : un système précollision avec détection de piétons, un avertisseur de sortie de voie avec assistance garde-voie, des phares de route automatiques et un régulateur de vitesse dynamique à radar. Tout ça est fantastique, mais il y a un prix à payer…
Un Toyota RAV4 à gros prix
Vraiment, le seul gros défaut du Toyota RAV4 que j’ai essayé est son prix. Pour mes besoins, payer un peu moins de 40 000 $ n’est pas justifiable. Oui, l’équipement est très complet et sophistiqué, le tout dans un emballage moderne et attrayant, mais je préfèrerais investir une telle somme dans un bolide plus amusant.
Quand même, en tenant compte de sa fiabilité et de sa forte valeur de revente, le Toyota RAV4 Limited AWD 2016 en vaut la peine.
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