Avec l’arrivée sur certains marchés du Mercedes-Benz de Classe X, la question devait être posée à Audi et BMW, les grands rivaux de la firme à l’étoile argentée, concernant l’éventuelle production d’une camionnette concurrente à celle que va proposer l’entreprise de Stuttgart.
« Je joue le rôle du mauvais gars, porteur du message », a mentionné Klaus Frohlich, le responsable du développement chez BMW. « Je ne vois aucun indicateur qui stipule que nous offririons quelque chose d’intéressant et de rentable », a-t-il expliqué au magazine australien Motoring.
Ceux en faveur de la commercialisation d’une camionnette BMW sont certains qu’elle se vendrait très bien à l’intérieur de certains marchés comme l’Australie et quelques endroits en Europe comme la Norvège, par exemple. Même en Amérique du Nord, le modèle pourrait trouver preneur. Cependant, à l’échelle planétaire, il ne représenterait pas une portion importante des ventes de BMW et Klaus Frohlich a mentionné que ça ne faisait aucun sens pour la compagnie de construire un modèle qui ne serait pas assuré d’être rentable.
« Chaque étude de marché que nous avons réalisée jusqu’à présent nous a montré que la chose était loin d’être pertinente. Pour nous, le segment est trop petit. Et puisque nous jouons dans le marché du luxe et que les prix sont plus élevés, ça réduit encore plus le potentiel d’un tel véhicule », a-t-il ajouté.
Bien sûr, BMW pourrait profiter de son partenariat avec Toyota pour offrir sa propre version du Hilux, mais le responsable de BMW a réitéré que la compagnie ne souhaitait pas reprendre un modèle venu d’ailleurs pour lui apposer son logo. Il croit aussi qu’une véritable camionnette doit être assemblée sur une structure en échelle, le genre de châssis que ne possède pas BMW. Or, en concevoir un coûterait une fortune.
Quant à Audi, auquel nous faisions allusion en introduction, les rumeurs voulant que la firme avance une camionnette basée sur l’Amarok de Volkswagen se sont estompées.
Pour l’instant donc, la Mercedes-Benz Classe X va être la seule représentante de ce nouveau segment.
Pariez que si elle se vend comme des petits pains chauds, on repensera les stratégies chez la concurrence.
Rappelons que le modèle n’est pas destiné à l’Amérique du Nord, mais qu’encore une fois, s’il performe bien ailleurs, il traversera assurément l’Atlantique un jour ; la popularité de la camionnette est trop forte chez nous pour être ignorée longtemps.
