Toronto, Ontario - Les visiteurs du Salon canadien de l'auto trouveront tous les modèles en vente au Canada. À Toronto, on ne manque pas d'espace, mais il est réparti dans trois immenses édifices séparés les uns des autres par des tunnels et des labyrinthes.
De l'espace, certes
Tous les constructeurs y sont, ce qui donne la chance aux visiteurs de voir les nouveautés. Par contre, on gagnerait à revoir l'aménagement. Si les voitures de prestige vous intéressent, vous devrez parcourir les trois immeubles pour les voir. Il est toujours un peu bizarre d'admirer les Porsche à proximité du stand Énerguide de Ressources naturelles Canada. Il aurait été intéressant de les regrouper, un peu comme on l'a fait à Montréal cette année. General Motors est encore le numéro un au monde; et on peut le voir par l'espace qu'elle occupe. Plus de la moitié du Skydome. Toyota qui, pourtant, est le deuxième constructeur sur la planète, semblait perdue à côté du géant américain. Dans l'édifice nord, Chrysler avait également pris beaucoup d'espace.
Passé et futur
C'est au niveau 700 que j'ai eu un coup de coeur. D'une part, on y admire les belles des années 60 et l'on y trouve une exposition très bien ficelée des 100 ans de Studebaker intitulée « Studebaker - Different by Design ». Avant qu'elle ne connaisse une fin tragique, cette entreprise a été le joyau des grands designers Loewy et Stevens à qui l'on doit des voitures à l'allure moderne et avant-gardiste comme les Silver et Gloden Hawk, les Gran Turismo et l'Avanti. D'autre part, sur le même plancher, on côtoie alors les 38 propositions du Concours mondial de design de Toronto, 38 propositions de véhicules sur le thème « une voiture pour les 16 et les 60 ans pour les années 2014 ». Intéressant contraste.
Des propos virulents ?
Lors du lancement médiatique du salon le mercredi 14 février, le président de DaimlerChrysler Canada m'a étonné par ses propos acerbes, néanmoins assez justes, sur les critiques des environnementalistes et des représentants gouvernementaux au chapitre des émissions nocives de dioxyde de carbone. « Certes, on ne peut pas les nier », nous disait Reid Bigland. « Toutefois, les nouveaux véhicules, même si l'on inclut les gros utilitaires sport, ne constituent que 1 % des émanations nocives. Au lieu de taper sur les constructeurs d'automobiles et de les forcer à améliorer les véhicules d'aujourd'hui, le gouvernement devrait légiférer et proposer des mesures incitatives afin d'encourager les propriétaires à se défaire des vieilles voitures qui produisent plus de 90 % des émissions actuelles. »
Ces propos ne m'offusquent pas. Toutefois, certains constructeurs peuvent encore faire mieux à l'heure actuelle. Les deux paliers de gouvernement devraient au moins imposer des normes de contrôle des émissions des camions et obliger tous les véhicules à passer des inspections régulières obligatoires pour au moins assurer une bonne mise au point. L'idée de proposer des mesures incitatives pour remiser les vieilles voitures n'est pas nouvelle, mais elle a sa place; il suffit d'observer les voitures qui circulent sur nos routes. Un parc renouvelé par des véhicules plus récents et moins polluants contribuerait sûrement à réduire le smog.
photo:Philippe Champoux, Ray Watson
De l'espace, certes
Tous les constructeurs y sont, ce qui donne la chance aux visiteurs de voir les nouveautés. Par contre, on gagnerait à revoir l'aménagement. Si les voitures de prestige vous intéressent, vous devrez parcourir les trois immeubles pour les voir. Il est toujours un peu bizarre d'admirer les Porsche à proximité du stand Énerguide de Ressources naturelles Canada. Il aurait été intéressant de les regrouper, un peu comme on l'a fait à Montréal cette année. General Motors est encore le numéro un au monde; et on peut le voir par l'espace qu'elle occupe. Plus de la moitié du Skydome. Toyota qui, pourtant, est le deuxième constructeur sur la planète, semblait perdue à côté du géant américain. Dans l'édifice nord, Chrysler avait également pris beaucoup d'espace.
Passé et futur
C'est au niveau 700 que j'ai eu un coup de coeur. D'une part, on y admire les belles des années 60 et l'on y trouve une exposition très bien ficelée des 100 ans de Studebaker intitulée « Studebaker - Different by Design ». Avant qu'elle ne connaisse une fin tragique, cette entreprise a été le joyau des grands designers Loewy et Stevens à qui l'on doit des voitures à l'allure moderne et avant-gardiste comme les Silver et Gloden Hawk, les Gran Turismo et l'Avanti. D'autre part, sur le même plancher, on côtoie alors les 38 propositions du Concours mondial de design de Toronto, 38 propositions de véhicules sur le thème « une voiture pour les 16 et les 60 ans pour les années 2014 ». Intéressant contraste.
Des propos virulents ?
Lors du lancement médiatique du salon le mercredi 14 février, le président de DaimlerChrysler Canada m'a étonné par ses propos acerbes, néanmoins assez justes, sur les critiques des environnementalistes et des représentants gouvernementaux au chapitre des émissions nocives de dioxyde de carbone. « Certes, on ne peut pas les nier », nous disait Reid Bigland. « Toutefois, les nouveaux véhicules, même si l'on inclut les gros utilitaires sport, ne constituent que 1 % des émanations nocives. Au lieu de taper sur les constructeurs d'automobiles et de les forcer à améliorer les véhicules d'aujourd'hui, le gouvernement devrait légiférer et proposer des mesures incitatives afin d'encourager les propriétaires à se défaire des vieilles voitures qui produisent plus de 90 % des émissions actuelles. »
Ces propos ne m'offusquent pas. Toutefois, certains constructeurs peuvent encore faire mieux à l'heure actuelle. Les deux paliers de gouvernement devraient au moins imposer des normes de contrôle des émissions des camions et obliger tous les véhicules à passer des inspections régulières obligatoires pour au moins assurer une bonne mise au point. L'idée de proposer des mesures incitatives pour remiser les vieilles voitures n'est pas nouvelle, mais elle a sa place; il suffit d'observer les voitures qui circulent sur nos routes. Un parc renouvelé par des véhicules plus récents et moins polluants contribuerait sûrement à réduire le smog.
photo:Philippe Champoux, Ray Watson