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Au volant de l'excellence automobile

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Miranda Lightstone
J’ai conduit des voitures dispendieuses au fil des ans. Des BMW, des Porsche, et même quelques Ferrari, Lamborghini et Rolls-Royce. Elles se font toujours regarder, en partie pour l’emblème sur le capot, en partie pour le son du moteur et en partie (surtout?) pour la fille derrière le volant.

Mais il y a une voiture en particulier qui attire les regards comme nulle autre. Je n’ai pas tout à fait mis le doigt sur le pourquoi encore, mais je risquerai une réponse.

La semaine dernière, je me suis glissée derrière le volant de la toute nouvelle Bentley Continental GT 2012, au même moment que mon collègue Matt prenait place dans une Bentley Mulsanne 2012. Notre convoi deux couleurs (la mienne était noire, la sienne blanche) a sillonné les rues de Montréal en pleine heure de pointe vendredi, et les réactions n’ont pas tardé.

Bentley Continental GT 2012 (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)

Nous n’avons pas fait tout le sprint ensemble, mais en duo, on a suscité un émoi palpable. On aurait dit qu’on était entouré d’un champ de force, et peu importe où l’on passait, les voitures nous cédaient le passage. C’était peut-être la calandre à maillons massive, chromée et hyper intimidante de Matt qui descendait sur eux d’un air menaçant, ou simplement le prestige.

Vous voyez, avec Bentley, on ne parle pas seulement d’une présence routière dans l’instant. On parle d’une présence routière sur près de 100 ans, et ces nombreuses décennies d’histoire et de prestige automobile les suivent, peu importe où elles vont ou qui les conduit. Elles imposent le respect comme aucune autre voiture. Elles ne suscitent pas de jalousie, de haine, ni même d’animosité. Les gens sont tout bonnement ébahis.

À preuve : lors de mon escapade dans la Continental GT, elle devait se présenter pour une séance photo avec la Mulsanne. Or, pendant que la Mulsanne se pavanait pour le photographe, j’ai stationné la GT. Nous étions à côté d’un terrain de golf, et les golfeurs arrivaient pour leur partie du vendredi après-midi.

Deux d’entre eux se sont garés directement devant ma GT. Quand je suis montée dans la voiture pour repartir, ils sortaient leur sac de golf de leur Ford Focus. Les deux discutaient à voix basse de la Bentley, admirant sa superbe silhouette. Et alors que j’ai reçu beaucoup de regards méprisants au volant de Porsche et de BMW, rien de tel n’a été dirigé vers moi en me glissant dans cet habitacle drapé de cuir crème. J’ai mérité un hochement de tête à peine discernable d’un des hommes, et un regard étonné de l’autre.

Ils savaient qu’ils étaient en présence de perfection automobile.

Et en tant que conducteur, on le sait aussi. Aussitôt que j’ai appuyé sur le bouton de démarrage de la console centrale, la GT s’est réveillée en ronronnant, de la musique classique émanant doucement de la chaîne Naïm, que j’ai laissée jouer pour le reste de la balade. Une atmosphère majestueuse et presque spirituelle s’est installée, la voix grave et gutturale du W12 se mariant aux douces et paresseuses notes de la Nocturne No 12 de Chopin. J’avais l’impression de faire partie de quelque chose de spectaculaire, quelque chose que je n’oublierais pas de sitôt.

Conduire la Bentley Continental GT 2012 signifie conduire une partie de l’histoire automobile, une expérience réservée à très peu de gens. Je me sens honorée, privilégiée et un petit peu gâtée (je l’avoue). Voilà le truc avec Bentley, c’est ce qui les différencie. On n’est pas une p’tite riche baveuse; on nous respecte et nous complimente même pour notre monture mécanique. C’est ça, conduire l’excellence automobile.

2012 Bentley Mulsanne (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)


Miranda Lightstone
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