Une capote de qualité est essentielle pour toute voiture dans cette catégorie, particulièrement la S4, compte tenu l'intérieur richement garni de cuir qu'elle doit protéger de Dame Nature. Il faut dire que j'admire depuis des lunes les habitacles du constructeur allemand, surtout ses instruments et son design de bord. À l'image de ses lignes extérieures, l'intérieur de la S4 est aussi propre que dépouillé de tout relief encombrant. Le motif gris charbon de mon modèle d'essai était accentué de montures en aluminium brossé autour des jauges et des prises d'air, de coutures argent autour des sièges et d'un authentique fini de bouleau gris sur les portes et le coffre à gants. Ces éléments du design sont subtils et appliqués avec modération. Je le redis encore : il n'y a rien d'abracadabrant ou d'Hollywoodien avec la S4 Cabriolet, seulement des formes pures qui misent sur l'efficacité. Le tableau de bord, avec ses quatre indicateurs circulaires indépendants, est digne de mention. Les deux plus grands rendent compte de la vitesse et du régime, alors que les deux petits cercles de chaque côté indiquent le niveau d'essence et de température du moteur. Une telle disposition a son petit cachet "années 60" - une période où le design du tableau de bord est devenu un art en soi.
Par contre, l'une des spécialités automobiles modernes est la conception de sièges confortables et ergonomiques. Audi a bien maîtrisé cette technique grâce à des sièges avant électriques, chauffants et réglables en 12 positions. Leur ergonomie procure un appui ferme et des soutiens latéraux si efficaces que même un Velcro serait inutile. Une caractéristique propre à Audi - que je souhaiterais voir chez davantage de manufacturiers - est de créer des coussins avant qui peuvent s'étirer en longueur. Je suis très reconnaissant pour cette touche, puisque mes longues cuisses étaient enfin supportées jusqu'aux genoux. Je pouvais donc maintenir mon pied droit confortablement appuyé sur l'accélérateur - ce qui n'est pas toujours le cas avec les autres voitures.
Même si le volant sur mon modèle d'essai était l'un des plus confortables que j'aie agrippé, j'ai un reproche à faire. Avec un prix de base de 81 950 $, pourquoi un acheteur devrait-il gratter le fond de sa poche pour des équipements que l'on retrouve actuellement sur des berlines tout à fait ordinaires. Je veux parler des contrôles de croisière et de son montés sur le volant. Au Canada, un volant multi-fonctionnel dans une S4 coûte 220 $ additionnels - est-ce qu'on se moque de moi? Audi devrait s'inspirer d'un autre grand "A", Acura, et équiper entièrement sa S4. Comme je joue souvent avec les commandes audio - j'abhorre les publicités radio - je suis déconcentré par le fait d'avoir à retirer mes mains du volant à tout bout de champ parce que la musique finit et que l'irritation recommence.





