Vue dans son ensemble, cette Cadillac propose un comportement routier bien équilibré, et représente un bel effort pour concurrencer ce qu'il se fait de mieux en Allemagne. Il reste quelques pas à franchir, notamment au niveau du roulis en virage et de la tenue de route, laquelle pourrait être plus incisive. Il faut cependant avouer que pour une berline de luxe américaine, la Cadillac CTS en est une de ce qui se fait de mieux en terme d'équilibre sur la route.
De long en large
Qui aurait cru que l'on verrait un jour un pareil revirement de mentalité chez Cadillac? Que la compagnie ne jumellerait la transmission automatique qu'à un seul moteur sur les trois proposés, les deux autres étant uniquement livrés avec une boîte manuelle? Qu'une des versions du modèle ait comme cible les Mercedes AMG et BMW Série M? Personne. C'était cependant prévisible, devant le succès que connaissent les petites berlines provenant d'Allemagne; GM se devait de leur porter concurrence. Compte tenu que Cadillac est seule marque assez prestigieuse du consortium pour s'imposer, il devient logique que l'on lui confiât la tâche de se mesurer à ce qui existe de mieux sur la planète.
Un problème persiste, cependant : l'image que la majorité des gens se font de Cadillac, c'est-à-dire une marque de grosses bagnoles réservées à une clientèle âgée à la conduite plutôt détendue, pour rester poli. Comme un fardeau, cette image demeure très néfaste, car elle est suffisante pour faire fuir plusieurs clients potentiels. C'est dommage, puisque la CTS propose un ensemble bien équilibré, intéressant et allant à l'encontre de ce qui était auparavant de mise chez Cadillac. La plate-forme Sigma, sur laquelle la CTS est construite, se rapproche suffisamment de ce qu'il se fabrique en Allemagne pour pouvoir s'imposer dans quelques années, lorsque les quelques défauts de jeunesse de la CTS seront corrigés.
Cette voiture comporte aussi un élément exclusif face aux berlines allemandes, à l'exception de Audi : le système OnStar. Ce système met le conducteur directement en contact avec un centre de communications. Selon le plan choisi, il peut coûter entre 24,95$ et 48,95$ par mois; le plus abordable étant un système d'assistance; si le véhicule tombe en panne ou est impliqué dans un accident avec déploiement de sacs gonflables, un agent de OnStar communiquera avec les occupants et enverra les services d'urgence si nécessaire. Le système GPS permettra également de retrouver un véhicule volé. Également, les portières peuvent être déverrouillées à distance si jamais le conducteur oublie ses clés dans son véhicule. Le second plan, plus cossu, propose en plus la possibilité de servir de copilote et ainsi indiquer le chemin à prendre grâce au système GPS, tout en donnant de l'information sur les hôtels et autres services avoisinant le secteur dans lequel le véhicule se trouve. Le tout à la simple pression d'un bouton. Cela rend obsolète l'option du système de navigation intégré au tableau de bord, lequel coûte 3 200$, l'équivalent de près de six ans d'utilisation du système OnStar, et ne proposant de cartographie canadienne que pour certaines des grandes villes.