Après une dizaine de journées d'activités, l'édition 2009 du Salon international de l'auto de Detroit a fermé ses portes dimanche avec un bilan d'assistance totale inférieur à celui de l'année dernière. Un déclin qui se poursuit pour une sixième année consécutive avec, cette fois-ci, une baisse considérable qui se chiffre à environ 50 000 visiteurs.
En effet, ce sont près de 650 000 consommateurs et passionnés qui ont franchi les tourniquets de Cobo Center pour découvrir les plus récentes nouveautés de l'industrie.
Ce chiffre à tout pour faire pâlir d'envie les organisateurs des plus importants salons canadiens (Montréal et Toronto), qui, chacun, accueille entre 200 000 et 250 000 visiteurs chaque année. Des chiffres qui, par ailleurs, se maintiennent.
Mais dans l'échiquier des salons américains, Detroit commence à faire figure de parent pauvre. Après tout, cet événement, qui se présente comme « LE » salon de l'Amérique du Nord, accueille désormais moitié moins de visiteurs que ses trois grands rivaux, les salons de Los Angeles, de Chicago et de New York, qui accueille chacun un million de visiteurs ou plus.
Detroit à un tournant
La baisse de l'achalandage d'un salon s'explique aisément quand elle survient dans la « ville des trois grands » à une époque de mises à pied massives principalement dans cette même industrie qui nourrit une grande partie des visiteurs.
On peut néanmoins se demander si l'absence de six grands fabricants à cette exposition n'est pas symptomatique d'autre chose : du désir de miser sur d'autres salons désormais plus utiles d'un point de vue stratégique et technique.
D'un point de vue stratégique, les salons de Los Angeles et de New York présentent désormais des avantages indéniables pour les fabricants. Ils ont lieu aux antipodes l'un de l'autre sur le continent et couvrent ainsi l'Ouest et l'Est du pays. Ils sont présentés dans les deux mégalopoles américaines à quatre mois d'écart l'un de l'autre, ce qui se révèle plus pratique que des événements qui se succèdent en cascade à un mois d'intervalle ou moins. À une époque où les nouveautés se font rares, distancer un peu plus leurs dévoilements présente un intérêt indéniable.
Des villes plus accueillantes
Qui plus est, les salons de Los Angeles et de New York ont lieu en des lieux cléments. Pas de neige, de froid glacial et de gadoue là-bas. De plus, les hôtels et les restaurants sont nombreux et accueillants. À Detroit, ville aux allures dévastées, personne ne se risque à marcher seul à l'extérieur la nuit...
Quelques relationnistes américains rencontrés au hasard des conférences de presse à Detroit ont admis (sous le couvert de l'anonymat) que ces détails sont très importants pour leurs grands patrons... les décideurs de l'industrie.
Parmi ces relationnistes, des représentants de marques asiatiques ont aussi précisé que, à Detroit, quelle que soit la nature des efforts qu'ils déploient pour susciter l'intérêt des représentants de la presse, invariablement, ce sont GM, Ford et Chrysler qui recueillent le plus gros de la couverture médiatique.
Voilà pourquoi, selon ces sources, nous assistons peut-être à l'amorce d'un déplacement des efforts et des investissements vers les deux salons de Los Angeles et de New York. Des événements jugés plus « neutres », qui n'ont aucune attache avec les trois constructeurs américains.
Le temps nous démontrera si cette théorie a des fondements...
photo:Philippe Champoux, Matthieu Lambert
En effet, ce sont près de 650 000 consommateurs et passionnés qui ont franchi les tourniquets de Cobo Center pour découvrir les plus récentes nouveautés de l'industrie.
Ce chiffre à tout pour faire pâlir d'envie les organisateurs des plus importants salons canadiens (Montréal et Toronto), qui, chacun, accueille entre 200 000 et 250 000 visiteurs chaque année. Des chiffres qui, par ailleurs, se maintiennent.
Mais dans l'échiquier des salons américains, Detroit commence à faire figure de parent pauvre. Après tout, cet événement, qui se présente comme « LE » salon de l'Amérique du Nord, accueille désormais moitié moins de visiteurs que ses trois grands rivaux, les salons de Los Angeles, de Chicago et de New York, qui accueille chacun un million de visiteurs ou plus.
Detroit à un tournant
La baisse de l'achalandage d'un salon s'explique aisément quand elle survient dans la « ville des trois grands » à une époque de mises à pied massives principalement dans cette même industrie qui nourrit une grande partie des visiteurs.
On peut néanmoins se demander si l'absence de six grands fabricants à cette exposition n'est pas symptomatique d'autre chose : du désir de miser sur d'autres salons désormais plus utiles d'un point de vue stratégique et technique.
D'un point de vue stratégique, les salons de Los Angeles et de New York présentent désormais des avantages indéniables pour les fabricants. Ils ont lieu aux antipodes l'un de l'autre sur le continent et couvrent ainsi l'Ouest et l'Est du pays. Ils sont présentés dans les deux mégalopoles américaines à quatre mois d'écart l'un de l'autre, ce qui se révèle plus pratique que des événements qui se succèdent en cascade à un mois d'intervalle ou moins. À une époque où les nouveautés se font rares, distancer un peu plus leurs dévoilements présente un intérêt indéniable.
Des villes plus accueillantes
Qui plus est, les salons de Los Angeles et de New York ont lieu en des lieux cléments. Pas de neige, de froid glacial et de gadoue là-bas. De plus, les hôtels et les restaurants sont nombreux et accueillants. À Detroit, ville aux allures dévastées, personne ne se risque à marcher seul à l'extérieur la nuit...
Quelques relationnistes américains rencontrés au hasard des conférences de presse à Detroit ont admis (sous le couvert de l'anonymat) que ces détails sont très importants pour leurs grands patrons... les décideurs de l'industrie.
Parmi ces relationnistes, des représentants de marques asiatiques ont aussi précisé que, à Detroit, quelle que soit la nature des efforts qu'ils déploient pour susciter l'intérêt des représentants de la presse, invariablement, ce sont GM, Ford et Chrysler qui recueillent le plus gros de la couverture médiatique.
Voilà pourquoi, selon ces sources, nous assistons peut-être à l'amorce d'un déplacement des efforts et des investissements vers les deux salons de Los Angeles et de New York. Des événements jugés plus « neutres », qui n'ont aucune attache avec les trois constructeurs américains.
Le temps nous démontrera si cette théorie a des fondements...
photo:Philippe Champoux, Matthieu Lambert