Comportement
On n'achète pas une minifourgonnette pour aller courser à Saint-Eustache. En revanche, on s'en servira pour transporter l'équipe de soccer de fiston, pour déménager le cousin Firmin ou pour tirer le bateau essentiel à des vacances réussies au bord du lac. Les deux V6 proposés par Chrysler font leur travail sans fléchir. Les boîtes de vitesses travaillent bien (jusqu'à ce qu'elles lâchent, une plaie qui a terni le produit Chrysler ces dernières années mais qui aurait été cicatrisée, dit-on). Ni trop molle, ni trop ferme dans les virages, la minifourgonnette offre la visibilité voulue pour naviguer sans périscope dans un stationnement bondé. Ce que je suis moins sûr d'apprécier, ce sont les portières motorisées. Ce gadget est assurément pratique quand je m'approche du véhicule les bras chargés. Même le hayon arrière peut s'ouvrir comme par enchantement (Grand Caravan). Mais quand il s'agit seulement de laisser entrer ou sortir des passagers, le système est lent. On doit attendre que sésame coulisse avant de bouger, une patience qui a été éradiquée de nos gênes depuis l'avènement du fast food. Et puis, combien de fois ai-je ouvert la portière de gauche alors que je visais la droite! Par ailleurs, la réussite d'une minifourgonnette se mesure aussi à la facilité avec laquelle on peut configurer ses sept places. La troisième rangée (baquets ou banquette) des Caravan/Grand Caravan se décroche assez facilement du plancher (on n'a qu'à suivre les instructions des autocollants), puis glisse vers l'extérieur sur des roulettes. Moins lourd que dans le passé, le bidule n'est pas encore un poids plume. Et le prix à payer pour désengorger votre espace de chargement, c'est d'encombrer le lieu où vous entreposerez les sièges. Honda a pourtant trouvé la solution idéale: des sièges qui se camouflent dans le plancher. J'aimerais bien que Chrysler pile sur son orgueil et imite Mazda, qui a imité Honda...