Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

FCA propose à Renault de fusionner

| Photo : FCA / Renault
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
Si une fusion devait survenir entre FCA et Renault, on trouverait avec la nouvelle entité le troisième constructeur mondial derrière Toyota et Volkswagen

Les rumeurs d’une alliance entre le groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) et le géant Renault étaient donc fondées. En fait, on a eu la confirmation hier que le premier a fait une offre au deuxième.

Cette dernière fait état d’une fusion entre les deux. Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une proposition effectuée à Renault de la part de FCA. La compagnie française a confirmé ce matin avoir reçu une offre amicale de FCA et qu’elle était pour « étudier avec intérêt l’opportunité que peut représenter une alliance de la sorte ».

Il ne faut donc pas sauter aux conclusions trop rapidement. Avant qu’une entente soit signée, quantité de voix se seront fait entendre, que ce soit du côté du gouvernement français, qui détient 15 % des parts dans Renault, du gouvernement italien, qui aimerait ne pas être laissé de côté, ou bien de Nissan, qui n’a pas été consulté jusqu’ici sur le sujet.

Beaucoup d’eau va couler sous les ponts. Néanmoins, si on arrive à s’entendre, nous trouverons avec FCA-Renault le troisième constructeur mondial derrière Toyota et Volkswagen.

| Photo : Renault

Et, toujours s’il y a entente, voici de quelle façon le groupe FCA évalue les avantages.

En fait, la compagnie, sans donner trop de détails sur sa proposition, a identifié de nombreux secteurs où elle voit du positif à collaborer avec Renault. Elle a entre autres mentionné les coûts associés au développement des technologies reliées à la connectivité, à la conduite autonome et à l’électrification, comme des points argumentaires importants en faveur d’une fusion.

FCA mentionne également que des fermetures d’usines ne seraient pas nécessaires. Plutôt, elle explique que ce sont surtout des économies d’échelles qui seraient la principale source de réduction des coûts d’exploitation. Par exemple, 40 % pourrait être épargné grâce à des achats communs, 30 % grâce à l’efficacité d’un système unique de recherche et de développement, puis un autre 20 % avec la fabrication et l’outillage à la hauteur des usines.

Les deux compagnies pourraient aussi réduire de 20 % le nombre de plateformes qu’elles utilisent, de même que de 30 % la quantité de mécaniques qu’elles produisent.

| Photo : FCA

Si tout se concrétise, le plan de FCA ferait qu’on retrouverait le siège social du groupe aux Pays-Bas. Ce dernier serait inscrit aux bourses d’Italie, de Paris et de New York. Son conseil d’administration serait composé de 11 membres ; 4 de Renault, 4 de FCA, 1 de Nissan, alors que le reste serait formé de représentants indépendants.

Qu’adviendra-t-il de la suite ? Vos prédictions sont aussi valables que les nôtres. Voyons voir ce que les prochains mois nous réserveront.

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque