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Ford Mustang GT décapotable 2007 : essai

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Le meilleur taux d'intérêt
Michel Deslauriers
Le moteur rétro, ça vend aussi !
Même si l'on peut se procurer un V6, une Mustang n'est pas une Mustang sans un bon gros V8 à culbuteurs. Quand on tourne la clé de contact, le 4,6-litres s'active en poussant un grondement qui réveillera vos voisins le matin. Comme un collègue gueulard saoul au party de bureau (j'en ai plusieurs), la Mustang est passablement bruyante. Mais personne ne semble s'en plaindre, car la sonorité du V8 donne la chair de poule quand on le pousse à plein régime.

Un moteur performant, bien qu'archaïque.

Certains se sont plaints de la lourdeur de la pédale d'embrayage et du manque de précision du levier de vitesses. Les accélérations de 0 à 100 km/h s'accomplissent en plus ou moins 6 secondes. La Mustang GT est vraiment amusante à conduire, et on veut toujours pousser davantage pour entendre le moteur rugir.

La consommation de carburant est toujours à surveiller au volant d'une Mustang, même munie du V6. Dans notre cas, notre consommation moyenne se chiffre à 13,9 litres aux 100 kilomètres, ce qui est raisonnable. Mais en roulant toujours à fond, la moyenne grimpera facilement à 16 ou 17 litres aux 100 kilomètres.

Et contrairement aux musclecars des années 60 et 70, cette Mustang montre une tenue de route à la hauteur de ses performances en ligne droite. Dans les faits, je dirais même que c'est pas mal mieux que la Mustang d'il y a à peine dix ans.

Le manque de raffinement, ça vend moins, mais...
Après seulement quelques minutes à bord de la Mustang, et plus particulièrement de la décapotable, vous aurez la sensation que c'est la voiture la moins raffinée sur le marché. Pendant qu'on roule, le levier de vitesses émet des vibrations bruyantes; le toit laisse filtrer des bruits éoliens; il y a des rossignols partout dans l'habitacle; on entend la suspension cogner à chaque bosse; et quelque chose bouge à l'intérieur de la porte du passager.

Le tableau de bord a été assemblé avec beaucoup de plastique. De plus, le toit se verrouille en place au moyen de deux poignées qu'on doit tourner : métal contre métal, ils se révèlent difficiles à fermer pour certaines personnes. À chaque bosse, on sent les torsions dans le châssis, comme si Ford n'avait pas conçu la voiture au départ pour être une décapotable. Au moins, le toit n'a pas coulé durant le passage de la Mustang dans un lave-auto sans contact.

Bref, la voiture affiche un manque flagrant de raffinement. Elle est bruyante, la suspension cogne dur sur la route, et on entend mille et un bruits à l'intérieur. Ceux qui débarquent d'une bonne voiture japonaise et montent dans la Mustang trouveront le manque de raffinement frappant.

De belle apparence, la finition intérieure manque de rigueur.
Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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