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Honda Element 2004

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Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
Usage multiple
Pour 2004, l'Element reçoit finalement une boîte manuelle offerte sur toutes les versions. L'an passé, seule la version à roues motrices avant l'offrait. La boîte manuelle est, comme sur l'ensemble des produits de la marque, un exemple de précision. Bien étagée, elle permet au véhicule d'offrir des accélérations convenables, en dépit d'un poids important. Seul bémol, le moteur tourne à près de 4000 tr/min à 120 km/h, ce qui amplifie la consommation à haute vitesse tout en augmentant le niveau de décibels dans l'habitacle. Quoi qu'il en soit, après un trajet de près de 4000 kilomètres, j'ai obtenu une cote de consommation moyenne de 10,4 litres aux 100 kilomètres, et ce, avec le modèle Y 4RM à boîte manuelle. En ce qui concerne l'automatique, elle s'avère aussi efficace, mais réduit considérablement les performances du véhicule.

Évidemment, il ne faut pas s'imaginer que l'Element à 4 roues motrices peut remplacer un véritable sport utilitaire. Sa faible garde au sol et ses pneus à faire sacrer une bonne soeur sont deux points qui confirment le caractère d'abord urbain du véhicule. Seule la traction sur chaussée glissante sera meilleure, de même que le stationnement hivernal dans les rues de Montréal.

Comportement

Sur la route, l'Element est prévisible et fort agréable. Cependant, oubliez la conduite sportive, car sa conception l'empêche de négocier des courbes avec trop de rigueur. La suspension, relativement ferme, donne un minimum d'aplomb au véhicule et tente d'offrir une certaine stabilité. Cependant, les lois de la physique ne trompent pas, et c'est grâce à une caisse élevée et peu aérodynamique que le véhicule est sensible aux vents latéraux et présente un important roulis en virage. De plus, la masse du véhicule étant davantage à l'avant, il semble parfois vouloir survirer si on négocie un virage avec un peu trop de témérité.

Mis à part les chauffeurs de poids lourds qui sont habitués à ce type de position, le conducteur d'un Element devra s'adapter à une position de conduite déroutante en raison d'un pare-brise et de piliers A davantage éloignés que sur une voiture ou une camionnette conventionnelle. La visibilité peut être gênante sous certains angles, mais après quelques centaines de kilomètres, vous saurez où regarder pour ne pas être pris en défaut.

Pour le reste, l'Element est plutôt agréable. Maniable, il se faufile partout grâce à ses dimensions réduites et à son court diamètre de braquage. La direction est précise et transmet au conducteur une bonne sensation de la route. Côté freinage, l'Element fait appel à quatre disques qui, sur la version Y, sont accompagnés de l'antiblocage et de la répartition électronique de force de freinage. Sans être étonnant, le freinage s'avère convenable dans la plupart des situations. L'endurance des disques et des plaquettes est plutôt limitée, mais encore une fois, je vous rappelle que le véhicule n'a pas été conçu pour la conduite sportive.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
Passionné d'automobile, il teste et compare des véhicules de différentes catégories avec l'œil du consommateur, garantissant des évaluations pertinentes et objectives.
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada