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Infiniti QX56 2012 : essai routier

Infiniti QX56 2012 | Photo : Infiniti
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Un pilier de confort
On ne peut jamais exagérer l’importance du bien-être. La sécurité, le chaud, le calme : nous sommes programmés pour rechercher notre paradis.

Le confort trouve toujours sa place sur la liste de critères des gens qui magasinent une nouvelle voiture. Qu’il arrive premier ou cinquième sur cette liste, personne ne trie les candidats en fonction de celui qui saura plier leur échine, défoncer leur tympan et leur amputer une jambe. À moins, bien sûr, que vous lorgniez une voiture de course. Bravo pour vous si c’est le cas!

Presque chaque constructeur offre un champion du confort. Je pense notamment aux BMW Série 7, Mercedes-Benz Classe S et Lexus LS. Chez Infiniti, le titre de « Dorloteur par excellence » revient au QX56. On ne le devinerait jamais en le regardant, mais ce mastodonte se veut la Bentley Mulsanne des VUS.

Coup de pinceau maladroit
En effet, l’Infiniti QX56 2012 ressemble à un éléphant dont on aurait tronqué la trompe, puis trempé dans une solution de mocheté. Le nez du QX a tout le charme d’un bulldog français, et la croupe d’un ornithorynque déprimé. Ah, mais la beauté n’est pas seulement qu’une affaire de peau!

Je dois féliciter Infiniti pour les jantes en alliage de 22 pouces, car elles remplissent bien les gueules béantes que sont les passages de roue. Je lui recommanderais, par contre, de laisser tomber les genres de meurtrières sur les ailes, dignes du grand manitou du design de GM d’antan, Harley Earle.

Splendeur palatiale
Une fois qu’ils auront réussi à se hisser à bord, les passagers du QX jouiront de kilomètres d’espace, de cuir et d’autres matériaux luxueux. Le cuir piqué et les surfaces duveteuses couvrent chaque centimètre carré. L’opulence à l’état pure, quoi.

Les énormes sièges sont bien évidemment confortables, même si je n’ai jamais trouvé la position de conduite idéale malgré les dix réglages électriques du trône du conducteur. La pléthore de commandes s’apprivoise assez facilement, et leur bonne grosseur permet une manipulation facile.

Ces jours-ci, la radio satellite est devenue incontournable, avec sa programmation non censurée et sans pub. Je n’ai jamais vu une antenne de radio aussi puissante que celle du XM de l’Infiniti QX. Contrairement à toutes les autres que j’ai utilisées au fil des ans, elle a conservé le signal dans la plupart des tunnels. Le superbe son de la chaîne Bose complétait magistralement cette incroyable réception.

En parlant de son, l’insonorisation est une des qualités les plus recherchées dans un véhicule de luxe, soit la capacité d’une voiture d’isoler l’habitacle du monde extérieur. L’Infiniti QX56 2012 est un des véhicules les plus silencieux que j’ai conduit depuis longtemps. Lors d’un voyage en auto où j’ai occasionnellement franchi le cap des 120 km/h, mes passagers pouvaient toujours chuchoter entre eux.

Le doyen de la route
Le QX56 déplace beaucoup d’air. Afin d’avancer d’un pas leste, le véhicule compte sur un V8 de 5,6 litres. À 400 ch et 413 pi-lb de couple, ce train routier atteint une vitesse de croisière avec une rapidité désarmante. La boîte automatique à sept rapports ultra efficace joue un rôle clé.

Le V8 travaille juste un peu au-delà du ralenti sur l’autoroute, mais je n’ai pas réussi à brûler moins que… 16 litres aux 100 kilomètres. Ayoye. J’ai parcouru plus de 1500 km dans l’espace d’une semaine, dont 1100 sur l’autoroute, mais on aurait dit que j’avais les mains liées.

Si son style ne vous rebute pas et que sa consommation ne vous fait pas virer votre capot de bord, préparez-vous à un vrai régal : ce colosse offre toute une expérience de conduite pour un camion de 2656 kg.

En effet, l’Infiniti QX56 2012 se targue d’une tenue de route étonnante, de freins puissants, d’une direction en général sensible et d’une suspension ferme, mais confortable. Le plus gratifiant, après le rugissement du gros V8 à pleins gaz? La boîte de vitesses incroyablement engagée et engageante. Elle synchronise le régime moteur quand on rétrograde et passe instantanément en vitesse supérieure, et les rapports 1 et 2 très serrés permettent de décoller à vitesse de l’éclair.

Le côté obscur de la Force
En plus de la soif brûlante et du style gauche du QX, le seuil élevé de son coffre et son plancher non plat déçoivent. Sans parler du parechoc arrière bulbeux qui exige de pénibles efforts de chargement, surtout l’hiver.

De plus, et c’est un reproche bien personnel, les dispositifs de sécurité du gros Infiniti m’ont fait suer. Il y en a juste trop : assistance au contrôle de la distance; détecteur de collision frontale; détecteur de changement de voie; prévention de changement de voie, alouette! S’il vous faut toutes ces béquilles, vous ne devriez pas prendre le volant en partant! Heureusement, on peut les désactiver, du moins, jusqu’au prochain démarrage.

Une aubaine?
Là, on arrive au prix. En fait, celui-ci ne rentre pas vraiment en ligne de compte. N’oubliez pas, côté raffinements, l’Infiniti QX56 2012 inclut la crème de la crème… de la crème. À 81 250 $, mon QX avec le groupe Technologie est toujours considérablement moins cher qu’un Mercedes-Benz GL 550 à 93 900 $, et plus ou moins dans les alentours de l’Audi Q7 3.0 TFSI. On parle ici des Allemandes à essence et non diesel.

L’Infiniti se veut presque une aubaine, sans parler d’un choix beaucoup plus original. À quand remonte la dernière fois que vous avez aperçu un QX sur la route?
Infiniti QX 56 2012
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Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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