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Jaguar XFR 2010 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Marc Bouchard
Racée et distinctive
Je suis fait pour une Jaguar XFR; tout dans ce véhicule m'interpelle, me sourit, me fait plaisir. C'est à croire en fait que je suis né au volant d'un tel véhicule. Je ne sais trop si ça dépend de ma sophistication naturelle, mon charme incroyable ou simplement mon dynamisme contagieux, mais je me sens lié à la voiture, qui exprime elle aussi les mêmes qualités.

En matière de style, la XFR présente une toute nouvelle expression du design Jaguar.

Et comme moi, elle a quelques défauts, souffrant un tantinet d'embonpoint, qui limite sa grâce et son agilité. Malgré tout, elle et moi avons beaucoup de points communs. Au point où, après un essai d'une semaine, je l'avoue, c'est avec regret, et quelques dollars d'essence en moins, que je l'ai laissée partir.

Style sans reproche
En matière de style, la XFR, soeur jumelle et sportive de la XF lancée il y a quelques mois, présente une toute nouvelle expression du design Jaguar. Moins aérodynamique que la XK et pratiquement aussi raffinée que la grande XJ, elle est la première à affirmer les nouvelles tendances de design du constructeur.

Impossible par exemple, de ne pas remarquer la calandre en grille tressée unique et chic. Difficile aussi d'oublier les rondeurs extrêmes de la partie arrière et les ailes rebondies, lui donnant une assise plus impressionnante sur la route.

On a tout de même conservé les feux arrière aisément reconnaissables, et imposé dans la calandre le nouveau logo Jaguar, plus discret que le prédécesseur. Je sais, le jaguar sculpté sur le capot n'est plus de rigueur, disparu pour des raisons de sécurité et de vol, mais j'admets qu'il aurait fait bonne figure sur le capot agressif de cette XFR, à mi-chemin entre les deux entrées d'air destinées à aérer le moteur suralimenté.

Ou la la!
Qui a dit que les Britanniques n'étaient que flemme et arrogance? La XFR profite peut-être du deuxième qualificatif, héritage lié à son nom, mais n'a rien de flegmatique. Le V8 de 5 litres suralimenté qui s'abrite sous le capot s'agite dès qu'on le sollicite. Il suffit d'appuyer avec un peu d'insistance, et le mastodonte (car la XFR traîne tout de même un imposant poids de 2 345 kilos) fonce comme un animal.

Cette vive accélération qui réveille les 510 chevaux de la cavalerie se fait au son d'une véritable symphonie de pistons déchaînés.
Marc Bouchard
Marc Bouchard
Expert automobile
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