été relégué au 32ième rang sur 37 selon l'étude de fiabilité menée par J. D. Powers and Associates en 2004 et à l'avant dernier rang pour la qualité initiale. C'est pourquoi il est difficile d'être indulgent face à l'échec de la Phaeton. Cependant, l'ancien grand patron de VW, M. Ferdinand Piëch, avait des plans pour introduire Volkswagen dans le marché des voitures haut de gamme au début des années 90. Pour cette raison, il a mis la
qualité de côté parmi les priorités. Ainsi d'énormes sommes d'argent auraient pu être utilisées pour améliorer la fiabilité des véhicules Audi et VW au lieu de les engloutir dans un projet qui ne concerne qu'une infime partie du marché mondial.
Ce qui est arrivé au rêve de Piëch lorsqu'il a affronté la réalité est maintenant une leçon d'histoire pour l'industrie moderne. Dire que la Phaeton est une déception serait loin de la vérité lorsqu'on on examine les ventes aux Etats-Unis qui se chiffrent à un maigre 1 433 unités de janvier à octobre. Toute proportion gardée, les ventes au Canada ne sont guère mieux. Pour le mois d'octobre, on compte 305 unités vendues et devant ces résultats, avec un peu de chance, on pourra atteindre un total de 2 000 unités pour l'année. Les prévisions originelles de VW étaient bien plus optimistes.
Quelles étaient ces prévisions? Si on retourne en novembre 2003 alors que le PDG de VW AG Bernd Pischetsrieder s'entêtait à propos du nouveau
modèle de luxe à la télévision allemande, « Ce que nous pouvons dire est que nous nous attendons à vendre environ 3 000 à 3 500 unités aux Etats-Unis au cours de la prochaine année » et il a poursuivi en prédisant que 15 000 Phaeton seraient vendues à l'échelle mondiale. Moins d'une année plus tard, l'objectif pour le marché américain a été révisé à 2 500 pour l'année et tel qu'expliqué plus haut, il est peu probable qu'il sera atteint.
Pischetsrieder admet lui-même que VW a manqué la cible en ce qui concerne le design de la Phaeton. Le style est trop conservateur pour se démarquer de la concurrence et attirer l'attention des acheteurs potentiels (voir l'article daté du 16 juillet 2004 dans la section archives : Le PDG de Volkswagen avoue que le stylisme de la Phaeton a été une erreur). Si le grand patron de la maison mère admet seulement une erreur de style, un autre cadre plus courageux, M. Axel Mees, a été plus cinglant. « Je pense que Volkswagen a sous-estimé sa faiblesse dans la catégorie des voitures de luxe » a-t-il précisé aux journalistes lors du dévoilement de la Audi A6
berline à San Francisco. « Je pense qu'ils ont réalisé que la Phaeton... était un pas trop grand en direction du but qu'ils s'étaient fixé » a-t-il ajouté.
De telles paroles auraient été vues comme une haute trahison au sein du regroupement des cadres chez VW même si les journalistes présents ont fait un constat similaire avant même que Mees ne les rencontre.
Le chef de la direction de Audi of America en a remis : « Peu importe ses tentatives, VW n'est pas prête à offrir des modèles dans cette échelle de prix. Cela aura beau être la meilleure voiture, mais je ne l'achèterais pas parce qu'elle affiche le logo de VW. »
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| L'ancien haut dirigeant, M. Ferdinand Piëch, a relégué la qualité au 2ième rang pour introduire Volkswagen dans le marché des voitures haut de gamme. (Photo : Shawn Pisio, Canadian Auto Press) |
Ce qui est arrivé au rêve de Piëch lorsqu'il a affronté la réalité est maintenant une leçon d'histoire pour l'industrie moderne. Dire que la Phaeton est une déception serait loin de la vérité lorsqu'on on examine les ventes aux Etats-Unis qui se chiffrent à un maigre 1 433 unités de janvier à octobre. Toute proportion gardée, les ventes au Canada ne sont guère mieux. Pour le mois d'octobre, on compte 305 unités vendues et devant ces résultats, avec un peu de chance, on pourra atteindre un total de 2 000 unités pour l'année. Les prévisions originelles de VW étaient bien plus optimistes.
Quelles étaient ces prévisions? Si on retourne en novembre 2003 alors que le PDG de VW AG Bernd Pischetsrieder s'entêtait à propos du nouveau
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| « Je pense que Volkswagen a sous-estimé sa faiblesse dans la catégorie des voitures de luxe » a précisé M. Axel Mees. (Photo : Shawn Pisio, Canadian Auto Press) |
Pischetsrieder admet lui-même que VW a manqué la cible en ce qui concerne le design de la Phaeton. Le style est trop conservateur pour se démarquer de la concurrence et attirer l'attention des acheteurs potentiels (voir l'article daté du 16 juillet 2004 dans la section archives : Le PDG de Volkswagen avoue que le stylisme de la Phaeton a été une erreur). Si le grand patron de la maison mère admet seulement une erreur de style, un autre cadre plus courageux, M. Axel Mees, a été plus cinglant. « Je pense que Volkswagen a sous-estimé sa faiblesse dans la catégorie des voitures de luxe » a-t-il précisé aux journalistes lors du dévoilement de la Audi A6
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| « Elle aura beau être la meilleure voiture, mais je ne l'achèterais pas parce qu'elle affiche le logo de VW. » (Photo : Shawn Pisio, Canadian Auto Press) |
De telles paroles auraient été vues comme une haute trahison au sein du regroupement des cadres chez VW même si les journalistes présents ont fait un constat similaire avant même que Mees ne les rencontre.
Le chef de la direction de Audi of America en a remis : « Peu importe ses tentatives, VW n'est pas prête à offrir des modèles dans cette échelle de prix. Cela aura beau être la meilleure voiture, mais je ne l'achèterais pas parce qu'elle affiche le logo de VW. »