OUM EL FIRANE / MHAMID (312 km - 20h50 étape marathon)Cette étape se déroule sur 48h, sans bivouac intermédiaire et sans assistance mécanique le soir.
Pas ou peu de sable pour cette première partie d'étape, ici la navigation est reine. Étape qui se joue aux points - et non aux poings - pour les équipages qui sont au coude à coude. Au milieu des reliefs, parfois difficilement franchissables, il faut trouver les passes rocheuses les plus faciles, mais les moins pénalisantes en terme de kilomètres. Beaucoup de précision et beaucoup de topographie font ici la différence. Quelques heures de stress et de tension pour les petites « Gazelles » les plus vindicatives... mais une ultime récompense dans ces montagnes majestueuses que le soleil du soir fait rougir et briller
de mille feux. Nuit dans la douceur du désert, sous le manteau scintillant des étoiles. Ici aucun bruit excepté les rires et les chants de quelques « Gazelles » : une expérience du silence surprenante... si le vent n'est pas invité !
La 2 ème journée est très roulante avec des reliefs bien marqués. La grande majorité des équipages devraient trouver les CP. Au milieu de ces grandes plaines, la stratégie est de suivre la parfaite ligne droite pour grignoter quelques précieux kilomètres par-ci par-là. Les CP ferment à 14h pour cette 2 ème journée... et même si le parcours est encore long pour rejoindre le bivouac, c'est pour l'organisation une garantie de trouver un maximum d'équipages rentrés avant la nuit pour un bivouac de rêve et une soirée de fête à mi parcours.
MHAMID / GLAB EL KEBIR (232 km - 20h30 étape marathon) |
Dans cette région des vents de sable, une prière aux dieux sera la bienvenue. Car cette étape, probablement la plus difficile étape du Rallye 2005, devient un vrai calvaire sous la tempête. La navigatrice a peu de repères et ce sont des montagnes de sable qui barrent la route sans échappatoire possible. Mais les équipages peuvent jouer leur joker en choisissant leur niveau de difficulté. Pas de laissée pour compte dans cette dernière étape : l'organisation a privilégié la volonté d'aller jusqu'au bout et non la sanction de la difficulté. Les machines tanguent sur les crêtes infinies de vagues minérales. Les concurrentes dorment seules au creux des dunes ou à plusieurs lorsque la chance leur fait croiser une autre « Gazelle ». Puis les montagnes russes reprennent, à perte de vue ! Les dunes s'enchaînent, puis meurent tout à coup dans un grand lac asséché. Impression bizarre après des heures de roulis incessants, que cette autoroute immense où le véhicule glisse sans bruit et sans secousse. La fin de parcours replonge dans les reliefs. Pas de grandes difficultés ici, mais une fin d'étape longue et accessible seulement à celles qui n'auront pas trop perdu de temps dans les dunes.
