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Le syndrome de la minifourgonnette

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Marc-André Hallé
Dans la vie, nous passons tous par plusieurs stades où l'on reconsidère ses valeurs, ses croyances et ses principes fondamentaux. Je vis actuellement un de ces moments marquants dans la vie d'un homme.

Comme tout « gars de char » qui se respecte, JAMAIS je n'aurais pensé toucher à une minifourgonnette, même avec une pôle de 10 pieds. Pourquoi? Tout simplement parce que c'est aux antipodes de ce que je juge comme de la vraie conduite. Suspension molle, performances laissant à désirer et surtout, une apparence vraiment ordinaire. Bref, que des préjugés.

Comme plusieurs autres, j'ai rencontré une personne merveilleuse avec qui je compte fonder une famille. Puisque la location de ma voiture se termine sous peu, je me retrouve subitement à me projeter dans les quatre ou cinq années à venir et à essayer d'y voir clair.

Plus j'y réfléchis, plus il devient évident que traîner une poussette double, des vêtements, un parc, des couches pour deux ou trois enfants, en plus de mes effets personnels dans une Honda Civic relève du miracle.

Immédiatement, les VUS compacts attirent mon attention. Économiques, pas trop gourmands à la pompe, ils proposent un style 100% masculin et à peu près tous les grands manufacturiers en offrent. « Pffft, qui a besoin d'une minifourgonnette? », me dis-je.

Plusieurs essais et des heures de raisonnement plus tard, je réalise que je pense en célibataire plutôt qu’en futur père de famille. Je songe davantage à ma petite personne qu'au confort de ma tendre moitié et ma progéniture. Ouch, un coup de pied directement dans mes bijoux de famille.

Soudainement, le plaisir particulier que me procure la conduite passe en second et je me dis qu'une minifourgonnette n'est pas si pire que ça, finalement. C'est confortable pour tout le monde, ne coûte pas trop cher et ça me déplacera du point A au point B, sans avoir à continuellement me battre pour insérer tout ce que je dois transporter, incluant la marmaille.

J’y vois maintenant clair : je suis atteint du syndrome de la minifourgonnette. Encore plus surprenant : j'en suis fier. J'ai enfin réalisé que conduire ce type de véhicule ne veut pas dire que l'on n’aime pas conduire, mais plutôt qu'on s'assume et qu'on est assez homme pour faire passer sa famille en premier.

Je me dis aussi que, dans le pire des cas, la crise de la quarantaine sera une belle excuse pour finalement stationner une rutilante BMW M5 dans mon allée...

Marc-André Hallé
Marc-André Hallé
Expert automobile
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