À plus de 100 000 $, il ne faut pas énumérer tout l'équipement présent, mais plutôt ce qui est manquant. Mais ne vous en faites pas, Lexus a bien pris soin de garnir son gros V.U.S. de tous les gadgets inimaginables. J'ai beau chercher, le seul absent qui me vient en tête est un régulateur de vitesse adaptatif.
Groupe motopropulseur |
| Photo - Toyota Canada |
À la demande des rares propriétaires de ce véhicule, et pour ne pas perdre à face vis-à-vis de la concurrence, Lexus a donné cette année une surdose de 40 chevaux au LX. La puissance passe donc de 235 à 275 chevaux, permettant par conséquent des accélérations et des reprises plus musclées. La beauté de ce moteur ne repose cependant pas sur sa grande puissance, mais bien sur sa souplesse, sa discrétion et sa grande douceur. Et avec une puissance et un couple très linéaires, ce V8 est sans contredit l'un des plus agréables qu'il m'ait été donné d'utiliser. De plus, la boîte automatique à cinq rapports est un exemple à suivre. Elle contribue au bon rendement du moteur, offre un étagement très étudié, mais sait également se faire totalement oublier, grâce à des changements de vitesse imperceptibles.
Comportement routier |
| Photo - Toyota Canada |
Malgré tous les dispositifs d'assistance à la conduite et les nombreuses innovations technologiques qui logent sur ce véhicule, le LX 470 ne peut renier ses origines presque militaires. Au risque de me répéter, il est directement dérivé du Land Cruiser, qui n'est réservé qu'au marché américain. Il repose, comme son petit frère, sur un châssis à échelle, sur lequel vient s'installer une suspension arrière à essieu rigide. Il faut donc s'attendre à un certain sautillement du train arrière. Mais le plus dangereux, c'est que la suspension pneumatique à correcteur d'assiette absorbe si bien les chocs, que le conducteur n'a qu'une brève idée du type de surface sur laquelle il roule. Un décrochage peut survenir sans même qu'il ne le réalise, ce qui n'est pas bon signe avec un véhicule pesant 2450 kilos, qui prend presque autant de distance pour s'immobiliser qu'un train de marchandise. Et pour ajouter à la catastrophe, il est doté d'une direction aussi molle qu'imprécise, qui oblige le conducteur à corriger le tir, deux fois plutôt qu'une.
Conclusion |
| Photo - Antoine Joubert |
Comme tout V.U.S. de luxe, le LX fait partie de ce que les membres de Greenpeace surnomment les indésirables. Parce qu'en plus de devoir débourser au Québec 116 635 $ taxes incluses pour ce modèle, il faut savoir que le véhicule consomme aisément entre 18 et 21 litres aux 100 kilomètres. À 1,15 $ du litre, comme c'est actuellement le cas, cela signifie qu'il en coûte approximativement 105 $, pour effectuer un trajet de 400 kilomètres. Je dirais en terminant que la seule véritable qualité de ce véhicule est d'appartenir à la famille Lexus. Cela se traduit par une indéniable qualité de construction, une fiabilité à toute épreuve, un confort extrême et un service après-vente de renom.
